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Lokoli : "Avec moi, les films finissent un peu mal"

Open d'Australie
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Impossible de ne pas comprendre la tristesse de Laurent Lokoli après sa défaite au premier tour de l'Open d'Australie 2023. Le Français, issu des qualifications, se retrouvait en ballottage défavorable car Michael Mmoh - lucky loser après le forfait de David Goffin - menait 4-6, 2-6, 7-6, 6-4, 3-1 avant la reprise ce mercredi. A l'issue d'une première interruption à six points partout dans le troisième set, le Corse a gâché une balle de match mardi en commettant une double-faute. Finalement, pas de miracle ce mercredi, le Tricolore a cédé 6-2 dans la dernière manche et a donc connu un terrible désillusion. Sans les caprices de la météo, Lokoli serait sans doute au deuxième tour... En tout cas, il est passé très proche et cette défaite est particulièrement difficile à digérer...

Laurent Lokoli après son cruel 1er tour à l'Open d'Australie

 

Retrouvez ici le tableau Simple Hommes de l'Open d'Australie 2023

Retrouvez ici le tableau Simple Dames de l'Open d'Australie 2023

 

"Je suis déçu de moi. Je pensais que j'étais meilleur que ça. C'est l'égo qui en prend un coup. Je m'en relèverai comme toujours"

Après la rencontre, le Tricolore a tenté de mettre des mots sur ce qu'il s'est passé sur le court. "C'était un tourbillon. J'avais le match en mains. J'étais d'un calme et d'une sérénité incroyables pendant deux sets et demi. Je l'étouffe, je fais tout bien, j'essaie de continuer et puis... Est-ce que c'est le faible nombre de matchs à ce niveau-là... ? Il y a beaucoup d'enjeux entre un premier et un deuxième tour... J'ai mal géré cette fin de troisième set. Je me suis battu comme un diable mais il y avait beaucoup d'émotions positives et négatives. A 5-4, je n'arrivais plus à servir, ni en première, ni en deuxième. Je fais aussi une erreur de jugement à 6-5, 30-15. Je perds le fil et je prends un vrai coup alors qu'il n'y a que 5-5. C'était vraiment un match intense. Il y a eu plusieurs matchs. Il s'est lâché au bon moment. Il a mieux géré les reprises. Je suis déçu de moi. Je pensais que j'étais meilleur que ça. C'est l'égo qui en prend un coup. Je m'en relèverai comme toujours."

 

 

"C'est terrible. Avec moi, les films finissent un peu mal pour l'instant"

Touché et en larmes, Laurent Lokoli s'est montré particulièrement touché par cet échec. Compréhensible même si le bilan du début de saison, avec une finale à Nouméa et cette sortie des qualifs, est très positif. "Je sais que j'en jouerai d'autres mais ça fait mal... L'histoire était belle. J'ai été poussé par tellement de gens qui croient en moi. Les décevoir comme ça, ça met un coup. Je suis quelqu'un qui prend ses responsabilités et je n'ai pas réussi. Je n'arrive pas à me contenter de ça. J'arrive à rivaliser avec les meilleurs à l'entraînement. Et pour l'instant, c'est mon plafond de verre un peu. Je vais bosser pour le briser. Me fortifier aussi en Challenger. C'est vraiment la déception qui l'emporte sur la fierté d'être allé dans un tournoi du Grand Chelem. Pour le moment, je dois l'accepter en espérant que ça passe à un moment. C'est terrible. Avec moi, les films finissent un peu mal pour l'instant..."

 

 

"Lionel Zimbler m'apporte beaucoup. J'ai énormément de respect pour lui"

Enfin, "Lolo" a eu un mot pour Lionel Zimbler, son coach, également entraîneur de Benjamin Bonzi. "J'ai essayé de bosser avec plusieurs personnes mais personne ne me comprend. J'ai rencontré quelqu'un en Espagne. Il a réussi enclencher quelque chose. C'est ce qui m'a permis de revenir et franchir les étapes. A Nouméa, tout le monde est derrière moi, interruption par la pluie, je perds. A Roland, interruption. Là, interruption, balle de match... Je perds aussi... On reste humain. Je travaille beaucoup sur moi-même. J'ai placé ma confiance parfois dans des personnes qui m'ont détruit plus qu'autre chose. Le monde du tennis n'est pas idyllique. C'est un univers particulier, il faut savoir bien s'entourer. Je n'ai plus trop de temps à perdre. Je prends un plaisir fou seulement à 28 ans. Il me manque le truc en plus pour passer un tour en Grand Chelem. Il faut repartir au travail en Challenger. Je suis patient mais j'ai envie d'avancer. Ça ne va pas aussi vite que j'aimerais

Lionel ne s'entend pas avec tout le monde. Il est authentique. On a un parcours similaire donc on se comprend. La relation est volcanique. On ne s'est pas beaucoup parlé parce qu'on s'est pris la tête avant de partir. (sourire) J'ai énormément de respect pour lui. Il m'apporte beaucoup. Pour ça, merci, il est top."

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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