Mannarino et son tic : "Ne pas savoir qui je joue..."

Hubert Hurkacz ne gardera pas un bon souvenir du tout de son duel face à Adrian Mannarino... Le Polonais a été complètement perturbé tactiquement par le Tricolore ce mercredi, au deuxième tour de l'Open d'Australie. 2h05 de calvaire pour le 11e mondial et une victoire exceptionnelle 6-4, 6-2, 6-3 pour "Manna", en très grande forme. Le Frenchie n'a réalisé que trois petits coups gagnants de moins que le géant polonais, pourtant redoutable avec ses frappes à plat. Du très grand Mannarino pour atteindre pour la troisième fois de sa carrière le troisième tour de l'Open d'Australie. Il avait été battu par Dominic Thiem et Alexander Zverev auparavant. Cette fois, il affrontera le Russe Aslan Karatsev, demi-finaliste l'an passé. Plus abordable mais un sacré challenge tout de même. 

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"Je l'avais joué l'année dernière, j'avais une idée de la tactique"

Au micro d'Eurosport, le Tricolore est revenu sur sa rencontre. Comme à son habitude, "Manna" reste serein et lucide. "Un match complet de bout en bout. J'ai réussi à rester concentré avec un bon niveau de jeu. Vraiment content de ma performance aujourd'hui. Je savais que c'était à ma portée et j'ai cru en moi. Heureusement que ça m'a souri sur son service, je n'aurais pas aimé servir à 5-4. (...) Je n'ai pas trop préparé. J'ai appris 15 minutes avant contre qui je jouais. Il n'y a pas eu de gros briefing d'avant-match. Je l'avais joué l'année dernière, j'avais une idée de la tactique. A Rotterdam, il m'avait manqué du sang-froid et j'ai réussi à en avoir aujourd'hui (...) Pff... Ca n'a pas été un de mes meilleurs matchs je pense. Peu importe. L'important c'est d'avoir gagné ce deuxième tour", a-t-il confié, mesuré concernant sa perf'. 

"J'ai fait un bon match mais ma plus belle... c'est impossible de dire ça. Je m'en fous un peu en fait"

Très direct, le Tricolore a parlé de l'adversité et confié qu'il ne regardait pas le classement de ses adversaires. "J'ai déja fait des meilleurs résultats en Grand Chelem. C'est vrai que j'ai fait un bon match mais ma plus belle... c'est impossible de dire ça. Je m'en fous un peu en fait. L'important c'est d'avoir gagné en m'économisant. Le classement du joueur en face, je m'en fous un peu. Certains joueurs moins bien classés me posent vraiment problème. Lui, malgré son classement, je l'ai déjà joué et je savais que j'avais de quoi l'emmerder. Il a eu des super résultats l'an dernier mais je savais que ce n'était pas hors de portée. J'ai essayé de faire de mone mieux et voilà. Le classement de l'adversaire, je ne me concentre pas dessus vraiment", a-t-il expliqué. 

Quand je vois le nom de mon adversaire, je me dis : "put***, mer**, c'est foutu" 

Particularité assez folle et déjà connue, Adrian ne veut pas connaître son opposant suivant: "Quand je regarde le nom de mon futur adversaire, j'ai l'impression que 95% des joueurs me battent. Quand je vois le nom, je me dis : "put***, mer**, c'est foutu". J'ai regardé qui je jouais au premier tour parce qu'on m'a dit que c'était un Australien. Quand j'ai vu Duckworth, pour moi c'était un premier tour assuré, il va me faire ça et ça... J'ai joué le match 15 fois dans ma tête et je suis arrivé épuisé. Quand je ne sais pas, je prépare mieux le match et j'ai plus d'énergie. J'ai su très peu de temps avant le match pour Hurkacz. Je sais ce que je peux faire. En 30 secondes, je sais ce que je vais faire (...) Tous les joueurs français savent que je fonctionne comme ça donc ils ne me parlent pas de tableau. Je ne me mêle pas aux autres, aux étrangers, on ne parle pas trop. Entre potes, on parle d'autre chose. On ne parle jamais des potentiels futurs adversaires. Ils sont respectueux. Une fois j'ai joué Gilles Simon, on avait pris le petit déj pendant une heure ensemble. Comme quoi, j'ai la chance de tomber sur des bons mecs qui respectent ça", a-t-il expliqué.