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Mannarino : "Un footing à 8km/h... je ne peux pas"

Open d'Australie
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Il est le dernier ! Il sera le seul Français du tableau masculin au 3e tour de l'Open d'Australie. Affûté et inspiré, Adrian Mannarino a rendu une très belle copie ce mercredi face au Serbe Miomir Kecmanovic en s'imposant 6-1, 6-2, 6-4 au 2e tour de l'Open d'AustralieTrès fluide, le gaucher a dicté sa loi face à un Kecmanovic sans réponse durant la quasi-totalité de la partie. Un peu absent en début de 3e manche et mené 3-0, Mannarino a ensuite aligné 5 jeux pour éteindre les derniers espoirs du Serbe et finir ensuite le travail. Adrian défiera ce vendredi Alexander Zverev au 3e tour à Melbourne.

Adrian Mannarino au 3e tour de l'Open d'Australie

 

Retrouvez le tableau de l'Open d'Australie Hommes en cliquant ICI

Retrouvez le tableau de l'Open d'Australie Dames en cliquant ICI

 

"Je suis blessé, je ne peux pas faire un footing à plus de 8 km/h"

En conférence de presse, ce mercredi, le Français est revenu sur cette période "raide que vit tout le monde." Plus surprenant ! Adrian explique aussi les conséquences de son confinement à New York lors de l'US Open 2020 où il était cas contact de Benoit Paire : "Je suis blessé, je ne peux pas faire un footing à plus de 8 Km/h." Enfin, vu qu'Adrian est le dernier Bleu en lice, les projecteurs vont être forcément pour lui : "Je ne recherche pas la lumière même si l'un de mes meilleurs souvenirs, c'est ma seule apparition en Coupe Davis avec Yannick Noah..." Adrian Mannarino, 32 ans, lucide de jouer son 3e tour de l'Open d'Australie, comme il explique dans la vidéo.

 

"Ce n'est pas forcément agréable de jouer sur le tour en ce moment"

Toujours très posé, le Tricolore a expliqué le contexte actuel pour un joueur de tennis avec beaucoup d'humilité. "C'est un contexte tellement bizarre. Ce n'est pas forcément agréable de jouer sur le tour en ce moment même si certains diront "Pourquoi ils se plaignent ? ils gagnent beaucoup d'argent !" On n'arrive pas à profiter autant du sport et du métier que l'on fait qui est exceptionnel. On s'en rend compte peut-être un peu tard mais on a vraiment un beau métier (...) C'est dur. On ne peut pas faire du Netflix toute la journée et être prêt pour les tournois. On est des joueurs pros, on est plus ou moins des machines et il faut rester en activité. Le joueur de tennis en moi est un peu déprimé mais l'être humain a de la chance, d'avoir un beau métier, de gagner un beau salaire, de voyager, de faire ce que j'aime. Quand je regarde la situation d'autres gens, il faut que je profite et que je sois heureux", a-t-il analysé avec beaucoup de recul et de franchise. 

 

"Je n'ai jamais vraiment eu les lumières braquées sur moi"

Très discret et méconnu du grand public, Adrian est également revenu sur sa faible notoriété et sa posture dans l'ombre de Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet ou encore Gilles Simon. "Je n'ai jamais fait de quarts ou de demies. Je n'ai jamais vraiment eu les lumières braquées sur moi. Les 4, ça ne m'a pas forcément arrangé. J'aurais aimé jouer plus souvent en Coupe Davis. Le point positif c'est qu'ils ont toujours été là pour me donner un conseil quand ça n'allait pas. D'un autre côté, forcément pour chercher des sponsors, mon nom n'a jamais parlé à personne. On avait des joueurs devant nous plus séduisants parce qu'ils faisaient des supers résultats. Ca m'aurait permis d'avoir une carrière différent mais il ne faut pas voir que le verre à moitié vide. Richard, Jo, Gaël et Gilles, dès que j'ai eu besoin d'un conseil, ils ont été là !"

 

 

Adrian défiera Alexander Zverev au 3e tour vendredi !

La rapidité de la surface convient parfaitement au jeu du Français qui défiera Alexander Zverev qui s'est défait de Maxime Cressy. Une mauvaise nouvelle pour le Frenchie qui a joué cinq fois l'Allemand pour autant de défaites. Malgré tout, le dernier duel, à Bercy, avait été particulièrement serré et "Manna" pourrait se raccrocher à cette performance. 

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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