Monfils : "Je kiffe mon sport, mais c'est pas ma vie"

Quelle version de Gaël Monfils verrons-nous à l'Open d'Australie ? Difficile d'être optimiste, d'autant plus que le principal intéressé ne l'est pas forcément. Lors du tirage au sort du premier tournoi du Grand Chelem de l'année, Monfils n'est pas tombé très loin de Novak Djokovic. Si la Monf' commence bien lundi contre Yannick Hanfmann puis domine Tomas Etcheverry ou Andy Murray, il prendrait très certainement rendez-vous avec Novak Djokovic. La route sera longue, surtout que le Parisien est dans le flou. Battu d'entrée à Auckland lundi dernier par Fabian Marozsan, Monfils s'est légèrement blessé à la cheville.

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"Je vais essayer de gagner ce premier tour, ce sera déjà bien"

Dans les colonnes de L'Equipe, le Français, 75e mondial, s'est exprimé en toute transparence. "Je suis... quasiment bien", a-t-il déclaré avec humour. "J'ai eu quelques petits pépins physiques la semaine dernière où je me suis fait une entorse de la cheville. Je suis revenu assez rapidement mais j'en souffre toujours un peu. Je n'ai pas une confiance de fou. Je suis très honnête avec vous, je trouve que je ne tape pas la balle comme j'ai envie de bien la taper. J'ai vu que je jouais Hanfmann, un joueur qui m'a battu quand j'étais dans le top dix. Donc je vais essayer de gagner ce premier tour, ce sera déjà bien". Difficile d'imaginer Gaël Monfils aller jusqu'à Novak Djokovic mais tout semble possible.

"Je kiffe mon sport, mais c'est pas ma vie et ça les gens l'oublient. Ma vie c'est d'être papa"

Interrogé sur sa retraite, le Tricolore a avoué, logiquement, privilégier sa famille à sa carrière, sans savoir combien de temps il continuera sur le circuit. "Vous savez, ça fait tellement d'années que j'ai envie d'arrêter..." a reconnu La Monf'. "Depuis le Covid déjà, et j'étais pourtant dans le top 10 ! Je kiffe mon sport, mais ce n'est pas ma vie et ça les gens l'oublient. Ma vie, c'est d'être papa. Ce que mon sport m'apporte est monstrueux, je découvre des trucs extras, j'ai des portes exceptionnelles qui s'ouvrent, mais ce n'est pas tout. J'aime plein de choses dans le tennis, mais il y en a beaucoup, forcément en vieillissant, que je n'ai plus envie de faire. Et pour être complètement honnête, ce qui compte aujourd'hui, c'est l'éducation de mon enfant." Le Parisien avait évoqué la possibilité de pousser jusqu'à 40 ans en 2021. Le rôle de papa a changé la donne...