Richard Gasquet : "Je me sens encore vivant..."

Personne n'en doutait : Richard Gasquet en a encore sous le capot ! Le Biterrois a piégé son compatriote Ugo Humbert au 1er tour de l'Open d'Australie, 3-6, 7-6(4), 7-6(3), 6-3. A 36 ans, "Ritchie" est encore motivé et désireux de briller sur le circuit. Cette victoire-là est particulière. Testé positif et isolé avant le tournoi, Gasquet a eu une préparation tronquée. Et pourtant, le Français a gardé le moral et bossé dur pour se tenir prêt. Avant de se frotter à Botic Van de Zandschulp au 2e tour, le Tricolore s'est exprimé en conférence de presse. Ce dernier a parlé de son jeune compatriote mais aussi de sa situation à 36 ans. Intéressant et amusant. 

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"J'aurais préféré battre un étranger. Je suis déçu que ça arrive contre Ugo, je l'apprécie"

"Ugo était le favori, mais le vent a beaucoup joué", a-t-il reconnu. "Les conditions pour moi sont très importantes. Elles étaient parfaites et j'ai bien joué au tennis, sans faire d'erreurs, en frappant fort des deux côtés tout en servant bien. Et ça soufflait pas mal. Dans le vent, je fais partie des meilleurs. J'adore ça. Si je jouais un circuit qu'avec le vent, je serais Top 15 ou Top 20. Je suis né dans le vent, dans l'Hérault. J'aurais préféré battre un étranger. Je suis déçu que ça arrive contre Ugo, je l'apprécie. C'est un bon mec. Mais c'est le tennis, c'est dur, tu as des défaites et des victoires. Mais il est capable de se refaire très vite, il peut faire beaucoup de choses. Ce n'est pas facile de reprendre le rythme après sa longue coupure de la fin de saison dernière", a-t-il expliqué pour défendre le Lorrain. 

"J'espère finir dans les cent premiers, sinon ça sera le temps d'arrêter"

"Tu te sens encore un peu vivant après un tel match. Mais forcément tu te poses des questions", a reconnu le Biterrois, toujours très franc. "Tu sens que tu joues les derniers Grands Chelems. Tu vois la fin arriver. Plus tu perds, plus c'est difficile. Je vais avoir 36 ans en juin. 36 ans, ça fait peur. J'espère finir dans les cent premiers, sinon ça sera le temps d'arrêter. Je doute d'encore jouer en 2023, on verra. Qu'est-ce qui me fait continuer ? Je me régale ici, je prends du plaisir, je suis avec d'autres joueurs que j'apprécie, comme Lucas ou Adrian. Tout ça me manquera quand j'arrêterai. Je suis toujours motivé mais il y a des jours où je dois me reposer, où je me lève et où je peux difficilement aller sur le court. Mais je suis toujours à fond dans le tennis, même quand ça ne va pas. Pendant mon isolement, j'ai fait beaucoup de physique, je me bats", a-t-il confié.