Swiatek : "Je ressens les attentes, c'est pas facile"

Iga Swiatek n'a qu'une seule idée en tête : remporter ce tournoi qui lui a échappé l'an passé. Elle a en tout cas débuté victorieusement, même si elle n'a pas franchement brillé. La numéro une mondiale, très attendue lors de cet Australian Open 2023, avait confié être impatiente de débuter ce tournoi du Grand Chelem. L'an passé, la Polonaise s'était arrêtée en demi-finale face à Danielle Collins. Ce lundi sur la Rod Laver Arena contre l'Allemande Jule Niemeier, la Polonaise a été chahutée, embêtée, mais a su avec beaucoup de maturité prendre le dessus. Un succès 6-4, 7-5. Menée 5-3 dans la seconde manche, la Polonaise a su faire déjouer une Niemeier solide, mais irrégulière. Elle devra monter en puissance petit à petit pour conquérir le Graal. Mais que c'est dur avec toute la pression autour de la reine de la WTA.

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"Je savais que je pouvais me recentrer sur l'intensité"

En conférence de presse, Swiatek est d'abord revenu sur le match et ses petites difficultés. Lucide et ambitieuse, elle sait déjà ce qu'elle doit améliorer : "Je suis contente d'avoir pu retourner le deuxième set, c'était un moment très important. C'est le début de la saison, premier match du premier Grand Chelem, donc c'est toujours dur. Jule n'est pas une adversaire facile, donc je suis contente de passer. Quand j'étais en panne, je savais que je pouvais me recentrer sur l'intensité, alors je l'ai fait. Mon objectif pour les prochains matches, c'est de ne pas être dans ces situations, de ne pas débuter un set par un break contre moi, mais ce sont des choses qui arrivent. Je suis contente d'avoir pu revenir. Je n'ai pas eu à changer beaucoup de choses, juste à augmenter l'intensité". Camila Osorio, sa prochaine adversaire, est prévenue.

Les gens se concentrent trop sur les chiffres et les statistiques...

Si l'essentiel est acquis, la n°1 mondiale est revenu sur la difficulté du tennis, sport dans lequel il faut gagner tous les jours, ou tous les deux jours et constamment se remettre en question, semaine après semaine. La joueuse a voulu remettre les choses à leur place et a même poussé un petit coup de gueule en revenant sur la pression supplémentaire qu'elle a sur les épaules cette année où tout le monde attend la confirmation : "Peut-être que cette fois, c'est un peu différent parce que pendant la présaison, j'ai eu beaucoup de temps pour réfléchir et analyser. J'ai réalisé ce qui s'était passé. L'année dernière, j'étais concentré sur ce qui allait être la prochaine étape et sur mes matchs. Je ressens les attentes, que les gens prennent pour acquis que je vais gagner les premières manches et ce n'est pas toujours facile. Chaque jeu est une histoire différente. Vous devez travailler très dur pour gagner. Je ressens plus d'attentes cette fois. Je souhaite juste que certaines personnes comprennent un peu plus ce que c'est que de concourir chaque semaine de votre vie. Ce serait peut-être un peu plus facile s'il y avait moins de juges. Les gens se concentrent trop sur les chiffres et les statistiques, ils se concentrent uniquement sur cela. J'ai aussi beaucoup d'attentes envers moi-même. Parfois, c'est comme s'ils ne me traitaient pas comme une personne humaine, plutôt comme un robot qui doit gagner".