Pierre-Hugues Herbert a confirmé sa rechute au genou

C'était une image glaçante du mardi 24 janvier. Alors qu'il était mené 2-6, 3-1 au Challenger de Quimper face au Suisse Dominic Stricker, Pierre-Hugues Herbert, sur une reprise d'appuis anodine, s'est immédiatement tenu le genou gauche. La tête entre les deux mains, il gérait la douleur comme il pouvait. Après un medical time out, l'Alsacien a repris courageusement le match. Mais il évoluait quasiment sur une jambe. Refusant d'abandonner, il perdait les cinq derniers jeux. 

 

"La réalité est que je vais à nouveau être éloigné des terrains pendant une période indéterminée…"

La crainte d'une rechute a été confirmée après examens... C'est P2H qui l'a confirmé ce lundi soir sur Instagram. "Difficile de faire ce post car cette dernière semaine a été compliquée pour moi, mais la réalité est que je vais à nouveau être éloigné des terrains pendant une période indéterminée… maintenant place aux soins et à la récupération dans l’objectif de vous revoir le plus vite possible. Merci de votre soutien".

 Touché aux ligaments du genou, le 15 juin, au Challenger d'Ilkley, "P2H""avait pu éviter l'opération. A l'issue d'une longue rééducation, il avait repris le circuit mi-janvier au Challenger d'Oeiras, avec une demi-finale à l'appui. Bénéficiaire d'une wild-card à Quimper, il espérait confirmer l'embellie. 

 

Herbert savourait son retour : "Mon genou était sur la bonne route"

Au Portugal, il avait raconté son bonheur: "Gagner un match dès ma seconde semaine est quelque chose qui me rend fier et heureux. Je suis fier d'avoir pu sortir vainqueur et avoir la chance de jouer un deuxième match. La semaine dernière, j'ai pu jouer un match en simple et quatre en double. Voir que je pouvais enchaîner, que mon genou était sur la bonne route. C'est tout un processus pour revenir. Tous les matchs que je peux jouer sont bons dans mon processus. Le but est d'être de nouveau professionnel. Je dois être fit, prêt mentalement et capable d'enchaîner les semaines". 

 

"J'aimerais bien me qualifier pour Paris 2024... mais c'est tellement loin"

L'Alsacien était également revenu sur sa période loin du tennis. Un moment qu'il n'a pas si mal vécu, avec tous ses proches, dont sa femme et ses enfants. "C'était facile car j'étais à la maison avec ma famille. Mentalement, c'est toujours dur d'être out mais ça fait 10 ans que je suis sur le circuit. Ca donne du temps avec la famille, pour profiter des gens et je dois dire que ça a été dur mais ça m'a aussi donné beaucoup d'autres choses. Je me suis marié, j'ai eu du temps avec mes enfants", a-t-il confié avant d'évoquer toute son épopée et carrière en double... avec un certain Nicolas Mahut. 

"Cela a été si important dans ma carrière le double. Je n'aurais pas réalisé ce que j'ai réalisé en simple sans le double, donc c'est un équilibre que j'ai trouver. Ce que nous avons réalisé avec Nicolas Mahut est tout simplement incroyable. Nous avons gagné le Grand Chelem, les finales, il ne nous manque peut-être que deux ou trois Masters 1000, nous avons gagné la Coupe Davis avec la France... C'est dur à faire mieux. La seule chose qui manque, ce sont les Jeux olympiques. Ça ne fait aucun doute que Paris 2024 est dans ma tête. C'est sûr que j'en rêve. Mais j'en ai rêvé dans les deux autres et on n'a pas gagné de match (rires). J'aimerais bien me qualifier et avoir un très bonne semaine en simple et en double, mais c'est tellement loin en ce moment."