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Alexander Bublik : "Jannik Sinner est dans une autre dimension"

Roland-Garros
Mis à jour le par Paul MOUGIN
Alexander Bublik : «Jannik Sinner est dans une autre dimension»

Après sa victoire émouvante en huitièmes contre Jack Draper, pour laquelle il avait reçu une magnifique ovation du public, Alexander Bublik n'a rien pu faire face à Jannik Sinner en quarts de finale de Roland-Garros. Le Kazakh a été battu sèchement par le numéro un mondial en trois sets, 6-1, 7-5, 6-0. Malgré cette lourde défaite, le tournoi reste positif pour Bublik, qui signe ici sa meilleure performance en Grand Chelem sur cette édition 2025 du tournoi parisien. Parviendra-t-il à continuer sur la même lancée pendant la saison sur gazon ?

Alexander Bublik, battu en quarts de Roland-Garros 2025

 

Retrouvez ICI le tableau complet du simple dames de Roland-Garros 2025

Retrouvez ICI le tableau complet du simple hommes de Roland-Garros 2025

 

"Je ne suis pas le seul à avoir pris 6-0"

Sascha, pas de chance aujourd’hui, mais quel regard portes-tu sur les deux dernières semaines à Roland-Garros, avec ton meilleur résultat ici ?

Ce n’étaient pas des semaines faciles, physiquement, mentalement. Atteindre le meilleur tour de ma vie en Grand Chelem, arriver en quart de finale, ça représente beaucoup pour moi. C’est un accomplissement. C’est un nouveau palier que j’ai franchi. J’ai déjà gagné des tournois 250, 500, j’ai déjà atteint la deuxième semaine, mais jamais les quarts. Oui, c’est une semaine très positive, mais comme on dit, tous les contes de fées ont une fin. Il faut l’accepter comme ça. J’ai quelques semaines pour me reposer avant de passer à la saison sur gazon.

 

Peux-tu mettre des mots sur la difficulté de jouer contre Jannik en ce moment ? Il est arrivé en demi-finales sans perdre un set. Ça a l’air très difficile.

Oui, évidemment, ce n’est pas facile. Il joue vite. Il joue intelligemment. Il joue chaque match en moins de deux heures, donc physiquement il est vraiment au top, ce n’est pas facile, comme vous avez pu le voir. Je ne suis pas le seul à avoir pris 6-0. Je lui souhaite toute la chance possible. Il mérite d’être là où il est. On attend tous la finale qu’on espère.

 

Est-ce que quelque chose t’a surpris dans ce que tu as accompli sur le court ces deux dernières semaines, ou pendant toute la saison sur terre battue, que tu ne t’attendais pas à voir chez toi ?

Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, j’ai changé mon approche du jeu en lui-même. Je suis venu sur terre sans attente mais avec des attentes. Je ne viens pas pour perdre au premier tour d’un tournoi, et j’ai joué combien d’événements ? Six. Donc, oui, c’est la meilleure saison sur terre battue que j’aie eue, et ça a un impact positif sur mon classement. Je suis de retour dans le top 50, là où je pense que je dois être. Et je crois que ce n’est que le début pour essayer de remonter, peut-être dans le top 20.

 

"Sinner est dans une autre dimension"

Je me souviens qu’à Miami, tu avais dit à Sinner après le match : Tu n’es pas humain. Est-ce qu’il est devenu plus humain maintenant, ou encore moins ? Aujourd’hui, tu as eu deux balles de break, ce qui est déjà mieux que Zverev en finale de l’Open d’Australie, où il n’en avait pas eu une seule. Tu l’as trouvé différent aujourd’hui ? Il a changé selon toi ? Plus solide ? Plus humain ? Moins humain ?

Non, c’était une blague à l’époque. Il était si jeune et déjà si concentré, il jouait déjà si bien. Cette année-là, il avait atteint la finale à Miami, en 2021. Aujourd’hui, c’est un des deux meilleurs joueurs du monde. Il mérite sa place de numéro 1. C’est un multiple vainqueur en Grand Chelem. C’est quelque chose que peu de gens peuvent atteindre, en général. Donc pour moi, comme je l’ai dit à plusieurs reprises, il est dans une autre dimension à tous les niveaux du jeu. Pouvoir l’affronter encore une fois, c’est une belle expérience, et tu essaies d’en retirer quelque chose, tu vois, des points positifs.

J’ai vu que ce que je faisais le gênait un peu dans le deuxième set, donc ça veut dire que j’ai un peu d’espoir pour les prochaines fois, quand je jouerai contre des joueurs similaires, du top niveau, que je suis capable de les déranger. C’est ça qui était important pour moi, mais de son côté, je pense que son tennis a déjà tout prouvé, et il va rester là encore pendant de nombreuses années.

 

"Je n’ai jamais eu comme objectif de gagner un Grand Chelem"

Tu es sur le circuit depuis un moment, mais c’est la première fois que tu atteins les quarts de finale d’un Grand Chelem. Quand tu partiras d’ici et que tu repenseras à ce que tu as accompli, est-ce que tu envisageras de changer des choses, ou tu continueras comme avant, sans modifier ton approche sur et en dehors du court ?

Pourquoi changer si ça fonctionne ? C’est très simple pour moi. Je n’ai jamais eu comme objectif de gagner un Grand Chelem. Jamais. Ce n’est pas une question de possible ou impossible. Je n’ai juste jamais voulu ça. Le tennis, pour moi, c’est un voyage. C’est une partie de ma vie, une partie importante, mais un quart de finale ici, c’est juste une réalisation de plus, comme un titre en 250, un en 500, sur différentes surfaces. C’est une coche de plus dans la liste. Si, à la fin de ma carrière, j’ai – disons que j’ai un quart de finale pour l’instant. Il m’en manque trois.

Ce serait sympa, mais si je ne les ai pas, c’est pas grave, j’ai fait quatre tours. J’ai ces petits objectifs que j’aimerais atteindre, comme peut-être gagner un Masters 1000 ou faire une finale de Masters. Des choses comme ça. Pour qu’un jour, dans 15 ou 20 ans, je regarde en arrière et que je me dise : OK, avec ce que j’ai fait de mon corps, avec mon tennis, qu’est-ce que j’ai accompli ? C’est comme ça que je vois les choses. Et tant que ça fonctionne, si pendant les 10 prochaines années je reste un joueur classé entre la 50e et 60e place mondiale, ça me va totalement.

Publié le par Paul MOUGIN

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