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Alizé Cornet: "Me siffler quand j'abandonne, c'est abusé"

Roland-Garros
Publié le par Dorian VUILLET

Alizé Cornet a vécu un sal début d'après-midi ce samedi au 3e tour de Roland-Garros. Touchée aux adducteurs depuis quelques jours, la Niçoise espérait tout de même rallier la deuxième semaine pour sa 18e apparition Porte d'Auteuil. Mais, la 40e joueuse mondiale n'a pas pu tenir contre la jeune et talentueuse Chinoise Qinwen Zheng. Trop handicapée avec deux strappes en haut de chaque cuisse, la Niçoise de 32 ans a renoncé alors qu'elle recevait un sévère 6-0, 3-0. La double roue semblait presque inévitable et la Frenchie a donc préféré dire stop. Sans doute pour ne pas être privée du début de saison sur gazon. Difficile tout de même à digérer ce tout premier abandon en Majeur mais on espère la revoir au plus vite sur les courts. Elle s'est rendue, par la suite, en conférence de presse où la Tricolore s'est notamment exprimée sur les quelques personnes l'ayant sifflés à la fin de la rencontre : "Cela m'a fait presque plus mal que la blessure".

Alizé Cornet a abandonné et sifflée par le public de Roland

 

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"La douleur était là à l'échauffement"

Touchée aux adducteurs, la douleur était trop dure pour la joueuse de 32 ans et elle était là bien avant la rencontre. "Elle était là à l'échauffement. Je ne pouvais pas me déplacer sur le court, je le savais déjà avant de rentrer. Après j'ai essayé, parce que c'est ma nature, de tenter ma chance jusqu'au bout, mais peut-être que j'aurais dû ne pas rentrer sur le court et ne pas prendre le risque d'aggraver. J'ai quand même une déchirure assez importante à l'adducteur. C'était un pari risqué, mais j'ai voulu tenter le coup. Après, elle ne m'a vraiment pas laissée respirer non plus, c'est aussi en grande partie à cause d'elle que je perdais 6/0 3/0 et pas uniquement qu'à cause de la blessure. Mais la douleur, à un moment donné, cela ne fait plus trop de sens de continuer.", a avoué la 40e joueuse mondiale.

 

 

"C'était ma décision de rentrer ou pas sur le terrain mais on me connaît, je n'avais jamais déclaré forfait en Grand Chelem..."

"Sur une course à 4/2 au troisième set, je suis d'ailleurs restée quelques secondes la tête baissée, il me semble ; je l'ai senti sur une course, sur une glissade côté coup droit. A chaud, cela a tenu les deux derniers jeux qu'il restait, heureusement, mais le lendemain, je me suis réveillée, j'ai tout de suite senti qu'il y avait un truc qui n'allait pas. On a fait une échographie hier soir qui a montré qu'il n'y avait aucun doute sur le diagnostic. Après, c'était ma décision de rentrer ou pas sur le terrain mais on me connaît, je n'avais jamais déclaré forfait en Grand Chelem, ni abandonné non plus. Ce n'était donc pas possible pour moi de ne pas au moins essayer sur ce que je pouvais donner aujourd'hui.", a ajouté la Tricolore.

 

"Le public français m'étonne et pas toujours dans le bon sens"

Alizé a eu une discussion avec la physio sur le court. Mais que se sont-elles dits ? "Je leur demandais de me serrer le strap. Elle a voulu attendre le prochain changement de côté mais je savais... Je ne savais pas si je n'avais pas le droit de le faire à 1/0, il me semblait que j'avais le droit mais elle a insisté pour le faire au prochain changement. A un moment donné, j'avais tellement mal que cela n'aurait pas changé le cours du truc, mais j'essayais de trouver désespérément des solutions, jusqu'à ce que cela ne fasse plus de sens, comme je l'ai dit.", a déclaré la Sudiste avant d'aborder l'année prochaine : "Je ne sais pas. Comme ça, à chaud, je ne sais pas. C'est triste de terminer comme cela, en plus ce qui me fait halluciner, c'est qu'il y a des gens qui ont osé me huer sur le court quand j'abandonne, alors qu’on sait que je suis assez résistante à la douleur. Si j'abandonne, ce n'est pas de gaieté de cœur. Le public français m'étonne, mais pas toujours dans le bon sens."

 

 

"Cette poignée de crétins, cela fait mal au cœur"

Emu, elle semblait décue du public français dont certains l'ont sifflé à son abandon. "Cela m'a fait presque plus mal que la blessure en elle-même. Après, il ne faut pas généraliser, c'est peut-être une poignée de personnes dans le stade. Cela peut être 20, 30 ou 40 personnes qui font du bruit, cela ne veut rien dire mais, franchement, c'est abusé. C'est abusé quand on voit ce que je donne sur le terrain depuis toutes ces années, à quel point cela me tient à cœur. Cela aurait été beaucoup plus facile pour moi de ne pas rentrer sur le court, de ne pas me rendre vulnérable avec cette blessure. J’étais fidèle à ce que je suis. Oui, cela fait chier parce que c'est injuste. Cela fait de la peine mais, encore une fois, la plupart des gens sont peut-être tristes pour moi et comprennent ce qui arrive, mais cette poignée de crétins, cela fait mal au cœur.", a affirmé Cornet.

Publié le par Dorian VUILLET

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