Andrey Rublev : "Tout le monde s'en fiche si tu perds"

De son côté, Andrey Rublev avait débuté la saison sur terre battue de la meilleure des manières en s'offrant la plus belle émotion de sa carrière avec sa première victoire en Masters 1000 à Monte-Carlo. Tête de série n°7, le Russe est un très sérieux outsider lors de cette quinzaine. Il devra tout de même faire attention, car ce dimanche, rien a été facile et le Russe n'a pas toujours bien maitrisé ses nerfs. Il a lâché un set, mais assuré l'essentiel sur le Suzanne-Lenglen face à Laslo Djere. Un succès 6-1, 3-6, 6-3, 6-4. Au prochain tour, c'est le tricolore Corentin Moutet qui lui sera opposé. Un match très prometteur entre deux joueurs très émotifs. Rublev devra faire attention de ne pas se mettre le public à dos.

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"Je n'avais plus d'émotions"

En conférence de presse, le joueur a expliqué avoir manqué d'énergie dans la deuxième manche et s'être laissé surprendre par un adversaire qui est bien revenu après une première manche ratée : "J'ai pu remporter le premier set assez facilement. Le deuxième set, j'étais un peu trop calme. J'étais trop relâché, sans énergie. On était à peu près au même niveau, jusqu'à ce qu’il ait pris une pause médicale. Il a bien joué. Ensuite, il a gagné le set. Ensuite, au troisième set, quand j’ai perdu mon service, j'ai essayé de reprendre de l'énergie, j'ai essayé de bouger, de me pousser en avant et petit à petit, je m'améliorais. C'est comme cela que j'ai pu renverser le match [...] Peut-être que le premier set était trop facile. J'ai vu qu'il avait un peu mal à la jambe. Je me disais… Je n'avais plus d'émotions. Je jouais juste... C'est comme cela que cela s'est passé".

"Tout le monde s'en fiche si tu gagnes ou tu perds"

S'il peut légitimement nourrir quelques ambitions grâce à son titre à Monaco, le Russe préfère rester discret : "C'est mieux d’être peu mentionné, que beaucoup. Je n'ai pas d'attente. A l'US Open, j'ai presque perdu contre lui. Aujourd'hui, j'ai presque été mené 2 sets à 1. Donc aucune attente, je me concentre sur les choses que je dois faire, et c'est tout [...] Les attentes, en fin de compte, ce ne sont pas des choses réelles. C'est plus un jeu pour les médias, et pour tout le monde. Les gens disent : tu dois gagner ceci ou cela. C'est un peu faux, parce que tout le monde s'en fiche, si tu gagnes ou tu perds. C'est cela, la réalité. J'essaye de me concentrer sur les choses que je dois faire, essayer de penser moins à ce qu'il se passe autour de moi".