Gauff : "Le match contre Trevisan, je m'en souviens bien"

A seulement 18 ans, Cori Gauff a accroché sa première demi-finale en Grand Chelem ce mardi à Roland-Garros. Il y a quelques jours, la jeune femme originaire d'Atlanta parlait de déception en cas de défaite à Paris. Depuis, elle a allié la paroles aux actes. De plus en plus à l'aise sur terre battue, elle n'a toujours pas lâché le moindre set en dominant notamment Kaia Kanepi et Elise Mertens aux tours précédents. Ce mardi, Coco disputait son deuxième quart de suite à Porte d'Auteuil. En 2021, elle s'était inclinée face à la future championne Barbora Krejcikova. Cette fois, elle n'a pas failli. Face à Sloane Stephens, 29 ans et jouant son 3e quart à Roland-Garros et son 6e en Grand Chelem, la jeune joueuse de 18 ans s'est imposée 7-5, 6-2. Elle défiera Martina Trevisan en demi-finale. Un match à suivre ce jeudi.

 

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"Le physique n'a jamais été un problème"

L'Américaine a également remporté son double aux côtés de Jessica Pegula dans l'après-midi. Elles sont qualifiés pour les quarts de finale : "Je me sens vraiment heureuse, contente de mon niveau de tennis aujourd'hui, en simple et en double. Je me donne à 100 % pour tous les matchs. Physiquement, je travaille tellement hors saison, je fais du cardio, de l'endurance. Et cela n'a jamais été un problème. Mais vraiment, je travaille dur, hors du court, pour préparer un moment comme celui-là. Et si je ne pouvais pas me donner à 100 % en simple et en double, je ne jouerais pas le double. Mon intention, en m'inscrivant, c'est de faire de mon mieux pour gagner les deux. Je suis vraiment habituée à jouer jusqu'à trois matchs par jour ! Pas de problème."

 

"Je me souviens bien de mes défaites"

Gauff avait perdu contre Martina Trevisan à Roland-Garros en 2020, une expérience qui va l'aider au prochain tour comme pour le duel contre Stephens : "Le fait d'avoir joué contre Sloane à l'US Open, cette défaite m’avait fait du mal, mais cela m'avait bien préparé à jouer contre elle aujourd'hui. Je savais en arrivant qu'elle allait probablement utiliser son point fort. Ce qu’elle a fait. Je sais que quand elle joue son coup droit, il est difficile à contrer. J'ai fait de mon mieux pour la repousser et j’ai attendu l’occasion de rentrer dans le court. Cela a marché ! Le match contre Trevisan, je m’en souviens très bien. J'ai fait beaucoup de doubles fautes, j'en ai fait plus de 10. Je ne le referai pas cette fois-ci. C'est une joueuse difficile à jouer sur terre battue. Trevisan est gauchère, on joue toutes les deux un tennis très relâché ; ça va être difficile. J’ai un peu regardé le match qu’elle a joué contre Leylah. Je pense que ce sera un match intéressant."

"J'ai l'impression de savoir pourquoi j'ai perdu le match précédent, et de savoir comment je dois me battre la fois d'après. Je me souviens bien de mes défaites. C'est ce que me disait mon grand-père : « Oublie tes victoires, souviens-toi de tes défaites. » Je me souviens de toutes mes défaites. Quand je joue une deuxième fois contre une adversaire, j’essaie de ne pas perdre. Au moins, si je perds, j'essaie de ne pas refaire ce que j'avais fait la première fois."

 

"Dans la vie en général, vos résultats, votre travail ou l’argent que vous gagnez ne vous définissent pas en tant que personne, il faut s’aimer soi-même"

"Je crois beaucoup en moi, même l’année dernière (Ndlr: défaite en quarts de finale) ou j’essayais de trop répondre aux attentes des autres. Désormais, je veux juste profiter de la vie et qu’elle que soit ma carrière, bonne ou mauvaise, je suis quelqu’un de bien et c’est un message que je veux envoyer à toutes les autres joueuses, aux jeunes surtout. Dans la vie en général, vos résultats, votre travail ou l’argent que vous gagnez ne vous définissent pas en tant que personne, il faut s’aimer soi-même.", a dévoilé celle qui aura une opportunité de rejoindre la finale en s'imposant contre Martina Trevisan dans le dernier carré.