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Gilles Simon : "Arrêter, c'est une décision logique... "

Roland-Garros
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Gilles Simon s'apprête à vivre son dernier Roland-Garros. Le Niçois, joueur atypique, avec un tennis très tactique, brillant sur et en dehors du court, laissera une jolie trace dans l'histoire du tennis français. Dans le dur depuis quelques années, le joueur de 37 ans, retombé 159e mondial, a décidé de refermer le chapitre tennis. Il tentera un dernier coup contre Pablo Carreno Busta au 1er tour Porte d'Auteuil. Forcément, lors du traditionnel média day ce vendredi, Simon est revenu sur sa décision et a fait un petit bilan de sa jolie carrière. Il débutera ce mardi contre Pablo Carreno Busta.

Gilles Simon avant son dernier Roland-Garros

 

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"C'est une décision logique pour moi en fait de m'arrêter à la fin de l'année"

"Je me sens bien. C'est une décision logique pour moi en fait de m'arrêter à la fin de l'année. J'ai la chance de pouvoir faire un dernier tournoi de Roland, je vais essayer d'en profiter au maximum. J'ai un tirage pas évident pour un dernier Roland. Encore une fois, je vais juste faire le max et essayer d'en profiter. le niveau baisse, le niveau baisse constamment depuis quelques années et à un moment, cela devient très difficile. Surtout l'impression de courir après le temps, de ne jamais être vraiment prêt, de ne jamais... C'est la fin de la terre battue, je commence me sentir bien. Après je vais passer sur gazon et à la fin du gazon, je commencerai à me sentir bien. Tout prend trop de temps, tout devient difficile, il n'y a pas assez de bonnes semaines. Les périodes où cela va ne sont pas assez longues. Cela peut être un tournoi par-ci par-là. Logiquement, c'est un sport qui est très physique, parce qu'on a un classement sur un an, il faut jouer chaque semaine, il faut être régulier chaque semaine. Ce n'est plus possible de le faire. Fatalement, le classement chute aussi. Cela devient beaucoup d'efforts pour trop peu de temps ou de matches agréables à jouer, avec toutes les conséquences logiques qui en découlent. La dernière conséquence logique, c'est de s'arrêter à la fin de l'année", a-t-il expliqué.

 

 

"J'ai fait du mieux possible"

Titré à 14 reprises en simple et ancien 6e joueur mondial, "Gillou" a de quoi être fier. Pourtant, ce n'est pas le sentiment ressenti avant ce dernier Roland. "Fier, ce n'est pas le mot. J'essaie de voir les choses très simplement. J'ai fait du mieux possible. J'ai fait du mieux possible. Pour répondre, ce qui va répondre à toutes les questions, est-ce que ça aurait pu être mieux ? Oui. Est-ce que ça aurait pu être moins bien ? Sûrement aussi. À un moment, j'ai essayé de faire du mieux possible, tout le temps. Est-ce qu'on fait que des bons choix ? Forcément, non. Est-ce qu’il y a des moments où on est fier d'arriver à ce que l'on arrive ? Oui. Il y a des moments où on est déçu aussi. Le chemin est long, c'est plusieurs années. C’est 17 années sur le circuit, mais finalement, comme je l'ai dit, je veux être joueur de tennis depuis que je suis tout petit. Je pourrais presque dire que je suis professionnel depuis que j'ai 10 ans, depuis que je joue, depuis que je suis en sport études. Sur autant de temps, t’es pas parfait partout, t’es pas mauvais tout le temps non plus. Comme tout le monde, tu essaies de faire du mieux possible. Le résultat est là. Le résultat, moi, je ne le juge pas en absolu en fait. Ce n'est pas une histoire d'avoir gagné ou pas gagné ou d’avoir été 6ème, 20ème ou 30ème . Je termine ma carrière, est-ce j'ai des regrets ? Finalement, je n'en ai pas. Oui, il y a des choses qui auraient pu être mieux. Oui, il y a des matches où tu te dis : tu aurais pu les gagner mais il y en a un paquet que tu aurais pu perdre aussi."

 

 

"À l'arrivée il y a beaucoup de choses, il y a eu de grandes joies, des déceptions, des matchs courageux..."

Enfin, toujours lucide et pertinent, Simon a évoqué ses souvenirs. "Est-ce qu'il y a un souvenir particulier ? Non, il y en a trop. Il y en a sur la performance, il y a de très bons souvenirs de performance sur le terrain, de très mauvais souvenirs de performance sur le terrain, d’autres où la performance n’était pas grandiose mais où le contexte émotionnellement était très différent et très important. Tu penses à tes premières victoires en tournoi, ou ma victoire au tournoi de Metz avec mon petit qui vient de naître. C'est autre chose que d'avoir battu Nadal ou Federer, où là on est sur de la performance tennis à 100 %. À l'arrivée il y a beaucoup de choses, il y a eu de grandes joies, des déceptions, des matchs courageux, des retournements de situation, des matches à l’inverse cauchemardesques comme l’an dernier à Bercy où tu mènes 5/1 40- 0, tu perds. Ça t’arrive, tu t’en rappelles encore. Il y a de tout sur autant d'années. C'est « inévitable » d'avoir fait le tour de tous ces matches, d'avoir été courageux, de revenir de 2 sets 0 et parfois d’avoir été en position de finir de perdre, enfin tout ça. Beaucoup de choses se mélangent. Je ne juge pas le résultat encore une fois sur des résultats purs, nombre de tournois gagnés, plus gros tournoi gagné, tout ça, juste sur à l'arrivée sur 17 ans, j'ai fait le max dans l'ensemble."

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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