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Gilles Simon : "On a un public plus chaud qu'avant"

Roland-Garros
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Pour son tout dernier Roland-GarrosGilles Simon se retrouve à la surprise générale au troisième tour. Les organisateurs ne doivent pas regretter de lui avoir accordé cette wild-card vu les émotions procurées par le Niçois au public français. Après être venu à bout de la tête de série n°16 Pablo Carreno-Busta dans un match dingue en cinq sets, l'ex n°6 mondial a confirmé ses bonnes sensations en surclassant ce jeudi Steve Johnson en trois manches, 7-5, 6-1, 7-6(6). Simon a su canaliser toute cette énergie pour aller chercher cette 500e victoire en carrière sur le circuit principal au jeu-décisif. A 37 ans, le Français peut à nouveau rêver d'un huitième à Roland-Garros. Pour cela, il faudra battre ce samedi le Croate Marin Cilic.

Gilles Simon au 3e tour de Roland-Garros

 

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"J'avais presque envie de dire : c'est bon, je gagne tout va bien, taisez-vous, on continue jusqu'à la fin, et on passe à autre chose"

En conférence de presse, le Niçois est longuement revenu sur l'ambiance. Il a notamment expliqué pourquoi il s'était moins servi du public ce jeudi mais aussi pourquoi il savoure, après avoir subi les foudres des ambiances étrangères par le passé. "Aujourd'hui, j'étais vraiment dans la gestion de mon effort. J'ai commencé, j'étais ultra tendu. Cela part mal. Voilà quoi, tu es mené 1-0, 3-0, double break, tu sens que ça va être très compliqué. J'ai mis beaucoup de temps à me sentir bien. Et puis, quand j'ai pris l'ascendant, et quand j'ai réussi à retourner ce match, et qu'il était beaucoup plus à sens unique, déjà je voulais gagner et en fait, justement après, je ne voulais pas que l'on me gêne. J'avais presque envie de dire : c'est bon, je gagne tout va bien, taisez-vous, on continue jusqu'à la fin, et on passe à autre chose.

 

 

"J'ai envie de leur dire : "Vous ne vous rendez pas compte comme on se fait gueuler dessus depuis 15 ans quand on va jouer dans les autres pays." Là, c'est juste normal"

"C'est pour cela, aujourd'hui, j'étais dans de moins bonnes dispositions mentales par rapport à cela. Et puis honnêtement, l'atmosphère du premier tour était juste irréelle. Elle était juste incroyable. Il y avait beaucoup moins de monde, c'était la moitié du Simonne-Mathieu rempli au maximum. Mais c'était vraiment un truc... Chaque match est différent. Aujourd'hui, je suis très content de la performance. J'ai senti que les gens étaient là, mais de plus en plus en fait, c'est un truc que je sens d'une manière générale. Je n'avais pas eu la chance d'en profiter. Mais des matchs que j'ai vus, à Bercy, sur des derniers Roland-Garros d'autres joueurs, le dernier Bercy, des grosses, grosses ambiances pour les joueurs français, des ambiances que l'on n'a pas l'habitude d'avoir chez nous, qui au passage, ont l'air parfois même un peu de déranger. Les gens vont dire : "Ah non, mais là, c'était un peu trop." J'ai envie de leur dire : "Vous ne vous rendez pas compte comme on se fait gueuler dessus depuis 15 ans quand on va jouer dans les autres pays." Là, c'est juste normal. Parce que quand j'ai joué Kyrgios en Australie (NDLR: en 2020), les mecs te hurlent dessus, et pas des trucs sympas. Tu te fais insulter tout le match. Je l'avais même dit à l'arbitre, il m'a dit : "Je ne vais pas évacuer tout le stade." J'ai dit : "Oui, on est d'accord", donc c'est comme cela."

 

 

"On a toujours un public qui est ultra respectueux, mais qui est plus chaud, je trouve, qu'avant"

"Là, on n'en est pas du tout là. On a toujours un public qui est ultra respectueux, mais qui est plus chaud, je trouve, qu'avant, plus prêt à y aller, et « vas-y, on y va, on pousse ensemble ». C'est hyper agréable. Évidemment, ça fait tourner des matchs puisqu'évidemment, c'est important. Mais pour un joueur comme moi, qui a joué dans des ambiances où j'ai fait des Coupes Davis en Argentine, putain, là ce n'est pas l'Argentine encore. (Rires). Voilà quoi, je vois Franck au premier rang qui doit se rappeler du premier match contre Massu, voilà, ce n'est pas pareil. Tu ne la sers pas, ta deuxième balle – ta première. Je trouve que c'est cool. Malheureusement, aujourd'hui, je n'avais pas assez « d'énergie à dépenser » là-dedans. Je voulais être très concentré. J'ai un match que je sentais à ma portée. J'avais envie d'essayer de le finir le plus rapidement possible, et de ne pas perdre le fil avec ces choses-là, avec une ola qui durerait trop longtemps, ou des trucs comme cela. Je sais qu'ils sont là, je sens qu'ils sont là. C'est hyper agréable. Franchement, c'est vraiment top."

 

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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