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Johanna Konta : "On se gèle ! Il fait très froid"

Roland-Garros
Publié le par Alexandre HERCHEUX

Demi-finaliste l'an passé Porte d'Auteuil, Johanna Konta fait partie des joueuses jamais citées parmi les favorites mais toujours difficile à manoeuvrer. Comme la majorité des joueuses, la Britannique se présente à Roland-Garros sans réelles certitudes. Battue au 2e tour à l'US Open, Konta a pu jouer deux matches à Rome avant de filer à Paris. Pas assez pour arriver confiante mais peut-être que les éléments vont jouer en sa faveur. La Britannique pourrait avoir une météo plus favorable à son jeu et surtout qu'elle maîtrise mieux que d'autres. 

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En conférence de presse, Jo Konta est revenue sur cette météo capricieuse. "On se gèle ! Il fait très froid. On est à fin septembre, presque début octobre, je ne pense pas que qui que ce soit espérait qu'il ferait chaud. Néanmoins, je pense que Roland Garros, c'est toujours un moment difficile, même en mai. On peut avoir un temps qui est chaud ou froid. La quinzaine de Roland Garros est toujours différente, toujours un peu hachée. On peut avoir des jours chauds ou des week-ends chauds. Là, maintenant, je pense que ce sera froid, froid, froid. En ce qui me concerne, je suis ravie d'être ici quelles que soient les circonstances et conditions. Je me sens très privilégiée, honorée de jouer, c'est une grande chance", a-t-elle expliqué. Ce n'est pas la grisaille parisienne de l'automne qui va effrayer une Britannique, même si la 13e mondiale est native de Sydney.

 

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Avec le début de Roland Garros cette année, si on compare à l'an dernier, vous aviez joué plein de matches, c'était votre meilleure saison sur terre battue. Comment pouvez-vous comparer ce début de Roland Garros avec l'an dernier ?

De toute évidence, c'est une session différente, une année différente, des circonstances différentes. J'ai pris des décisions différentes quand j'ai décidé de jouer les tournois qui ont précédé Roland Garros par rapport à l’an dernier. Par ailleurs, l'an dernier sur terre battue, il y avait eu une première partie de session. C'est différent cette année. Je pense qu'il est important de garder cela à l'esprit. Je commence ce Roland Garros avec beaucoup d'espoir. Je joue de mieux en mieux sur cette surface. J'ai eu la chance de jouer deux matchs à Rome, plusieurs à New-York, qui ne m'ont pas mal satisfaite. Je vais commencer ce tournoi très positive, en espérant jouer et me développer avec chaque match.

 

Du point de vue du tableau, vous connaissez Coco ou pas du tout ? Qu'est-ce qui vous paraît important dans son profil assez extraordinaire et sa carrière ?

C'est assez habituel quand on joue une jeune joueuse qui a très bien joué et qui sera une sensation, c'est la nature du sport. On s'attend à quelque chose de particulier. Je ne la connais pas très bien pour être honnête, je sais quel est mûre pour son âge, elle est en mesure de lutter à ce niveau. Cela montre qu’elle est physiquement et mentalement en mesure de faire face aux exigences d'un tel tournoi. Elle s'améliore. Ce sera un gros challenge pour moi, je me réjouis de jouer contre elle. C'est important quand vous allez jouer un match de jouer au niveau qu'il faut pour ce jour-là.

 

Bonjour Jo. On dit que Paris est la ville de l'amour. Si on regarde vos expériences des années précédentes, vous pensez que vous avez un peu une relation amour/haine avec la terre battue et les médias britanniques ? Qu'est-ce que vous aimez le plus à propos de la terre battue, qu'est-ce que vous détestez le plus sur la terre battue et que pensez-vous des médias britanniques ?

(Rires) C’est l’une des meilleures questions que l'on m’est posée. Je vais subdiviser la réponse en plusieurs parties. Je ne dirais pas que j'ai une relation à amour/haine ni avec la terre battue ni avec les Français, ni les médias britanniques. Pour ce qui est du tournoi et de la terre battue en général, j'ai toujours aimé la terre battue. Quand j'étais plus jeune, c'est là que j'ai eu mes meilleurs résultats. Je n'ai jamais eu le sentiment qu'il y avait une raison pour laquelle je ne devrais pas réussir. C'est toujours bien d'avoir de bons résultats. On a vu ce que cela a donné l'an dernier. Pour ce qui est de Paris, c'est toujours quelque chose de très agréable. Cette année, c'est un peu différent puisque j'avais l'habitude de louer toujours le même appartement. Je vois la tour Eiffel de mon balcon. On a des choses particulières. Pour ce qui est des médias britanniques, on est coincé les uns avec les autres, on fait avec.

 

Pour reprendre la question, dans quelle mesure le militantisme de Coco vous a frappée cette année, puisqu'elle a vraiment fait la promotion des noirs et de la diversité dans les sports et ailleurs ?

Je pense que sur le circuit, ce mouvement est vraiment quelque chose qui peut fonctionner parce qu'ils peuvent parler d'expérience et ils sont entourés de gens qui ont peut-être eu cette expérience également. Je pense qu'elle, tout comme Sloane ou Naomi, ont été assez fantastiques et à juste titre. Cela montre sa maturité de toute évidence qu'elle a pu développer sa plateforme et qu'elle l'utilise pour quelque chose en quoi elle croit.

 

Bonjour Jo. Coco a eu des bonnes victoires dans les tournois du Grand Chelem, elle fait plaisir quand elle joue. Mais psychologiquement, est-ce difficile de jouer quelqu'un d’aussi jeune ? Cela représente une pression accrue pour vous ?

Je pense que cela dépend de votre mode d'approche. Ce qui est clair, c'est que je vais jouer face à une autre joueuse professionnelle qui est une des meilleures dans le monde. Qu’elle ait 14 ou 40 ans, cela ne change rien. Elle est là pour une raison. L'idée est d'aller sur le court en respectant l'adversaire. Pour ce qui est du tennis, je vais jouer contre son tennis et non contre sa plateforme de médias sociaux ou autres. Je vais essayer de me donner la meilleure chance possible, de lutter contre elle et d'avoir un bon résultat.

 

Comment vas-tu ?

Bien merci.

 

Vous avez dit que Coco avait eu beaucoup d'attention dans les médias compte tenu de son jeune âge. Dans quelle mesure est-ce difficile pour quelqu'un de son âge d'être soumis à autant d'attente ? Vous pensez que cela va représenter quelque chose de difficile ?

Je pense que quel que soit votre parcours, un joueur fait face à l'adversité. Je n'ai pas eu le même parcours qu'elle. Je n'ai jamais été aussi connue quand j'avais son âge. J'ai mûri plus tard, que ce soit physiquement ou émotionnellement. Mon parcours a été très différent. Je pense que tout le monde doit faire face à une certaine adversité et doit saisir les chances qui se présentent. De jeunes joueuses par le passé ont eu de très bons résultats, tout en étant l'objet de la tension médiatique dont elles ont fait l'objet. Ce sont peut-être ces joueuses-là qui pourront davantage vous en dire là-dessus. Mon expérience est différente de la sienne.

 

De toute évidence, cela n'a pas forcément fonctionné avec Thomas. Cela représente quoi d'être un employeur dans le tennis ? Dans quelle mesure cela a changé au cours des années en tant que joueuse très bien placée ? Vous avez peut-être besoin d'une aide différente et d'une équipe différente ?

Je crois que vous avez répondu à votre question mieux que je ne l'aurais pu. Comme vous l'avez dit, quand on est jeune, on a des besoins différents, des besoins d'une joueuse plus mûre. J'ai beaucoup apprécié le processus de développement, de comprendre de quelle personne j'avais besoin de m'entourer, de me comprendre. Les occasions qui se présentent à vous dépendent aussi du soutien que vous recevez, et vos possibilités financières aussi dictent les options qui se présentent à vous. Il est certain que j'ai traversé ma carrière avec l’occasion de travailler avec des gens fantastiques. À mesure que je vieillis, j'en apprends davantage sur moi-même et j'essaie d'engager les meilleurs qui me correspondent le mieux aussi.

 

Compte tenu de l'étape de votre carrière, pensez-vous que vous allez rechercher un autre coach permanent pour aller avec Dan Smethurst ?

Je pense que personne ne recherche un coach qui ne soit pas permanent. De toute évidence, je réfléchis toujours à qui irait bien dans l'équipe, qui je voudrais vraiment et qui ait une vision à laquelle j’adhère et qui soit susceptible d'adhérer à ma vision. Je suis bien sûr ouverte à des possibilités de travailler avec d'autres personnes.

 

Jo, compte tenu du fait que vous étiez en demi-finale l'an dernier, pensez-vous avoir beaucoup appris ?

Ces bons résultats ici l'an dernier son bien sûr de bons souvenirs, de bons sentiments, un bon ressenti qui devrait m'apporter une bonne énergie et faire de cette session une année agréable. Cela étant, avant l'année dernière, je n'avais pas forcément eu de bons résultats ici. Je pense que j'ai toujours de l'espoir et cela m'a aidée l'an dernier. Comme je vous l'ai dit, j'ajoute à mes expériences des éléments spécifiques à chaque tournoi. Cela ne peut que m'aider à bien jouer cette année.

 

On a beaucoup parlé des conditions météo, des balles, etc. qu'en pensez-vous ? Que vont donner pour vous ces conditions différentes ?

On se gèle ! Il fait très froid. On est à fin septembre, presque début octobre, je ne pense pas que qui que ce soit espérait qu'il ferait chaud. Néanmoins, je pense que Roland Garros, c'est toujours un moment difficile, même en mai. On peut avoir un temps qui est chaud ou froid. La quinzaine de Roland Garros est toujours différente, toujours un peu hachée. On peut avoir des jours chauds ou des week-ends chauds. Là, maintenant, je pense que ce sera froid, froid, froid. Au moins aujourd'hui, il ne pleut pas.

De toute évidence, il a aussi fallu s'adapter aux balles. C'était un peu bizarre de voir des balles Wilson. Je ne pense pas qu'il y en avait précédemment ici, en tout cas pas depuis que je joue. En ce qui concerne, je suis ravie d'être ici quelles que soient les circonstances et conditions. Je me sens très privilégiée, honorée de jouer, c'est une grande chance.

 

Quand on regarde les dernières années, ou cette année particulièrement, elle a été très difficile pour tout le monde. Pour vous qu’a-t-il été si difficile cette année qui est si particulière ?

C'est une question très complexe. Du point de vue tennis, je pense que le fait de ne pas pouvoir travailler, faire ce que l'on aime faire, et faire ce que l'on fait habituellement a été difficile pour tout le monde. En ce qui me concerne plus particulièrement, il a été très difficile de trouver la motivation au jour le jour alors qu'on était confiné, chez soi. Je ne pouvais que m’exercer dans mon salon. C'était complexe de s’exercer pendant 2 heures dans son salon. Ce n'est pas un environnement très motivant, je dois le dire. Cela a été difficile. Dans l'ensemble, le fait de garder une certaine perspective et d'être bien intentionné vis-à-vis de soi-même, c'est important. Pour moi, j'ai besoin d'espace, j'ai besoin de temps, de laisser les choses se dérouler comme il faut.

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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