Mahut/Herbert : "La Coupe, il faut aller la chercher"

Quel retournement de situation dans la seconde demi-finale du double ce jeudi ! Alors que la paire Juan-Sebastian Cabal/Robert Farah (n°2) se dirigeait tout droit vers une victoire convaincante en deux manches, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut ont totalement inversé le cours du match. Menés 5-3, 15-40 dans le seconde manche, les Bleus ont tout d'abord sauvé trois balles de match sur leur service avant de débreaker dans la foulée et de forcer un jeu décisif. En confiance, Herbert et Mahut ont alors remporté ce tie-break avant de breaker les Colombiens dès le début de la manché décisive. Un retard que Cabal et Farah ne rattraperont jamais laissant les deux Tricolores rallier leur seconde finale à Roland-Garros. Après leur sacre en 2018, les Frenchies affronteront samedi pour un 5e titre du Grand Chelem les Kazakhs Alexander Bublik et Andre Golubev. Mahut ne s'enflamme pas : "À Roland-Garros, je connais la différence entre gagner et perdre une finale (...) Favoris ou non sur une finale...".

 

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"Difficile de hiérarchiser les émotions"

Déjà titré dans tous les tournois du Grand Chelem, les joueurs Français trouvent une certaine saveur à ce 6e finale. Mahut déclare :" C'est difficile de hiérarchiser les émotions. La première à l'US OPEN qu’on a gagnée était incroyable, parce que c'était notre première je pensais que je n'en gagnerais jamais. C'était dingue. Ensuite, on a réussi à en gagner. C'est très compliqué comme question. Il est sûr que maintenant, j'ai le sentiment aussi de vraiment savourer, parce qu’on va jouer une nouvelle finale de Grand Chelem. On ne sait jamais quand on en rejouera une autre, si c'est la dernière ou non. Il est incroyable de pouvoir la partager à nouveau avec les gens. Le court était plein. Ils nous ont soutenus du début à la fin, même quand on était menés quand ils ont servi pour le match. On n'avait plus l'habitude."

 

 

"On avait envie de pleurer tous les deux"

Nicolas Mahut poursuit sur la joie de retrouver des stades pleins et l'ambiance de Roland-Garros : "C'est vraiment du bonheur. On est rentrés sur le court, j'ai dit à Pierre-Hugues « il me faut du temps », car j'avais des frissons. La dernière fois que j'en avais sur les jambes et les bras, c'était en Coupe Davis. C'était vraiment incroyable. Les gens étaient là, nous ont accueillis et portés. C'était exceptionnel. À la fin du match, quand on nous a posé la question, j'avais oublié qu'on avait sauvé des balles de match tellement on est restés dedans du début à la fin. On n'a pas lâché. J'en suis fier. À la fin tu parles d'émotions, on ressent, on est chargés, on avait envie de pleurer tous les deux."

 

 

"Favoris ou non, sur une finale..."

La paire Française partira favorite face à la paire Kazake, encore jamais titrée. Pierre-Hugues Herbert s'exprime : "La première chose que l'on redoute c'est l'équipe en face. (...) De par notre palmarès et notre classement dans le tableau, on peut être favoris, mais nous, on ne va pas aborder ce match comme étant favoris. Je pense que c'est un match qu'il faut aller chercher et gagner. La coupe n'est pas dans notre camp , il faut aller la chercher (...)." Son coéquipier poursuit : "À Roland-Garros, je connais la différence entre gagner et perdre une finale. Quand on a joué avec Mika contre les Brian, ils étaient archi-favoris, et cela ne nous a pas empêchés d'être à deux points de gagner le tournoi. Favoris ou non, sur une finale... (...)  Aujourd'hui, ils étaient favoris contre nous et on a gagné. La réalité et la vérité, elle sera samedi sur le terrain. "