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Mahut : "Les joueurs commencent à s'éteindre..."

Roland-Garros
Publié le par Amaury LAUNEY

Nicolas Mahut poursuit sa route. Le Français s'est qualifié avec son compatriote Pierre-Hugues Herbert pour le deuxième tour du tournoi de double de Roland-Garros. Le Français a exprimé sa satisfaction et son ressenti vis-à-vis des conditions différentes cette année entre le mauvais temps, les nouvelles balles et les restrictions sanitaires.

Comment Mahut vit ce Roland-Garros qu'il dispute en double !

 

Retrouvez le Tableau Hommes de Roland-Garros 2020 en cliquant ICI

 

Bonjour. Comment tu vis ce Roland unique alors que tu pouvais aller amener ton enfant à l'école ? Visiblement, ce n'est pas le cas, tu le confirmes ? C'est un crève-cœur ? Comment tu vis tout cela ?

Quand je l'ai quitté samedi après-midi pour leur dire que j’allais à l'hôtel pour préparer Roland, il a fallu que je l'explique à Natanel. C'est le moment où on fait la fête. C'est l'un des plus grands tournois du monde, je le fais en famille. Cela me permet de décompresser et de m'enlever la pression aussi. Je dépose mon fils à l'école. Quand je peux, je vais le chercher. J'ai une vraie vie de famille, du mieux que je peux pendant ce tournoi. Cela me permet de le vivre différemment et de faire la fête. Je comprends pourquoi. Forcément, si je suis à la maison que mon fils va à l’école, j'ai plus de risques de contaminer les autres. Ce n'est pas un problème de compréhension, ce Roland a juste un goût différent.

 

Cela peut gâcher le plaisir de jouer quand même ou pas ? On a eu beaucoup de joueurs, je ne vais pas employer le mot déprime, mais il me semble que ce n'est pas la joie.

Oui, je le vois au fil des semaines, les joueurs commencent à s'éteindre. À la reprise, à l'US Open, l'ensemble des joueurs étaient contents de reprendre le circuit, le terrain, le métier. L'enchaînement des quarantaines, des semaines dans les chambres commence à fatiguer nerveusement les joueurs, plus la crainte d'être testé positif. Il faut essayer de relativiser un maximum, de prendre un peu de hauteur. On a malgré tout la chance d'avoir un tournoi du Grand Chelem. Il faut essayer de le faire. Les conditions n'aident pas. Ce sont les conditions les plus difficiles que je n'ai jamais vues de ma carrière à Roland. Il fait froid, il pleut. Cela rajoute un peu à l'état d'esprit général. 

Il faut essayer de prendre le positif de se dire que l'on a la possibilité de faire ce tournoi, ce qui n'était pas gagné, et d'aller de l'avant. Il n'y a pas beaucoup le choix.

 

Avec la pluie, les balles, cela a l'air d'être un vrai problème. Vous deviez les changer très souvent. Tu peux nous en parler un peu ?

C'est très compliqué. On a joué une bonne partie du match sous la pluie. Les bâches sont mouillées et en raison, comme tu le sais, sanitaire, il y a moins de ramasseurs de balles. Il y a 4 ramasseurs. D'un côté, il y a un pauvre petit ramasseur au fond qui doit couvrir toutes les balles. À chaque fois, il y a une balle qui roule sur la bâche qui est trompée, elle devient grosse il faut la changer ou... Cela rajoute un peu de difficulté. On dit : Roland pluvieux, Roland heureux ! Pour l'instant, cela se passe bien.

Publié le par Amaury LAUNEY

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