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Medvedev et la n°1 : "Peu de gens peuvent s'en vanter !"

Roland-Garros
Publié le par Samuel MESSBERG

Daniil Medvedvev, tête de série numéro 2, commence à se plaire sur la terre battue parisienne. Le Russe vient d'éliminer assez facilement Miomir Kecmanovic (n°28) 6-2, 6-4, 6-2. Daniil n'a laissé aucune chance au Serbe en ne concédant aucun break et en restant finalement moins de 2h sur le court. Medvedev arrivera frais en deuxième semaine de Roland-Garros où il affrontera Marin Cilic tombeur dans l'après midi de ce samedi du Français Gilles SimonAvant ce troisième tour presque parfait, le n°2 avait eu le droit à un beau test ce jeudi contre le Serbe Laslo Djere, spécialiste de la terre battue. Arrivé sans grandes ambitions, Daniil, quart de finaliste en 2021, a tout de même un beau coup à jouer dans cette édition, surtout qu'il a la place de n°1 mondial en ligne de mire.

Medvedev après sa victoire au troisième tour

 

"Je lui ai rendu la vie difficile"

Daniil Medvedev surprend tout le monde sur la terre parisienne, à commencer par lui même. En effet, le Russe ne semblait pas conscient qu'il pouvait atteindre un tel niveau sur ocre : "Ce serait difficile de comparer à l'année dernière, mais cette année, oui. C'était un match fantastique contre un joueur de grand calibre. Je n'aurais jamais pensé avoir de tels résultats sur terre battue. Tout ce que je voulais a fonctionné aujourd’hui : le service et la relance. Je lui ai rendu la vie difficile. Peut-être n'a-t-il pas aussi joué son meilleur tennis, on ne sait jamais, en fait, comment joue son adversaire. J'ai essayé de lui donner du fil à retordre et c'est ce qui a marché".

 

"On ne pourra jamais m'enlever que j'ai déjà eu la place de n° 1"

Évidemment c'est une question qui revient souvent puisque le Russe n'a pas pu savourer sa place de n°1 mondial bien longtemps et cela intrigue. Mais le joueur ne fait pas de fixation et y voit surtout une source de motivation : "D'une bonne manière, en fait. C'est certain que je voudrais être n°1 pendant une période plus longue que deux semaines. On ne sait pas comment. On verra comment cela va se passer avec Wimbledon et avec le reste. Je voudrais engranger les meilleurs résultats déjà ici. On m'a dit que si j'arrive en finale, je serais n° 1 ici, ce serait génial ; c'est une grande source de motivation. Ce n'est pas non plus une source de pression, parce que je suis ravi d'y être parvenu déjà une fois. Je me rappelle à Indian Wells, j'ai perdu le match contre Gaël Monfils. Bon, j'ai perdu et c’est là que j'ai su que j’allais perdre la place de n° 1 et je me suis dit « bon, ce n'est que 2 semaines ». Je suis allé sur Internet, sur Google et j'ai regardé qui était resté n° 1 pendant la période la plus courte. Il y avait Pat Rafter qui était là pendant seulement une semaine et pourtant, c'était une légende ; Carlos Moya aussi, deux semaines. Si on m'avait posé la question, je n'aurais pas connu ces statistiques. Et si on m'avait parlé de Moya et des autres, je n'aurais pas su, j'aurais pu dire 6 mois, un an. On ne pourra jamais m'enlever que j'ai déjà eu la place de n° 1, parce que peu de joueurs peuvent s'en vanter de toute façon." Au regard du niveau de jeu déployé dès son retour de blessure sur une surface qui n'est pas la sienne, il est certain qu'il peut encore rêver à reprendre rapidement le trône. D'autant que l'absence de point à Wimbledon devrait le favoriser. À lui de tout faire pour le conserver ensuite.

"La série Netflix ? J'adore l'idée !"

Les joueurs semblent apprécier l'idée de la série Netflix. Même s'il a refusé de se faire suivre par les caméras, Daniil aime l'idée d'en connaître plus sur les joueurs : "Je pense que ce docu-série est fantastique. J'adore Netflix. Je n’ai pas de contrat avec eux. J'adore regarder Netflix. Mais il faut y consacrer du temps si on dit oui. J'ai vu Aryna (Sabalenka ndlr.) sur le court Jean Bouin, vous avez deux caméras derrière vous, il y a un micro en haut, au-dessus de votre tête et parfois, ce n'est pas facile. Donc, j'ai décidé de ne pas le faire jusqu'à présent. Je pense qu'ils ont quand même quelques prises sur des séances d'entraînement que j'ai pu faire, mais je ne leur ai pas donné l'autorisation de me suivre 24 heures sur 24. Un jour je le ferai. J'adore l'idée. Je regarderai certainement cette série sur le tennis, parce que nous ignorons beaucoup de choses les uns sur les autres en tant que joueurs de tennis. Par exemple, j'ai quelques amis avec lesquels je suis très proche, mais pour 95 % des autres joueurs, je n'ai jamais dîné avec eux ou ne suis jamais allé dans leur appartement. Donc, c'est bien aussi de pouvoir en apprendre davantage grâce à cette série".

 

 

"Je n'ai pas de douleurs d'opération"

Absent du circuit sur toute la période sur terre battue - de retour la semaine passée à Genève -, le physique de Medvedev répond présent, malgré avoir été une interrogation. Le Russe a rassuré en conférence de presse : "Il est certain que je progresse dans cette direction. Aujourd'hui, c'était un match top, je ne suis pas sûr que je puisse mieux jouer sur terre. J'ai bien servi, avec 2 balles de break, même dans les jours où je pouvais faire mieux, éviter les balles de break, mais on parle de perfection, c'était un très bon match. Physiquement, je me sentais bien, je n'ai pas encore eu 4- 5 sets. On ne sait pas ce qui se passe mais le plus de match je vais jouer, et je le sais avec l'expérience, et moins le 5 sets va m’embêter. Si le 5 sets était arrivé au premier tour, pas sûr que je le supporte. Avec 3 matchs dans la poche et un à Genève, normalement cela ne va pas être un problème. Oui, de toute façon je n'ai pas de douleur d'opération, je n'ai pas de problème dans mon corps, c'est positif. Je ne pense qu'au tennis et je pense être à 100 %".

Publié le par Samuel MESSBERG

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