Miyu Kato : "Si le ramasseur avait été un garçon..."

Miyu Kato a beaucoup fait parler d'elle à Roland-Garros. Disqualifiée en raison d'une balle envoyée involontairement dans la gorge d'une ramasseuse de balle, la Japonaise n'a pu digérer cet épisode traumatisant qu'après avoir gagné le tournoi en double mixte. Une maigre consolation, quand on sait qu'elle a perdu son prize money et les points du tournoi de double dames. Depuis, elle a eu l'occasion de s'exprimer auprès de Claytenis et les révélations de celle qui aurait bien aimé jouer Wimbledon aux côtés de Kei Nishikori sont étonnantes...

"C'était dans le cou, c'était différent..."

L'arbitre et le superviseur m'ont parlé par la suite et m'ont dit : "Si le ramasseur de balles avait été un garçon, il n'y aurait pas eu de problème."", des propos étonnants à l'heure de l'égalité des sexes, mais cela serait dû à la réaction forte de la jeune fille : "Ils m'ont aussi expliqué que puisque la fille a pleuré pendant plus de 15 minutes, ils devaient prendre une décision car si elle avait arrêté au bout de cinq minutes tout aurait été bien, ou si la balle avait touché ses jambes ou ses bras, ils ne m'auraient pas disqualifiée. Mais non, puisque c'était dans le cou, c'était différent ". Le règlement stipule, lui, que le joueur ou la joueuse est disqualifiée lorsque la frappe résulte d'un geste de colère.

"Bouzkova m'a envoyé un message"

Elle explique aussi qu'elle garde un ressentiment contre Sara Sorribes Tormo et Marie Bouzkova, qui avaient réclamé la disqualification alors qu'elles n'avaient pas vu la scène : "Bouzkova m'a envoyé un message, mais je n'ai pas répondu. Elle m'a dit : 'Je suis désolée pour aujourd'hui, j'espère que vous et votre partenaire allez bien". Difficile de pardonner aux deux joueuses...