Novak Djokovic : "L’Arc de Triomphe en vélo, c'était risqué"
Roland-Garros
Novak Djokovic a assez d'expérience pour ne pas tomber dans ce piège, à Roland-Garros. Opposé à un Français, Corentin Moutet, le Serbe a bataillé durant trois sets accrochés, mais a fini par s'imposer. Ralenti par une ampoule au pied, le recordman de titres en Grand Chelem a ensuite repris sa marche en avant (6-3, 6-2, 7-6(1)). En conférence de presse, "Nole" est revenu sur sa balade en vélo, près des Champs-Elysées, lors de son jour de repos, une expérience qu'il ne pense pas refaire.
Novak Djokovic, qualifié pour le 3e tour à Roland-Garros
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"Jouer sur le Lenglen ? C'est plus intime et plus bruyant"
Félicitations, Novak ! Tu as gagné en 3 sets, mais tu t’es un peu battu. Peux-tu nous en dire un peu plus ?
C’était un bon match, un bon combat, notamment au troisième set. Les choses se sont compliquées avec une ampoule qui m’a embêté pendant un moment, mais j’ai bien fini le match. Je me déplaçais bien et on a joué un super-jeu décisif. L’atmosphère était particulièrement électrique, notamment pendant le troisième set qu’il a failli gagner – en tout cas, qu’il n’était pas loin de gagner. Ce n’était pas amusant pour moi. Bien sûr, ce n’est jamais facile, mais j’essaie de rester calme et de faire ce qui est à faire ; et je pense m’en être sorti, malgré la foule qui le soutenait.
Qu’en est-il de jouer sur le Chatrier qui est si énorme, avec la foule qui est loin, et jouer dans un stade plus intime avec un opposant comme cela, un adversaire français ?
Oui, on sent la difficulté, la foule est toute proche, le public est tout proche, mais le Court Suzanne-Lenglen est un court très intéressant, à la fois pour les joueurs et pour le public parce qu’il est beaucoup plus intime et aussi beaucoup plus bruyant. J’ai toujours eu le sentiment, par le passé que, dans le Suzanne-Lenglen, il y avait beaucoup de bruit, notamment du fait qu’on vit le match depuis beaucoup plus près. Donc, les gens sont plus impliqués et il y avait plus de jeunes, plus d’enfants aussi, c’est ce que j’ai remarqué, mais c’était « sympa ». Je n’ai pas joué très souvent sur le Suzanne-Lenglen, depuis quelques années et c’était une bonne expérience.
"Roland-Garros m'a prêté un vélo... c'était un peu risqué"
Félicitations ! Peux-tu nous dire quelle était la différence de conditions entre aujourd’hui, où il y avait du soleil, il faisait plus chaud, et l’autre jour, où il faisait plus froid, il y avait le toit ? Est-ce que cela affecte le rythme du match ?
Rien à quoi nous ne soyons pas habitués. En tant que joueur de tennis, on doit s’adapter au jour le jour. Les situations sont toujours différentes. C’est une surface vivante, qui réagit aux différences de température. Vous avez le vent, les conditions météo font que vous devez être constamment en alerte et assez flexible pour vous adapter aux conditions qui sont les mêmes pour les 2 joueurs, d’ailleurs ; mais c’est difficile, il n’y a aucun doute. Encore une fois, c’est quelque chose auquel on est habitué, notamment à Paris où, de manière générale, le temps est assez imprévisible. Il peut pleuvoir, faire froid, il peut faire très chaud et cela affecte le rebond de la balle, son déplacement dans l’air, et c’est quelque chose qui fait que l’on doit être prêt à tout.
Bonsoir, Novak. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ta promenade à vélo dans Paris ? C’est quelque chose que tu as déjà fait avant, que tu aimes bien faire les jours où tu ne joues pas ou est-ce une manière de te déconnecter l’esprit du tennis ?
J’ai déjà fait des balades à vélo dans Paris. Je ne l’avais pas fait depuis un moment ; et Roland-Garros, ils ont été assez « sympas », ils m’ont prêté un vélo que j’ai utilisé hier pour la première fois. C’était un peu risqué avec l’Arc de triomphe, c’est comme un rond-point, il y avait des voitures dans tous les sens. C’est un peu une expérience qui fait monter l’adrénaline, mais je ne crois pas que je recommencerai, notamment dans cet environnement où il y avait beaucoup de monde. Peut-être qu’il y a d’autres rues qui sont plus sûres, mais on était assez fous pour aller sur ce rond-point. C’était amusant, mais aussi un peu dangereux.
C’est super de voir Paris depuis un vélo, c’est beaucoup plus amusant. On n’est pas coincé dans la circulation. Quand vous êtes en voiture, cela peut être frustrant, mais à vélo, c’est magnifique. Si vous arrivez à faire le tour de ce quartier, qui est un peu l’épicentre de Paris, c’est magnifique.
"Si je ne joue pas en soirée samedi, je regarderai PSG - Inter"
Désolé de poser des questions sur ta santé, mais je me demandais comment va ton pied, et comment tu récupères après un match comme cela, étant donné que tu es un peu plus âgé que les autres joueurs ?
C’est vrai, vous avez raison, vous n’avez rien dit de mal. Le temps de récupération n’est pas beaucoup plus long. J’ai le sentiment d’être assez en forme à l’heure actuelle. Je n’ai pas de problème majeur. Même s’il m’a fallu même une heure pour gérer mon ampoule et je saignais. Donc, ils ont dû me faire une injection pour enlever le sang ; et puis, faire une petite injection pour sécher l’ampoule. Ce n’est pas très agréable, mais toutes les personnes qui ont eu des ampoules qui saignaient sont obligées de faire cela. C’est pour cela. Désolé de vous parler de cela, mais je ne pense pas que ce sera un problème pour moi, pour récupérer. 3 heures, j’ai beaucoup couru, mais 3 sets, cela a été une bonne séance de 3 heures.
La bonne chose dans les Grands Chelems, c’est que l’on a un jour entre 2 matchs. Donc, cela me donne le temps de récupérer et de me préparer au suivant.
As-tu l’intention de regarder la finale de la Champions League samedi, si tu ne joues pas en soirée, et qui vas-tu soutenir ?
Je vais soutenir le PSG. De toute évidence, si je ne joue pas en soirée, je vais regarder. Donc, cela dépendra du calendrier de Roland-Garros.
Publié le par Antoine GUILLOU