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Ons Jabeur : "Le tennis dans le monde arabe ? Du progrès mais..."

Roland-Garros
Mis à jour le par Romain BALLE
Ons Jabeur : «Le tennis dans le monde arabe ? Du progrès mais...»

Ons Jabeur semble bien se plaire à Paris. La joueuse tunisienne reste sur deux quarts de finale de suite Porte d’Auteuil. À l’aube d’aborder son huitième Roland-Garros, l’ancienne numéro 2 mondiale n’arrive pourtant pas avec un immense capital confiance. Elle n’a gagné qu’un seul match sur les deux derniers WTA 1000 sur terre battue (sur abandon) et n’a pas passé le deuxième tour d’un tournoi depuis Doha en février. Face à la presse, à l’occasion du Media Day, celle qui est peut-être la plus grande joueuse africaine de l’histoire a donné de ses nouvelles. Elle a également été longuement interrogée sur le développement du tennis dans le monde arabe.

Ons Jabeur : "Si je suis là, c'est que j'y ai vraiment cru"

 

Retrouvez le tableau simple dames complet ici

 

"Je me suis bien préparé à Tunis, j’avais besoin de travailler physiquement"

Quelle est votre forme ? Comment vous sentez-vous ?

Je me sens bien. Je me suis bien préparé à Tunis après Rome. J’avais besoin de travailler physiquement. J’essaye d’être plus confiante, je n’ai pas joué beaucoup de matchs cette année, surtout sur terre battue. Mais j’essaye de revenir sur le terrain et de faire de mon mieux en espérant que ça va passer.

 

"Il faut une meilleure structure pour les joueurs arabes et africains"

Vous savez que vous représentez le monde arabe et africain ici. Vous inspirez beaucoup de joueurs et de joueuses dans les pays arabes. Est-ce que cela vous rend heureux ou vous pèse et vous donne plus de responsabilités dans votre carrière professionnelle ? Cela vous rend-il plus forte ?

J’aime la responsabilité des jeunes. Donc, je pense que c’est un bon "truc" à faire. J’essaie de donner l’exemple. Évidemment, j’aurais aimé voir d’autres joueurs quand je montais à mon âge, mais c’est bien de donner l’exemple et j’espère que je suis en train de donner un bon exemple. Déjà, je suis contente que Benjamin Hassan se soit qualifié aujourd’hui. Dommage pour Aziz [Dougaz] et  [Hady] Habib, c’était un peu dur comme tableau, mais on essaie de voir plus de joueurs arabes sur le circuit. On a besoin de cela et j’espère que l’on en verra plus. Je trouve que c’est de la bonne responsabilité et j’espère continuer à le faire.

 

Que pensez-vous du tennis maintenant dans le monde arabe ? Y a-t-il un progrès ? Que faut-il avoir pour avoir ce progrès actuellement, à l’heure actuelle ?

C’est sûr, il y a un bon progrès. On voit de plus en plus de joueurs, mais je trouve que les fédérations doivent faire un travail encore plus poussé et mieux encadrer les joueurs. Il faut une meilleure structure pour eux, pour qu’ils ne pensent pas à l’argent, ou aux sponsors ou à comment payer le coach. Il faut vraiment bien encadrer. Les talents, il y en a. C’est juste qu’il faut vraiment être prêt à s’engager à leur donner une meilleure carrière ; pourquoi pas avoir une bonne Fédération ? Je ne sais pas où : Égypte, Tunisie, dans le Moyen-Orient ; on ne sait pas. Mais je suis sûre que l’on peut vraiment aider sur cela.

 

"Pourquoi pas un jour créer ma propre académie…"

Pour vous, il y a un rôle à jouer pour faire progresser ce tennis. Comment soutenez-vous les joueurs et surtout les joueuses arabes et africain(e)s ou même en général ? Avez-vous un message à leur adresser, aux joueurs et joueuses, surtout aux joueuses ?

Je suis toujours ouverte pour parler, pour donner des conseils, évidemment partager mon expérience que, peut-être, les gens ne connaissent pas, mais ce sont des choses qui peuvent aider. En même temps, j’essaie de me mettre en contact avec les personnes que je connais et, pourquoi pas, un jour, créer ma propre académie pour vraiment partager mon expérience et surtout voir plus de joueuses du monde arabe réaliser leurs rêves. Je pense que c’est possible. Le talent, il y en a, c’est juste qu’il faut bien encadrer, il faut montrer le chemin. Il faut ouvrir les portes et j’espère que cela va le faire.

 

Avez-vous un message à dire ?

Oui, je pense qu’il faut toujours croire en son rêve. Il faut travailler très dur pour cela et ne rien lâcher. Tout est possible. Si, aujourd’hui, je suis là, c’est parce que j’ai vraiment cru en cela.

Publié le par Romain BALLE

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