Ons Jabeur : "On a besoin de joueuses comme Andreeva"

Ons Jabeur monte en puissance à Roland-Garros. Sortie d'entrée l'an passé, elle a comme objectif d'atteindre les quarts de finale cette année. Si elle n'abordait pas le tournoi avec la meilleure préparation, elle retrouve confiance en son jeu Porte d'Auteuil où elle est au 3e tour après des victoires autoritaires sur Lucia Bronzetti et Océane Dodin ce jeudi (6-2, 6-3). Avec 25 coups gagnants pour 16 fautes directes, la Tunisienne a maîtrisé les débats et logiquement foncé au troisième tour où elle retrouvera Olga Danilovic. En conférence de presse, la tête de série n°7 du tournoi est revenue sur sa victoire du jour et le comportement du public parisien. La Tunisienne s'est aussi montrée très élogieuse sur la pépite Mirra Andreeva.

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"C'était un match formidable pour moi"

La Tunisienne est revenue sur sa performance du jour face à Océane Dodin : "C'était un formidable match pour moi. J'ai géré les conditions, notamment le vent et la chaleur. J'espère que j'arriverai à jouer encore mieux pour les prochains matchs. C'est comme cela qu'elle joue. Elle frappe très plat. Son jeu est très risqué. On peut s'attendre à beaucoup de coups gagnants et beaucoup de fautes directes. La clef pour moi a été de lui faire faire plus de fautes que moi et d'arriver à éloigner la balle d'elle et ne pas la mettre dans sa zone de confort. Je sais que je joue très bien sur cette surface-là. C'était dommage que je n’aie pas eu une bonne préparation avant. Un Grand Chelem c’est un Grand Chelem et le mental est prêt donc je vais tout faire pour continuer."

La Tunisienne en a profité pour évoquer le comportement du public de Roland-Garros après avoir affrontée une joueuse locale : "Le public français est un peu difficile. Je n'aime pas trop quand ils font les « bouh » et tout. Cela fait partie du jeu. Ils veulent que les Français gagnent, c'est normal. Je dirai dans les autres pays, même si je fais un bon coup ou un truc comme cela ils aiment bien. Pas forcément ici. Ils préfèrent quand je ne fais pas des bons coups. Encore une fois, cela fait partie du jeu. Les Français sont passionnés du tennis et cela fait plaisir de voir que beaucoup regardent. J'en ai aussi des fans français. Cela fait plaisir aussi."

 

"Quand tu montes dans le classement tu deviens plus intéressante dans les vestiaires"

Considérée unanimement comme l'une des joueuses les plus sympathiques et abordables du circuit, Ons Jabeur a ironisé sur le fait qu'elle n'était pas considérée comme tel avant d'arriver au plus haut niveau : "J'espère aussi amener cette partie humaine de moi et des autres joueuses parce que c'est juste des matchs de tennis et c'est bien d'être gentille les unes avec les autres. Un match de tennis c'est un match de tennis. Ce qu'il se passe sur le court avec toute la folie de certains joueurs, certains joueurs sont très gentils en dehors du court. Ils sont gentils, le démon ressort d'eux quand ils jouent un match. Mes blagues n'étaient pas aussi bonnes à l'époque. Je ne sais pas. Je suis toujours spontanée. Malheureusement, je dis malheureusement parce que quand tu montes dans le classement tu deviens plus intéressante dans les vestiaires. Mais j'aimerais changer cela, que tout le monde soit le même que tu sois numéro 1 ou numéro 500. J'ai essayé de beaucoup blaguer, mais maintenant je suis un peu plus drôle."

 

Ons Jabeur a également évoqué l'avènement de la pépite Mirra Andreeva, au 3e tour à seulement 16 ans : "Je trouve que c'est bien pour notre sport, honnêtement, d'avoir quelqu'un comme elle et surtout qu'elle sait très bien parler, qu’elle est marrante, qu'elle joue très bien et qu'elle montre sur le terrain que : « je ne suis pas juste une fille de 16 ans mais je suis là vraiment pour m'imposer et gagner des matchs ». J'adore sa personnalité. J'espère qu'elle ne va pas changer parce qu’on a besoin des filles comme elles. Vraiment hâte de s'entraîner avec elle et de voir le niveau. Si elle est au troisième tour c’est qu'elle a quelque chose. J'espère que le monde du tennis la protégera parce qu’on a besoin de filles comme elles."