Petar Popovic, coach de Moutet : "Je suis déçu du public"

Petar Popovic n'a pas mâché ses mots dimanche soir, après la défaite de son protégé, Corentin Moutet, en huitième de finale de Roland-Garros. Vaincu par Jannik Sinner 2-6, 6-3, 6-2, 6-1, le Tricolore n'a pas pu enflammer le stade comme lors de ses trois derniers tours. Le Français ne s'est pas privé de souligner que le public était différent dimanche soir sur le Chatrier, "plus équilibré" a-t-il déclaré pour rester politiquement correct. Dans les colonnes de L'Equipe, son entraîneur s'est montré bien plus dur avec le public français venu en night session. 

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"Trop de gens sont venus comme au théâtre juste pour prendre des photos et être là"

"J'étais déçu pour lui que le public n'ait pas plus poussé", a-t-il avoué. "Ses trois premiers matches, c'était la folie en tribunes. Là, il a donné toutes les raisons au public de s'enflammer et ça ne s'est pas enflammé. Trop de gens sont venus comme au théâtre juste pour prendre des photos et être là. Je pense que si ça se joue sur le Lenglen, c'est un autre match. s'il avait joué dans une autre ambiance, peut-être qu'il ne se serait pas relâché à ce point. La seule chance pour le battre, c'était que 10 000 personnes poussent derrière Corentin."

"Je n'ai pas envie de dire de bêtises, après ça va être repris"

Frustré lui aussi, Moutet avait déjà glissé quelques tacles sans toutefois vouloir lancer une polémique. "Comme je le disais, on est en huitièmes. Il est deuxième mondial. Le soutien est plus équilibré. Des gens viennent du monde entier pour regarder les huitièmes et après. Je pense que c'était un public plus équilibré. Évidemment, il y avait moins une ambiance que dans un sens que dans les autres matches. Est-ce dû au court ou à mon adversaire ? Je n'en sais rien. Que tout le monde soit derrière ou contre moi, j'arrive sur le terrain pour faire mon match, pour essayer de gagner et de respecter mes objectifs. Et puis voilà ! Après, je ne sais pas trop quoi dire… Je n'ai pas envie de dire de bêtises, après ça va être repris. Je sais que c'est tout ce que vous attendez mais je ne le dirai pas ! Donc, non, à part ça, je n'ai rien à dire."