Podoroska : "Y a 2 ans, je ne savais plus quoi faire"

A 23 ans, Nadia Podoroska, 131e mondial, prolonge son conte de fées à Roland en sortant l'Ukrainienne Elina Svitolina, tête de série numéro 3, LA favorite de sa moitié de tableau ! L'Argentine n'arrête plus de surprendre dans la capitale. Elle qui dispute un tableau final de Grand Chelem pour la 2e fois de sa carrière seulement, a dominé Svitolina en deux manches 6-2, 6-4. Etouffée d'entrée, l'Ukrainienne semblait mieux en début de seconde manche. Un regain de forme éphémère puisque Podoroska a de nouveau appuyé sur l'accélérateur pour filer dans le dernier carré du tournoi. 

 

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Issue des qualifications, elle en est ainsi à sa 8e victoire d'affilée Porte d'Auteuil, et entrera dans le top 50 la semaine prochaine. Elle est également la première joueuse sortie des qualifs à atteindre les demies de Roland-Garros. Incroyable quand on voit où la joueuse en était il y a peu de temps ! "La partie la plus difficile pour moi, c'était il y a deux ou trois ans. Je me suis beaucoup blessée. J'étais tombée dans le classement. Je n'avais pas joué pendant 8 mois sur le circuit. Je n'avais pas d'argent pour jouer les tournois. Cela a été une période difficile. J'ai totalement changé d'équipe aussi. Cela faisait 10 ans que j'avais le même entraîneur et puis on s'est séparés. Je ne savais plus quoi faire." 

 

Après ce bel exploit, Podoroska a eu le droit à un joli message de soutien de la part de l'ancienne joueuse Argentine Gabriela Sabatini sur ses réseaux sociaux. Un soutien apprécié par la 131e joueuse mondiale. "Je sais qu'elle nous soutient. Elle soutient tous les Argentins. C'est une femme fantastique. Je suis ravie qu'elle soit toujours avec nous."

 

Nadia, félicitations. Est-ce que tu te pinces pour croire que c'est la vérité pour l'instant ?

Qu'est-ce que cela veut dire "se pincer" ? Non, parce que je ne veux pas me réveiller.

 

Bonjour Nadia. Tu as dit que tu avais beaucoup travaillé pendant le confinement avant le début du tour et du circuit. Qu'est-ce que tu as gagné et, à ton avis, dans quelle mesure as-tu relevé ton niveau ?

J'ai travaillé tous mes coups : droits, revers, services. Je crois que ce que j'ai le plus amélioré, c'est le mental.

 

Bonjour. Vous venez de Rosario, en Argentine, qui est la ville de Messi et de Di Maria. En 2008, ils ont gagné la médaille d'or aux Jeux Olympiques. L'an prochain, c'est l'année olympique. Est-ce que vous pensez que vous rapporterez une autre médaille d'or à Rosario ?

J'aimerais bien. Ce serait fantastique. Ce seront mes premiers Jeux Olympiques et je vais essayer de profiter de cette expérience.

 

Félicitations Nadia. J'aimerais savoir, je crois que c'est votre 8e match à Paris, si je ne me trompe. Vous vous sentez comment physiquement ? On avait l'impression que c'était votre premier match. Quel est votre sentiment ? Et surtout, comment vous sentez-vous physiquement ?

Je me sens tout à fait fraîche. Je n'ai pas de douleur. Je n'ai pas mal. La semaine avant Roland-Garros, j'ai aussi gagné un tournoi et j'ai joué cinq matches de suite.

 

Vous venez de dire que vous aviez gagné un tournoi, c'était en France, à Saint-Malo. Pouvez-vous nous en parler ?

Oui. Cela a été une très bonne expérience pour moi puisque la semaine avant, j'avais joué à Prague et joué pas mal de matches. Cette année, j'ai vraiment bien joué, j'ai confiance dans mon jeu et c'était bien de jouer beaucoup de matches cette année. Cela m'aide énormément.

 

Félicitations Nadia. Je vais vous poser une question qui n'a rien à voir avec le tennis féminin. Sur Roland-Garros TV on  a un débat tous les soirs et celui de ce soir, c'est : "est-ce qu'on va vers une finale Rafa/Nole ?

Quelle est la question ?

 

La question, c'est : est-ce que la finale sera Nada/Djokovic ?

Non, c'est Diego Schwartzman  qui sera en finale.

 

Bonjour Nadia. Félicitations pour cette grande victoire. Est-ce que tu te rends compte que tu es la première femme Argentine à arriver en quarts de finale ?

Pour moi, c'est très particulier, très spécial, parce que je n'ai pas joué tant de tournois pour les filles sud-américaines. C'est difficile de jouer au tennis. Je suis contente d'avoir ces résultats. J'espère que cela va aider toutes les jeunes joueuses.

 

A propos des autres joueurs, est-ce que tu as eu des contacts de Paola Suarez qui a été la dernière Argentine à arriver en demi-finale. Est-ce que tu as eu des contacts d'autres joueurs de tennis masculins ?

J'ai eu des messages la semaine dernière de Paola ou d'autres, mais je n'ai pas vérifié. Je n'ai pas regardé les réseaux sociaux récemment.

 

Je voulais savoir, comment est votre équipe ? On connaît Juan Pablo mais à part lui, qui a voyagé avec vous, kiné, médecin ? Où êtes-vous basée d'habitude hors saison ?

Je vis à Alicante en Espagne. Je m'entraîne avec Juan Pablo et Emiliano Redondi qui sont mes entraîneurs. En Argentine j'ai Diego Rodriguez qui est mon kiné. J'ai aussi un coach qui est là, Diego Martiniano, Juan Martin aussi. J'ai une grande équipe et à Alicante j'ai un autre kiné qui est Fernando Nicolau. En fait, je vis dans deux endroits : en Argentine et à Alicante.

 

Félicitations. Vous venez de parler de vos blessures qui vous ont fait arrêter le circuit pendant 8 mois. Quelles ont été ces blessures ?

Le poignet droit.

 

Nadia, avant de passer aux questions en espagnol, pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre prochain match contre la gagnante du match Swiatek/Trevisan ?

Cela va être un match très difficile. Je vais me préparer pour le match. Un match de demi-finale c'est toujours difficile.