Tennis Actu: Actualités, matchs, direct, résultats...
+
A LA UNE

Rafael Nadal : "Je me donne quelques mois de prudence"

Roland-Garros
Mis à jour le par Alexandre HERCHEUX

Mercredi soir, Rafael Nadal a annoncé son forfait pour le tournoi de Doha, au programme la semaine prochaine. Blessé depuis le tournoi de Brisbane en janvier, le Taureau de Manacor a dû soigner une déchirure dans la même zone que sa blessure au psoas qui l'a éloigné des courts pendant toute l'année 2023. "Trop court", Rafa a décidé de zapper le Qatar et est désormais concentré sur Indian Wells, début mars. Toutefois, lors d'une interview sur la Sexta, chaîne de télévision espagnole, Nadal s'est montré clair mercredi soir : son attention est tournée vers Roland-Garros et il ne fera rien qui pourrait compromettre sa participation à son tournoi préféré.

Rafael Nadal au micro de El Objetivo La Sexta !

 

"Je ne veux pas perdre de vue Roland Garros : je prendrai les risques qui me permettront d'arriver à Paris dans les meilleures conditions possibles"

Dans un premier temps, Nadal a parlé de son calendrier. "Celui que je souhaitais voir figurer dans mon programme ne se réalisera pas. C'est très différent de ce que je veux et de ce que je vais jouer. Mon illusion, aujourd'hui, est d'être sur la terre battue dans des conditions acceptables et la décision d'aujourd'hui vise à cela. Et je parle d'être en bonne santé, pas d'être compétitif. J'espère passer par Madrid, même si je jouerai autant que je le pourrai en fonction de ma situation et de ma réalité. Je ne veux pas perdre de vue Roland Garros : je prendrai les risques qui me permettront d'arriver à Paris dans les meilleures conditions possibles", a-t-il expliqué.

 

 

2024, sa dernière saison ? "Je le dirai avant Roland Garros, je me donne quelques mois de prudence"

Interrogé sur sa fin de carrière, Rafael Nadal a donné une information intéressante. Il décidera avant Roland-Garros s'il continue ou non en 2025. "Je n'ai pas encore décidé à 100 %. Je ne sais pas combien d'épreuves il me reste à jouer, mais j'ai l'intuition qu'il n'y en a pas beaucoup. Je ne le confirme pas par souci de cohérence. Mon sentiment est qu'il ne me reste plus beaucoup de tournois à jouer. J'espère pouvoir participer aux Jeux olympiques. Mon illusion est de me retirer sur les courts et de savoir que ces tournois sont les derniers, mais il est difficile de planifier tout cela, donc je ne sais pas. Je suis quelqu'un de prudent. (...) "Je vais prendre les choses au jour le jour, je ne peux rien confirmer à 100%. Je le dirai avant Roland Garros, je me donne quelques mois de prudence. Je ne peux pas définir ces choses maintenant après douze mois sans compétition. En ce moment, il est assez difficile de penser que je peux gagner Roland Garros. Mais j'ai hâte d'y être et je me réjouis de jouer à Paris. Si je pensais que je n'avais aucune chance de gagner Roland Garros, je ferais autre chose."

 

"Je m'inquiète de pouvoir aller jouer un match de football avec mes amis ou mon fils"

Rafael Nadal l'a dit plusieurs fois au cours de sa carrière, notamment ces dernières années : il ne veut pas boîter et être diminué après sa carrière. Une obsession qui explique en grande partie sa prudence. "Au fil des années, ce qui nous préoccupe, c'est le lendemain", a-t-il rappelé. "L'idée que lorsque j'aurai terminé, je veux avoir une vie à moitié normale. J'ai travaillé dur, les choses se sont bien passées pour moi. Je suis très reconnaissant à la vie pour tous les succès, toutes les reconnaissances, toutes les satisfactions personnelles que j'ai eus, mais je m'inquiète de pouvoir aller jouer un match de football avec mes amis ou mon fils. Je suis une personne sportive, ma vie est étroitement liée au sport, il est donc important pour moi de pouvoir continuer à être actif à l'avenir. J'ai commencé à jouer au tennis à l'âge de 3 ans et je m'entraîne comme un professionnel depuis l'âge de 8 ans. Bien sûr, mon corps aura des cicatrices et des souvenirs, mais j'espère que lorsque toute cette activité physique s'estompera, mon corps se réadaptera et que je pourrai vivre en bonne santé."

Publié le par Alexandre HERCHEUX

Vous avez aimé cet article, partagez le ! 

A la Une