Tallon Griekspoor, blessé : "J'ai étiré un de mes abdos..."

Opposé à Alexander Zverev, ce lundi, à Roland-Garros, Tallon Griekspoor espérait bien prendre sa revanche. L'an dernier, le Néerlandais avait poussé l'Allemand au cinquième set, puis avait mené 4-1 avant de s'écrouler et de finalement s'incliner. Malheureusement, ce nouveau duel a tourné court pour Griekspoor. Touché aux abdominaux, le Néerlandais a jeté l'éponge dans la deuxième manche alors qu'il était mené 6-4, 3-0. Une cruelle fin pour celui qui jouait son premier huitième de finale en Grand Chelem.

 

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"Il est déjà impossible de le battre quand on va bien"

Qu'est-ce qui s'est passé aujourd'hui ?

Malheureusement, ce matin, pendant l'échauffement, avec les derniers services, je me suis claqué au niveau des abdos.

 

Cela vous est déjà arrivé ou c'est quelque chose qui est complètement inattendu ? À quel moment avez-vous réalisé qu'il ne serait pas possible de continuer ?

C'est la première fois sur les abdos. J'ai déjà claqué des muscles dans mon corps. Je connais la sensation. Je l'ai ressenti pendant l'échauffement, au service. J'ai tout essayé depuis. L’IRM ne montrait rien du tout parce que c'est sans doute trop tôt après la déchirure musculaire. J'ai tout essayé. Je suis resté à 150 kilomètres-heure au service dans le premier set. Je n'étais pas à 100 %, mais j'ai essayé de faire ce que je pouvais. C'était l'un des plus grands matchs de ma vie, contre un adversaire que j'aimais beaucoup, sur un court magnifique. J'ai essayé de faire de mon mieux.

 

Vous étiez à 3-0 au premier set quand même avec une blessure.

Oui, j'avais bien commencé. Je l'ai pris par surprise en servant doucement. Au départ, cela l'a choqué, il n'a pas retourné comme il aurait voulu, quelques amorties, de bons retours. J'avais l'impression qu'il avait du mal à démarrer. Cela arrive quelquefois. À partir de 3-0, 3-1, je pense qu'il a super bien joué, il n'a pas raté une seule balle. Il est tellement incroyable. C'est un grand adversaire. Il est déjà impossible de le battre lorsqu'on va bien. Alors, quand on ne va pas bien, vous pouvez imaginer !

 

"Je me sentais très bien en début de deuxième semaine"

Vous jouez un très bon tennis. Je sais que vos attentes étaient très fortes. Cela vous fait quoi maintenant ?

Évidemment, c'est difficile parce que je me sentais très bien en début de deuxième semaine physiquement. J'ai joué 2 matches en 4 sets et un en 5. Je n'étais pas trop fatigué. Je me sentais frais mentalement. Cela fait mal. Quand on arrive après 3 matchs en 5 sets avec de 12 à 14 heures sur le court, c'est plus difficile. Je me sentais bien. Je savais que j’allais jouer contre un adversaire contre lequel j’avais déjà joué. Déjà, quand on est bien, c'est dur de le battre. Quand on ne va pas bien, c'est difficile, voire impossible. C'est dur, j'espère que je vais vite me remettre pour mes semaines préférées sur le gazon. C'est le temps qui nous le dira. C'est encore un peu tôt. Pour l'instant, les choses ne sont pas si positives que cela, malheureusement.

 

Si vous n'aviez pas eu ce problème, seriez-vous passé directement au gazon ? Qu'est-ce que vous aviez programmé ?

J'avais l'un de mes tournois préférés dans une semaine, un tournoi que j'avais déjà gagné par le passé. Cela aurait été le programme. Pour l'instant, il va falloir voir dans les prochains jours comment la situation évolue, la gravité de la blessure. Je verrai ce qu'il en sera après.