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Tsitsipas : "À 11 ou 12 ans... j'étais journaliste !"

Roland-Garros
Publié le par Paul MOUGIN

Stefanos Tsitsipas n'a pas eu à forcer son talent ce samedi. Le Grec a profité de l'abandon d'Aljaz Bedene pour s'imposer 6-1, 6-2, 3-1 en passant seulement 1h20 sur le court. Blessé à la cheville, le Slovène n'a pas pu se battre sur le court et a permis à Tsitsipas de ne pas lâcher de force pour se hisser en deuxième semaine. Un peu de repos qui sera le bienvenue puisque le Grec a eu une longue semaine à Hambourg avant Roland. Tsitsipas partira favori en huitièmes contre Grigor Dimitrov, qui a lui aussi profité de l'abandon de Roberto Carballes Baena.

Roland-Garros 2020 - Tsitispas : "J'essaie d'être honnête !"

 

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Après un premier tour difficile en cinq manches contre Jaume Munar, Tsitsipas a failli vivre une grosse désillusion. Mais le Grec s'est accroché et évolue depuis à un haut niveau de jeu laissant de beaux espoirs pour la suite de la compétition. "Oui, vraiment j'apprécie. Je suis content, je me réjouis. Pouvoir être en deuxième semaine m'apporte beaucoup de confiance. C'est quelque chose de fantastique. On a l'impression d'être dans un événement prestigieux. J'ai beaucoup travaillé à chaque match pour essayer de m'améliorer, pour jouer comme je le voulais, selon mes attentes et je peux vraiment travailler, réfléchir à cette première semaine et pouvoir ainsi continuer la deuxième semaine."

 

Nous te posons des questions pour pouvoir écrire nos histoires, mais qu'est-ce que ces conférences d'après-match t’apportent ? Est-ce qu'elles t’aident à traiter le match, à l'analyser ? Qu'est-ce que tu en tires ?

J'ai quelque chose d'intéressant à dire et j'ai toujours voulu le dire : j'étais journaliste à 11 ou 12 ans. J'avais une page Facebook que j'actualisais constamment avec des nouvelles de Federer, de Nadal, de Djokovic. Cela s'appelait Tennis Court ITN et j'étais dedans tous les jours après l'école ; je vérifiais les résultats et je regardais tout ce qui se passait pour les leaders du tennis de l'époque et donc je comprends bien le journalisme et ce monde particulier.

Parfois, je vais vous dire, il est difficile que ce soient toujours les mêmes questions, les mêmes réponses ; j'ai un peu l'impression de me répéter encore et encore mais j'aime bien justement les journalistes qui me posent des questions inattendues, qui sortent des sentiers battus, des questions qui ne sont pas liées à mon match de tennis ou qui, tout en ayant trait au match de tennis, permettent de débloquer quelque chose en moi qui me permet de m'exprimer de manière plus ouverte et de vous donner davantage d'informations puisque, après tout, c'est de cela qu'il s'agit, de l'information, de tirer le plus grand parti de ce que les joueurs ont à dire.

Le journalisme, la presse, les médias c'est quelque chose que j'aime beaucoup et je comprends comment cela fonctionne. Je suis joueur de tennis, quelque chose fonctionne, je retourne sur le court le lendemain en essayant de refaire la même chose, je n'ai donc pas toujours grand-chose à ajouter du point de vue tactique ou du point de vue de mon match, si ce n'est de dire ce qui a fonctionné pour moi.

Je sais que cela peut être un peu difficile parfois de trouver de nouvelles manières de raconter les choses. Je donne une réponse un peu longue mais j'essaie d'être honnête.

 

Sur Roland-Garros TV, tous les soirs, on pose des questions sur les joueurs français, la pression qui s'exerce sur eux quand ils jouent à Roland-Garros et la question est de savoir s'ils ont moins de pression en ce moment, parce qu'il y a moins de fans sur le court. Qu'est-ce que vous en pensez ? Est-ce que c'est mieux d'en avoir beaucoup ou de ne pas en avoir ? Certains joueurs aiment bien jouer contre les joueurs français à Roland-Garros, parce qu'ils savent que ceux-là sont sous pression. Qu'est-ce que vous en pensez ?

Ce que j'ai eu de plus proche, c'est de jouer à la Coupe Davis l'an dernier au Club Tatoi. C'était fantastique, je dois dire. C'était merveilleux d'avoir tous les jeunes, tous les parents, tous ceux qui aiment ce jeu, qui sont venus me regarder jouer ; cela m'a vraiment porté et j'ai adoré ça. A mon sens, cela dépend de la manière, c'est comme cela qu'il faut le voir, plusieurs fois par an, les joueurs français ont la possibilité de jouer devant leur public, les tournois de l'ATP, Roland-Garros qui est un tournoi fabuleux ; ils ne doivent pas voir cela comme une malédiction. C'est super de jouer au tennis et d'en profiter. Je suis certain que le public français aime voir jouer des joueurs et des joueuses français et ils les soutiennent et je ne vois pas ce qu'il y a de mal à cela. Je dirais plutôt que c'est plus positif que jamais.

 

Avez-vous déjà joué un match parfait ici ? Si oui, quand et pensez-vous qu'il soit possible de jouer un match parfait ? Ensuite, pour en revenir à ce que vous disiez il y a une minute sur le fait que quand vous étiez jeune, vous étiez journaliste ou essayiez de le faire, qu'avez-vous préféré ?

Le match parfait ? Voyons... Je n'ai jamais eu de match où tout s'est passé exactement comme je le voulais. J'ai joué des matchs où je servais bien, je retournais bien. Tout ce qui arrivé sur mon coup droit, je le contrôlais parfaitement, mon revers aussi, j'ouvrais le court, je jouais le long de la ligne. Si je pense à un match en particulier, ce serait probablement un match super que j'ai joué une fois, c'était un tournoi de challengeurs et je jouais très bien mais, à la fin, mon adversaire a abandonné. Ceci étant, le match allait vraiment bien, je retournais bien, je servais bien, c'était à Rome contre Fucsovics et on a eu des échanges fantastiques et des sets fantastiques. Ce serait le match parfait. Un autre match parfait, c'était contre Fabbiano à Wimbledon en 2018, je crois. Cela a été un super match, même si j'ai commencé en me faisant breaker au début. J'ai très bien joué après. J'ai eu une très bonne série d’échanges après.

 

Il y avait une question sur vos idoles aussi. Vous avez dit que vous étiez journaliste avec votre page Facebook. Tous ces joueurs que vous avez nommés, quel était votre préféré à l'époque ?

Ça c'est la partie la plus difficile du journalisme, on a toujours son préféré mais j'essayais de rester neutre, parce que c'est comme cela que cela doit être. Il ne faut jamais avoir de favori ou de préféré quand vous êtes sur une plate-forme de média ou quand vous écrivez une page sérieuse et que les gens lisent ce que vous avez à écrire. Tout le monde sait que Roger Federer était mon joueur préféré en grandissant, mais ce n'est pas forcément pour cela que j'en ai fait un dieu sur ma page Facebook.

J'ai essayé de couvrir les nouvelles de la même manière pour tous les joueurs. Bien entendu, je couvrais davantage ce que faisaient les grands joueurs mais je traitais tout le monde de la même manière.

Publié le par Paul MOUGIN

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