Tennis Actu: Actualités, matchs, direct, résultats...
+
A LA UNE

Tsurenko : "Beaucoup de sports ont exclu les Russes..."

Roland-Garros
Publié le par Alexandre Hercheux

Lesia Tsurenko n'a pas pesé lourd ce lundi à Roland-Garros. Opposée au 1er tour à Iga Swiatek, l'Ukrainienne s'est sèchement inclinée 6-2, 6-0. Difficile d'avoir la tête au tennis avec les évènements actuels. La 119e mondiale essaie de poursuivre sa carrière mais forcément, la guerre dans son pays ne lui permet de jouer à 100%. En conférence de presse, Tsurenko est revenue longuement sur cette situation. Elle a notamment regretté l'absence de soutien des joueurs et qu'un seul tournoi ait fait le choix de bannir les joueurs russes et biélorusses. 

Le teaser de Roland-Garros 2022

 

Retrouvez le tableau dames de Roland-Garros 2022 en cliquant ICI

Retrouvez le tableau hommes de Roland-Garros 2022 en cliquant ICI

 

"J'aimerais que les grands joueurs nous soutiennent plus et montrent mieux qu'ils comprennent ce qui se passe"

"Pour parler du monde tennistique, parfois j'aimerais voir ou ressentir que les gens comprennent un peu mieux cette vie de manière générale. Il est probable que j'aimerais qu'ils pensent comme je pense, qu'ils comprennent que la guerre est terrible et qu'il n'y a rien de pire dans ce monde qu'une guerre. Quand cela ne se passe pas dans votre pays, vous ne comprenez pas vraiment combien c'est dramatique et les gens ne sont pas tellement impliqués, ne voient pas les mêmes nouvelles, les mêmes images, les mêmes vidéos que je vois. Je déteste ce que dit la propagande russe sur l'Ukraine, je déteste tout cela parce qu'ils répètent énormément de mensonges sur mon pays et cela me fait très mal. Je veux que le monde entier sache que l'Ukraine est un très beau pays avec des gens merveilleux, mais je ne sais pas si on peut demander aux joueurs d'être plus sensibles, mais j'aimerais quand même le voir. J'aimerais le voir de la part des joueurs de la WTA, de l'ATP ; j'aimerais que les grands joueurs nous soutiennent plus et montrent mieux qu'ils comprennent ce qui se passe parce que c'est la vie. Et comme je l'ai dit, il y a plus dans la vie qu'un match de tennis. C'est ce que j'aimerais partager mais cela fait déjà 3 mois de guerre et je ne crois pas que les choses vont beaucoup changer", a-t-elle d'abord expliqué en conférence de presse.

 

 

"Beaucoup de sports ont exclu les joueurs russes et biélorusses et dans le tennis il n'y a qu'un tournoi qui l’a fait"

Wimbledon a donc décidé de bannir les Russes et Biélorusses. En représailles, l'ATP et la WTA ont retiré les points attribués au Grand Chelem londonien. "Pour l'instant, La décision de Wimbledon bien entendu en tant qu'Ukrainienne, je pense que je dois démontrer le plus grand soutien possible à mon pays, et je pense que Wimbledon a pris une bonne décision qui montre le soutien du monde du tennis, mais je n'aime pas trop la décision de ne pas compter les points. J'espère que quelque chose va changer dans le monde du tennis, en tout cas dans l'esprit des joueurs et de nos associations de joueurs. Mais les choses sont ce qu'elles sont, malheureusement (...) Beaucoup de sports ont exclu les joueurs russes et biélorusses et dans le tennis il n'y a qu'un tournoi qui l’a fait, je pense que ce n'est pas un grand prix pour eux à payer ; ce n'est pas bien cher, c'est juste un tournoi mais, eux, ont l'impression qu'ils perdent leur travail. Moi aussi je ressens beaucoup de choses horribles et je pense que par comparaison avec ce que nous vivons, perdre la possibilité de jouer dans un tournoi n'est rien."

 

 

"Je ne me sens pas à l'aise à jouer face à une joueuse russe ou biélorusse"

Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Tsurenko n'a joué qu'une Russe. C'était à Miami contre Vera Zvonareva. L'Ukrainienne s'était d'ailleurs inclinée. "Je ne me sens pas à l'aise à jouer face à une joueuse russe ou biélorusse, parce que cela me rappelle ce qui se passe dans mon pays et c'est une autre question que j'avais à l'esprit pour savoir si je devais jouer ou abandonner", a-t-elle avoué. "Est-ce que je dois décider de ne pas jouer contre eux ? Mais ma décision personnelle consiste à jouer parce que, comme je l'ai dit, je n'ai plus 20 ans, je ne sais pas combien de mois ou d'années je vais encore pouvoir jouer et je veux saisir toutes les occasions de jouer des matches, parce que depuis 3 ans, à cause d'une blessure, je n'ai pas pu beaucoup jouer et beaucoup de choses se passent. Je ne peux pas abandonner les matches mais, pour être honnête, c'est douloureux et j'espère toujours que le tirage au sort ne me mettra pas face à une de ces joueuses. C'est une autre chose que les gens doivent entendre aussi en tant qu'ukrainienne, qui essaie de rester sur le circuit et de continuer à jouer. C'est un gros problème pour nous, on travaille tous maintenant avec des psychologues, nous pensons tous beaucoup à notre pays, à nos familles, donc c'est dur. Chaque fois que quelque chose vient s'ajouter à ce tableau, par exemple le fait de jouer face à une joueuse russe, c'est difficile."

Publié le par Alexandre Hercheux

Vous avez aimé cet article, partagez le ! 

A la Une