Victoria Mboko : "Nathalie Tauziat voyage de plus en plus avec moi"
Roland-Garros
Victoria Mboko a connu un sacré Roland-Garros, pour ses débuts chez les grandes. Âgée de 18 ans, la Canadienne est sortie des qualifications, et a remporté deux matchs du tableau principal pour s'offrir un 3e tour en Grand Chelem. Battue par Qinwen Zheng ce vendredi, elle n'a rien à se reprocher (6-3, 6-4). Plusieurs performances XXL pendant dix jours pour cette joueuse très prometteuse, déjà puissante et mature. Elle devrait débouler dans le Top 100 à l'issue du tournoi, autour de la 90e place.
Victoria Mboko, battue au 3e tour de Roland-Garros
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"Nathalie Tauziat ? Elle voyage de plus en plus avec moi"
Un match difficile aujourd'hui, mais bravo d'être arrivée jusqu'au troisième tour, ici, à Roland-Garros. Quelques pensées à sujet ?
Oui, pour mon premier Grand Chelem, l'expérience était incroyable. D'arriver jusqu’à ce stade, à mon avis, au troisième tour est un excellent résultat. La bataille a été incroyable. Mon adversaire a joué un excellent tennis. J'espère que je vais pouvoir revenir à mon prochain tournoi en ayant pu améliorer de nombreuses choses du point de vue tennistique.
Pour celles et ceux d'entre nous qui ne vous suivent pas tous les jours, quel est le rôle de Nathalie Tauziat ?
Je la connais depuis que j'étais chez les juniors. C'était ma coach à temps partiel au tennis Canada. Je n'ai pas beaucoup voyagé avec elle en tant que junior, mais cette année, elle voyage de plus en plus avec moi, surtout au début de l’année, en tout cas quand elle était disponible. Donc elle a été avec moi pour la plupart de mes tournois cette année. Elle me connaît très bien. Elle est vraiment chouette. Je pense que ça facilite vraiment les choses, surtout lorsque les coaches connaissent déjà vos personnalités, ce que vous aimez, ce que vous aimez moins, ça fonctionne plutôt bien.
"Un ou une coach, ça ne fait pas une grande différence"
Après l'accident dans les gradins, est-ce que c'était un problème pour vous de continuer à jouer ?
Oui, c'était très soudain. Je n'avais pas bien compris ce qui se passait, au départ. Je n'ai pas voulu m'asseoir, j’ai continué à bouger pour continuer à faire circuler mon sang. Je voulais préserver mon énergie. J’ai bougé un peu pendant le changement. Ça ne m'a pas vraiment arrêtée, très honnêtement, parce qu'à la fin, j'ai gagné le jeu. Mais c'est vrai dommage que ça ait dû arriver pendant le match. Je pense que j'ai bien affronté la question en tout cas.
J'aimerais revenir à votre coach. Sur le circuit, il n'y a pas beaucoup finalement de coaches femmes. C'est peut-être un peu difficile pour vous de comparer, mais à votre avis, est-ce qu’il y a un avantage en tant que joueuse d'avoir une coach, donc femme ?
Pour moi, avoir un ou une coach ne fait finalement pas une grande différence. C'est vrai que les femmes connaissent peut-être davantage le tennis féminin et les difficultés que peuvent rencontrer des joueuses. De ce côté-là, c'est peut-être un peu plus simple, parce qu'elles comprennent certaines choses que les hommes comprendraient moins bien. Mais d'un autre côté, franchement, que ce soit un homme ou une femme, pour moi, ne ferait pas une grande différence.
Est-ce que vous avez souffert des conditions aujourd'hui ? Il faisait très chaud et il y avait beaucoup de soleil.
Ah non, ça allait encore du point de vue de la chaleur. C'était sans doute le jour le plus chaud depuis le début du tournoi, mais franchement, je me sentais plutôt bien sur le court. Il faisait chaud, mais on a bien joué toutes les deux. Je ne pense pas qu'on ait trop souffert de la chaleur.
"Badosa, Gauff et Zheng ? C'est un peu difficile de comparer"
Maintenant vous avez joué contre 3 joueuses du Top 10 Badosa, Coco et Zheng : est-ce que vous pouvez comparer qui frappe le plus puissamment, quelles sont les balles les plus difficiles à retourner ? Comment les comparer ?
Les trois jouent vraiment très fort, et toutes les trois vraiment ont une manière très particulière de jouer. Aujourd'hui, Zheng avait vraiment des coups très puissants et c'était difficile pour moi, surtout sur la terre battue où les rebonds étaient très efficaces. Coco est très athlétique, bouge très bien. Elle retourne toutes ses balles. Elle frappe très fort. Paula frappe aussi très fort. Mais j'ai déjà joué contre les trois sur des surfaces différentes. C'est un peu difficile de comparer, mais c'est vraiment un niveau extrêmement difficile, mais ça me permet en tout cas d'avoir fait une bonne expérience.
Ma question était de savoir vu le niveau au top du top, est-ce que vous avez compris ce qu'il faut faire maintenant pour continuer à faire des échanges toute la journée à ce niveau de qualité ?
Oui, j'avoue que je me retrouve aussi dans l'aspect fitness. Je pense qu'au niveau de la frappe, pouvoir me débrouiller aussi parce que j'ai souvent joué contre des joueuses qui frappaient très, très fort. Je pense que c'est une question de fitness, de résistance et de bien s'entraîner avant les matchs en salle.
Désolé, je suis arrivé en retard. Je ne sais pas si la question a été posée. Que pensez-vous de la performance de votre adversaire aujourd'hui ? Dans le deuxième set, il y a eu les points de break ; mais ça n'a pas fonctionné.
Oui, je pense qu'elle a vraiment un jeu très puissant. Je pense qu'elle a vraiment bien dicté le jeu. Son coup droit lui a permis d'ouvrir le court de manière beaucoup plus simple que ce j'ai fait moi. Son service aussi était très bon et très précis également, vraiment tout au bord de la ligne. Je pense que ça, ça a vraiment fait la différence. Je n'ai pas pu la breaker autant qu’elle ne l'a fait, parce que son service était vraiment incroyablement puissant. J'ai eu du mal à être aussi rapide qu'elle pour retourner ses coups.
Publié le par Antoine GUILLOU