Aryna Sabalenka : "Je dirais que je me suis autodétruite... "

La Canadienne Leylah Fernandez (19 ans) n'avait jamais dépassé le 3e tour dans un Grand-Chelem. Jeudi, elle a fait craquer Aryna Sabalenka 7-6(3), 4-6, 6-4 après 2h24 de jeu pour se qualifier en finale de l'US Open. Patiente, Fernandez a profité des 52 fautes d'une Sabalenka irrégulière. Immense déception pour la Biélorusse qui laisse filer une occasion en or de disputer sa première finale en Grand Chelem. Très lucide sur ses difficultés dans les moments importants, elle déclare : "Comme toujours, j'ai eu beaucoup d'opportunités et je ne les ai pas saisies. Oui, dans quelques moments clés, mon service n'a pas bien fonctionné. Je suis vraiment déçue mais c'est comme ça. Elle a bien joué et elle mérite cette victoire."

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"Dans le premier set, elle n'a rien fait, je me suis autodétruite"

La n°2 mondiale a perdu le premier set alors qu'elle avait tout pour prendre les devants. Elle a mené 4 jeux à 1, s'est faite débreaker sur une double faute, a complètement raté sa balle de set à 6-5, avant de complètement craquer dans le tie-break avec des fautes grossières et des double-fautes : "C'est ce qu'on appelle la pression. C'est pourquoi je suis un peu déçue de ce match. Parce que, comme je l'ai dit, j'ai eu beaucoup d'opportunités et je ne les ai pas utilisées. Eh bien, c'est la vie. Si vous n'utilisez pas vos opportunités, quelqu'un d'autre le fera. C'est ce qui s'est passé aujourd'hui. Je vais essayer de l'améliorer. Je vais continuer à travailler et à me battre, et je crois qu'un jour ça viendra."

Comme toujours, le problème de Sabalenka est qu'elle ne parvient pas à adapter son jeu à la situation. La Biélorusse frappe très fort en coup droit et en revers ce qui lui laisse très peu de marge, et la tension la fait souvent rater : "Je dirais que dans ce set, elle n'a rien fait. Je frappais trop fort, parfois je ne bougeais pas bien. Comme je l'ai dit,, je menais 4-2 au service, et je pense que j'ai fait des doubles fautes. Mon pourcentage de premier service n'était pas vraiment bon. Je ne dirais pas qu'elle a fait quelque chose. Je dirais que je me suis autodétruite."

"Elle n'a rien a perdre"

Sabalenka a eu un mot pour la jeune Canadienne : "On dirait que pendant ces deux semaines, tout a fonctionné pour elle. Comme si elle n'avait rien à perdre. Les gens sont là pour la soutenir. Elle reste, sur la ligne de fond, frappant parfois des coups fous et tout rentre. Tout va dans son sens. Mais elle est vraiment agressive et elle prend la balle assez tôt, pour vous faire bouger pour et que vous soyez toujours hors de votre position. Aujourd'hui je n'ai pas pu la faire bouger comme je le voulais, oui."