Frances Tiafoe, out : "Je pensais pouvoir gagner l'US Open..."

Frances Tiafoe a fait vibrer le public américain pendant toute la quinzaine mais n'a pas pu s'inviter en finale de cet US Open. Le 26e mondial n'a pas pu faire se débarrasser de Carlos Alcaraz 6-7(6), 6-3, 6-1, 6-7(5), 6-3. Un bras de fer de 4h22, intense et indécis pendant longtemps. Coupable de de 52 fautes directes, Tiafoe a sans doute donné trop de points à son adversaire. Une déception mais peut-être le début de grands accomplissements pour l'Américain. Il a pu se rendre compte qu'il était capable de battre les meilleurs en Majeur et de jouer le titre. Dans une ère où Rafael Nadal et Novak Djokovic seront de moins en moins présents, Tiafoe aura clairement son rôle à jouer. 

Retrouvez le tableau hommes de l'US Open ici

"Je pense avoir prouvé que je peux jouer contre les meilleurs, et que je suis capable de gagner des Grands Chelems"

"Je passe par beaucoup d'émotions en ce moment. Honnêtement, je pense avoir prouvé que je peux jouer contre les meilleurs, et que je suis capable de gagner des Grands Chelems. Je pense que tout le monde savait ce que je pouvais faire si je jouais à mon meilleur niveau, mais maintenant vous savez à quel point vous pouvez être proche, vraiment, d'être l'un de ces gars qui font ça régulièrement. Il est clair que je n'ai joué très bien que sporadiquement tout au long de ma carrière, en dérapant parfois. Je me suis toujours senti en confiance en affrontant les meilleurs. Maintenant que je le fais régulièrement, je commence à battre des joueurs plus facilement. Je suis prêt à passer à l'étape suivante. Je pense qu'à l'heure actuelle, les classements ne sont qu'un numéro. Je me fiche de ce que jouent les autres. Je sens que je peux gagner n'importe quel match", a-t-il affirmé en conférence de presse. 

"Honnêtement, je pensais que je pouvais gagner l'US Open. C'était l'objectif"

Frances Tiafoe s'est excusé sur le court. Déçu de sa défaite, il s'est expliqué sur ces excuses devant les médias. "Il était clair que les émotions étaient fortes. Je voulais être là dimanche à soulever la coupe. C'était dans ma tête. Honnêtement, beaucoup d'entre vous m'ont demandé quelle était mon idée en venant ici. Honnêtement, je pensais que je pouvais gagner l'US Open. C'était l'objectif. Tout le monde de mon côté, c'était le but. Ma copine, mon équipe, nous avons affronté chaque jour pour gagner l'US Open. Et la foule m'a porté, je sais qu'elle voulait me voir gagner. Au moment où je dis que je traverse mille révolutions : je ne voulais pas dire quelque chose de mal ou les décevoir, mais c'est ce que je ressentais à ce moment-là, parce qu'ils ont fait beaucoup pour me soutenir. Je sais qu'ils sont fiers de ce que j'ai fait, mais je voulais que ça se termine différemment, c'est tout."

"Ces deux semaines ont été les plus folles de ma vie"

Il a également dressé un bilan de sa quinzaine. "Je ne l'ai pas encore totalement accepté, mais ces deux semaines ont été les plus folles de ma vie. Aucun doute là-dessus. J'ai vécu des choses que l'on rêve de pouvoir faire. J'ai fini par échouer, mais atteindre le quatrième tour trois ans de suite est déjà un grand succès en soi. Battre Rafa, être le seul joueur capable de le faire cette année en Grand Chelem, être le numéro un de la course. Je l'ai battu en Grand Chelem, ce n'est pas facile : ma première victoire contre lui à New York, devant tout le monde... c'était fou. Je suis également fier d'avoir pu m'appuyer sur ce résultat, car nombreux sont ceux qui peuvent le battre mais ne le soutiennent pas. Cela montre qu'il y avait beaucoup de croissance à cette époque. Ces deux semaines ont été folles, j'ai besoin d'assimiler tout ça pour te donner une réponse."