Novak Djokovic, avant son 8e face à Struff : "L'usure s'accumule..."

Novak Djokovic sera bien au rendez-vous de la deuxième semaine à l'US Open. Vendredi soir, le Serbe a tenu son rang contre Cameron Norrie, 6-4, 6-7(4), 6-2, 6-3. Le Serbe a tout de même lâché un set en route mais a rendu une belle copie avec 18 aces et 51 coups gagnants. La deuxième manche aurait pu basculer du côté de Nole, qui n'a défendu aucune balle de break, qui aurait pu break trois fois à 3-3, et qui menait 6-1 au tie-break. Un léger contre-temps qui n'a rien d'inquiétant, a priori. Dimanche, Djokovic fera face au puncheur Jan-Lennard Struff. Notons que "Djoko" est le huitième de finaliste le plus âgé à l'US Open depuis Jimmy Connors en 1991.

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"C’est frustrant de ne pas me sentir à 100 % comme sur les 20 dernières années"

"Côté sensations, ça monte et ça descend", a reconnu Djokovic en conférence de presse. "C’est frustrant de ne pas me sentir à 100 % comme sur les 20 dernières années, mais le contexte est différent maintenant. À chaque match il peut se passer quelque chose — c’est ce qui s’est produit à peu près à chaque Grand Chelem cette année. Je vais sans doute zapper l’entraînement tennis demain et me concentrer sur la récup’. Je suis content du temps de jeu accumulé sur les trois premiers tours ; l’enjeu, c’est surtout de gérer le corps pour le prochain."

"Après un réflexe au filet, j’ai senti le côté gauche du dos"

L'ancien numéro 1 mondial a évoqué une alerte au dos pendant sa rencontre. "J’étais à 5–3 et, après un réflexe au filet, j’ai senti le côté gauche du dos. J’ai fini le jeu mais j’avais besoin d’un traitement. Je l’ai dit à Cameron au filet : j’espère qu’il n’a pas pensé que je faisais ça pour le perturber — ce n’était absolument pas mon intention. Après le soin — et quand les médicaments ont fait effet — ça allait mieux. On verra demain comment ça réagit ; heureusement, ça n’a duré que quelques jeux et ensuite c’était OK."

"L’âge biologique ne se renverse pas ; l’usure s’accumule. J’en suis conscient, mais je résiste"

Motivé, le Serbe a évoqué sa volonté de continuer et de tenir grâce au progrès de la science du sport notamment. "J’ai toujours été ouvert et curieux d’essayer tout ce que la science du sport et la médecine du sport recommandent — machines, méthodes de soins, etc. Je veux prolonger ma carrière et bien performer, et je suis passionné par le bien‑être et la longévité. J’ai beaucoup travaillé la prévention. Honnêtement, je ne pense pas pouvoir faire beaucoup plus que ce que je fais. Si le corps ne “répond” pas en fin de Grand Chelem — comme sur les derniers — c’est dur à avaler vu les heures que je consacre au soin du corps. L’âge biologique ne se renverse pas ; l’usure s’accumule. J’en suis conscient, mais je résiste — je fais tout pour rester compétitif face aux plus jeunes à un haut niveau."

"Je crois que j’ai encore le niveau pour jouer très haut"

Il est enfin revenu sur les doutes qu'il peut avoir. "J’ai été transparent après les demies sur ce qui se passe dans ma tête. Je me pose plus de questions que jamais : combien de temps je veux rester à ce niveau, comment ajuster mon calendrier pour prolonger ma carrière. J’aime toujours la compétition ; je peux être dur avec moi‑même et mon équipe, mais je crois que j’ai encore le niveau pour jouer très haut. Tant que ce sentiment est vivant, je veux continuer — viser un autre Grand Chelem ou de grands titres — et profiter du soutien et de l’amour reçus, qui sont incroyables. Il y a une discussion intérieure, mais je me concentre sur le présent et le prochain défi ici."