Quand Kalinina et Tsurenko racontaient la guerre...

Pour les Ukrainiennes, ce Wimbledon a certainement une saveur particulière. Plus important que les points, les prizes money sont capitaux pour leur survit et surtout à celle de leurs familles. C'est notamment le cas de Anhelina Kalinina (en bleu sur la photo) qui a avoué aider la sienne qui vit au plein coeur de la guerre et souffre. Avec sa victoire face à Anna Bondar, elle va pouvoir continuer à aider, car la situation est préoccupante. Hasard du tirage au sort, elle affrontera une compatriote, Lesia Tsurenko, qui subit une détresse similaire. L'une des deux devra s'arrêter là. En attendant, elles racontent...

Kalinina : "Reconnaissante de pouvoir jouer au tennis"

"C'est difficile de se concentrer, mais pour moi, c'est important que je gagne ou que je perde. Je n'aide pas seulement ma famille, j'aide d'autres familles et d'autres personnes. Si vous réussissez, vous gagnez de l'argent. Donc je peux aider, et je le fais autant que je peux. (…) Donc, pour moi, ça compte. La maison a été attaquée. Il y a des trous énormes... C'est pour ça qu'ils vivent dans mon appartement. C'est un tout petit appartement pour ma famille, ma mère, mon père, mon frère… Et ils ont des animaux domestiques.... Oui, je suis reconnaissant qu'ils aient la possibilité d'y vivre et que je puisse jouer au tennis. C'est bien".

Tsurenko : " Nous avons besoin de votre aide"

"J'ai l'impression de mieux jouer, simplement parce que pour moi, émotionnellement, gagner ou perdre a cessé d'exister. Il y a un gros problème dans ma vie : ça s'appelle la guerre. Et il n'y a rien qui puisse battre ça. Je pense que tous les sportifs qui peuvent participer à des compétitions, aussi avec tous les chanteurs qui vont en Pologne et en Allemagne, avec tous les concerts, tout cela sert à rappeler au monde entier que nous sommes ici, nous sommes toujours en guerre et nous avons besoin de votre aide".