Stefanos Tsitsipas, ses doutes : "Est-ce que je veux continuer ?"
WimbledonCe Wimbledon 2025 attisait beaucoup d'espoir autour de Stefanos Tsitsipas. Désormais coaché par Goran Ivanisevic, ancien entraîneur de Novak Djokovic, les fans du Grec espéraient une jolie performance pour leur premier Grand Chelem ensemble. Mais celui-ci a viré au cauchemar. Mené de deux sets par Valentin Royer au premier tour ce lundi (6-3, 6-2), Tsitsipas a abandonné en raison d'une blessure au dos... Devant les médias, le 26e joueur mondial était dépité.
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"Je n’ai plus aucune réponse... Je ne sais plus quoi faire"
"C’est difficile à décrire. Je mène beaucoup de batailles en ce moment. C’est vraiment douloureux de me voir dans une telle situation. Ce que je déteste par-dessus tout, c’est abandonner ou arrêter un match, mais je n’aurais jamais imaginé me retrouver plusieurs fois dans cette situation depuis les Nitto ATP Finals à Turin il y a quelques années. Depuis, je suis devenu très fragile physiquement, et je mène une guerre pour me sentir bien, pour me sentir capable d’aller au bout de moi-même — une bataille très difficile. Je me sens complètement… vidé de toute réponse. Je ne sais pas. J’ai tout essayé. J’ai fait un travail incroyable sur ma condition physique. J’ai fait un excellent travail en physiothérapie. J’ai tout optimisé. Et maintenant, je n’ai plus aucune réponse. Je ne sais plus quoi faire. Est-ce que je veux continue, ou pas ? Si je vois que ça continue, ça ne sert à rien de disputer des tournois."
"Ma blessure ? C’est exactement ce qu’Arthur Fils a ressenti ces deux dernières semaines à Roland-Garros"
"Physiquement, il y a eu un jour où ça n’allait pas. Cela crée beaucoup de frustration, d’incertitude, de “pourquoi”, de “comment”, de “quand”. C’est probablement la situation la plus difficile que j’aie jamais vécue, car c’est un problème continu, qui ne semble ni disparaître ni s’atténuer. En tant que personne, j’ai aussi mes limites. Je vais devoir, dans les deux prochains mois, me poser la question : est-ce que je veux continuer ou pas ? Ce sera difficile, mais si je vois que ça reste ainsi, alors ça ne sert à rien de continuer à concourir. Si je ne suis pas en bonne santé, si la santé n’est pas là, toute ta vie de joueur devient un cauchemar. C’est quelque chose avec lequel je me bats depuis des années : le bas du côté gauche du dos. C’est exactement ce qu’Arthur Fils a ressenti ces deux dernières semaines à Roland-Garros. C’est une blessure très délicate."
"Les dégâts sont déjà faits"
"La chirurgie n’est absolument pas une option. Les dégâts sont déjà faits. C’est très malheureux, car je me souviens m’être dit que quelque chose de mauvais pouvait arriver. J’ai eu une petite alerte à ce moment précis de la saison, quand j’ai joué la Coupe Davis puis enchaîné avec la Chine quelques semaines plus tard. Je me souviens m’être dit : "il pourrait m’arriver quelque chose si je continue à jouer autant sans pause" — et c’est ce qui s’est passé. Je n’ai pas bien joué à l’US Open, mais j’ai quand même beaucoup joué, beaucoup entraîné. C’est à ce moment-là que c’est arrivé. Le circuit peut être très éprouvant pour ton corps."
Publié le par Paul MOUGIN