Vika Azarenka: "L'occasion de voir que le sport peut unir"

Presque un mois après la fin du Grand Chelem londonien, l'exclusion des Russes et Biélorusses de l'édition 2022 de Wimbledon fait toujours parler. En incompréhension devant cette décision, Victoria Azarenka avait proposé de nombreuses solutions au All England Club, mais la Biélorusse n'a jamais réussi à les convaincre. Pourtant, la 20e joueuse mondiale, qui fait partie du conseil des joueuses, avait multiplié les tentatives en assurant son rôle de médiatrice. Pour tennis.com, elle est revenue une nouvelle fois sur cette période délicate. 

"Nous avons raté cette occasion"

"Je fais partie du Conseil des joueuses, alors je ne peux pas me couper complètement. Je prends cette partie de mon travail très au sérieux. Je pense que les gens ont raté ici une grande occasion de montrer comment le sport peut unir. Je pense que nous avons raté cette occasion, mais j’espère que nous pourrons encore le montrer. Comment ai-je géré la situation? J’essaie toujours de trouver une solution qui me dépasse et qui peut être meilleure parce que j’aime aider les gens. J’aime trouver des solutions dans des situations difficiles. Je pense que ce qui était difficile, c’était l’ignorance absolue et la négligence des autres partis. Je pense que c’était une partie difficile à digérer, parce que vous arrivez avec des options, des opportunités et votre cœur, et on reçoit essentiellement un 'Nous nous en fichons'. Mais nous passons tous à autre chose. Cela n’a pas changé mon point de vue et ma perception lorsqu’il s’agit d’aider les gens, et cela ne changera pas. Je ne crois pas que cette partie de moi disparaîtra un jour, alors nous allons passer à autre chose." Des propos qui font écho à ceux d'Andrey Rublev.

"Je trouve leur position inutile et injuste"

"J’ai eu un appel de deux heures avec les leaders du LTA et du tournoi de Wimbledon. Tous les autres représentants du Conseil des joueurs et moi-même étions présents. C’était bien d’avoir la chance de leur parler, de leur poser des questions et de comprendre leur point de vue. Pour être honnête, je ne suis pas d’accord avec leur position : je la trouve inutile et injuste envers nous athlètes qui travaillons chaque jour pour nous présenter dans les meilleures conditions aux tournois les plus importants de l’année. Je veux être à Wimbledon. J’ai exprimé mon opinion à maintes reprises. Je ne suis jamais d’accord avec la guerre. Je ne pourrais jamais justifier la violence contre qui que ce soit. J’espère que l’ATA pourra faire quelque chose pour rendre la mesure concernant notre condition moins dure."