Fin du rêve pour la surprise Anastasia Gasanova

Anastasia Gasanova est peut-être le nom à retenir de cette première semaine de tennis en 2021. Karolina Pliskova, tête de série n°3 à Abu Dhabi, affrontait cette joueuse russe samedi, inconnue du grand public et même des observateurs, il faut le reconnaître. La confrontation semblait déséquilibrée entre une joueuse russe inconnue et une Pliskova qui visait le titre. Et pourtant... L'exploit a eu lieu. 292e mondiale, Anastasia Gasanova, qui s'est extirpée des qualifications avant de ne faire qu'une bouchée de Mona Barthel au premier tour, a dominé la Tchèque 6-2, 6-4 en 1h17.

Une performance exceptionnelle de Gasanova qui n'avait jamais affronté une joueuse du top 100 avant cette semaine et qui dispute son premier grand tableau de tournoi WTA. Sa plus belle victoire auparavant avait été contre Xinyu Wang en octobre 2019, 142e mondiale à l'époque. Même si son aventure a pris fin ce dimanche contre Sara Sorribes 7-5, 6-3, la Russe a tout de même marqué les esprits et vécu une bien belle semaine.

Un parcours discret chez les Juniors

En Juniors, la Russe n'a jamais vraiment fait parler d'elle. La "99" avait tout de même atteint la 42e place mondiale chez les Filles sans toutefois avoir des tournois prestigieux à son palmarès : deux Grade 5, un grade 3 et un grade 2. Pour l'anecdote, en 2015, lors de l'Open d'Australie Filles, la Russe avait battu Fiona Ferro, 6-3, 6-4. Un joli parcours mais qui ne cassait pas des briques à l'époque et ne laissait pas penser que Gasanova réaliserait une grande carrière. 

"Ce n'était pas moi sur le terrain. J'étais tellement sûre de moi..."

D'ailleurs, ses débuts en pro ne sont pas fracassants. Chez les grandes, Anastasia Gasanova a disputé son premier tournoi en 2013 à seulement 14 ans. Mais depuis, la native de Saratov n'a pas ébloui. Six titres, cinq 10 000$ et un 25 000$, un best ranking à la 261e place en 2019 et un prize money en carrière d'un peu moins de 90 000$. La performance de ce samedi contre Karolina Pliskova, ancienne numéro 1 mondiale, était imprévisible et totalement inattendue. "Ce n'était pas moi sur le terrain. J'étais tellement sûre de moi... Quand je suis sur le court, je suis une personne différente, je suis plus en colère. Dans la vie normale, je pense que je suis une personne gentille mais sur le court je suis en colère", a-t-elle confié après la rencontre. Privée de quart par Sara Sorribes, l'épatante Gasanova a tout de même réalisé un joli coup et sera à suivre dans les prochaines semaines et prochains mois.