Daria Kasatkina soulagée : "Le coming-out m'a vraiment libéré !"

A l'été 2022, Daria Kasatkina se livrait au youtubeur Vitya Kravchenko en critiquant l'attaque de l'Ukraine et en révélant son homosexualité devant la caméra. Une décision courageuse pour la Russe, dont le pays d'origine punit durement les personnes homosexuelles et les détracteurs du régime. Peu avant le début de l'Open d'Australie, elle est revenue dans The Guardian sur les conséquences de ces déclarations pour elle et sa famille.

"Je ne peux pas voir les gens que j'aime, c'est dur"

Il est désormais trop risqué pour Daria Kasatkina de revenir au pays. Avec le Covid, puis la guerre et enfin ses prises de position elle n'a pas revu certains proches, comme son père, depuis plus de deux ans. "Je ne peux pas voir souvent les gens que j'aime, c'est dur. Je n'ai pas vu mon père depuis deux ans. C'est la vie malheureusement. Je suis déjà reconnaissante que la situation ne soit pas pire encore. Je suis heureux de les savoir en bonne santé." La joueuse de 25 ans a seulement pu revoir sa mère pendant l'inter-saison.

En revanche, révéler publiquement sa relation avec la patineuse artistique Natalia Zabiiakio a été selon elle bénéfique dans sa vie quotidienne : "Je m'attendais à des réactions négatives, mais au contraire. Des joueuses sont venues vers moi, et viennent encore vers moi, pour me féliciter. C'est gentil. Ca m'a aidé, je ressentais moins de pression. Après [mon coming-out] je me suis sentie mieux. Ca a été une des meilleures décisions que j'ai prises l'année dernière et je suis heureuse des conséquences. Je remercie tous les gens qui m'ont soutenue."

Tête de série n°8 à Melbourne, la joueuse a été sortie dès le premier tour par sa compatriote Varvara Garcheva. Une défaite sèche 6-1, 6-1 en moins d'une heure. Malgré un bon début de saison avec une finale à Adelaïde 2, elle a déclaré avoir eu un trou d'air mental pendant ce match, signe que la pression qui pèse sur les épaules de Kasatkina depuis près d'un an est encore bien lourde.