Iga Swiatek : "L'impression que tout résultat serait insuffisant"

En 2022, Iga Swiatek avait dominé la saison de la tête et des épaules. Avec huit titres dont deux Grands Chelems ainsi que quatre WTA 1000, elle pratiquement était seule au monde. Elle terminait d'ailleurs la saison sur le trône avec plus du double de points sur Ons Jabeur, sa dauphine. Cette fois, la concurrence a été plus importante. Aryna Sabalenka, lauréate à l'Open d'Australie et finaliste à l'US Open, a réalisé une grande saison et a échoué de peu au trône avec seulement 245 points de retard. La Biélorusse a même réussi à lui chiper la première place pendant quelques semaines. Un affront pour la Polonaise qui n'avait plus trop l'habitude d'être remise en question. Entre motivation difficile à retrouver après une saison exceptionnelle en 2022, peur de décevoir, la numéro 1 mondial est revenue sur ses difficultés pour le média polonais RP. L'occasion aussi de remettre un petit tacle à la WTA.

"J'avais l'impression que tout résultat serait insuffisant"

"Cette année a été la plus difficile de ma carrière, même si mes possibilités augmentent. Ce qui était difficile pour moi il y a deux ans ne l'est plus autant aujourd'hui. Il ne s'agit pas seulement de s'adapter à des situations, puisque j'ai commencé la saison en tant que numéro 1 et que j'ai ensuite perdu cette position, mais j'ai aussi eu des blessures.", a-t-elle d'abord expliqué avant d'expliquer les obstacles qu'elle a dû surmonter. "Au début de la saison, tout le monde se demandait comment j'allais jouer après une année aussi fructueuse, et j'avais donc l'impression que tout résultat serait insuffisant, tout autre que la victoire dans le tournoi. Au lieu de vouloir gagner, je voulais ne pas perdre. Ce n'était pas constructif, j'ai commencé les événements au Moyen-Orient avec une approche différente. Je suis content de m'en être remis rapidement."

"C'est la chose dont je suis la plus fière"

Mais en fin de saison, la Polonaise a à nouveau prouvé qu'elle était la meilleure, tout du moins lorsqu'il s'agit de s'adapter : "C'est la chose dont je suis la plus fière. Le tournoi de Cancún a montré que je suis capable de me concentrer et de bien jouer au tennis dans toutes les conditions, même si je sens que je ne peux pas pleinement démontrer ce pour quoi je me suis entrainée. Une autre chose est que nous avons concouru dans des conditions qui n'étaient pas très confortables. Les décisions de la WTA nous ont causé de la frustration et des tensions, mais je ne pouvais pas y penser pendant les matchs, donc je n'en parlais pas beaucoup pendant le tournoi." Et même si elle a démontré ses remarquables qualités d'adaptation, cela ne l'a pas empêché d'envoyer un petit tacle à la WTA.

"Certaines décisions semblent résulter de promesses faites à des tiers"

"Il y a de la place pour l'amélioration. En tant que joueurs, nous sommes insatisfaits du calendrier de l'année prochaine et de l'augmentation du nombre de tournois obligatoires et des restrictions liées aux retraits. Nous voulons changer cela. Nous avons besoin de plus d’équilibre et de temps pour rentrer à la maison. Mais parfois, nous nous cognons la tête contre le mur. Certaines décisions semblent résulter de promesses faites à des tiers, fédérations et organisateurs de tournois. Nous les découvrons après coup. Cela provoque de la frustration. Seule une poignée de joueuses étaient au courant de la réforme du calendrier et la WTA ne peut plus conduire à une telle situation, puisqu'elle se considère comme une organisation créée pour les joueurs de tennis."