Johanna Konta a dit stop : "Je n'ai plus rien d'autre à donner"

La Britannique d'origine hongroise, Johanna Konta, 30 ans, a décidé de mettre un terme à sa carrière ce mercredi. Ancienne numéro 4 mondiale en juillet 2017, la native de Sydney aura connu une carrière où les Grand-Chelem lui ont sourri mais sans graal final. Elle a notamment atteint les demi-finales de l'Open d'Australie en 2016, de Wimbledon en 2017 et enfin de Roland-Garros en 2019. La désormais 'joueuse retraitée' a remporté 4 titres durant sa carrière depuis 2008, le plus beau reste celui à Miami en 2017 et le dernier a été glané cette année dans son pays d'adoption, à Nottingham. Bien que Konta n'ait joué que 18 matchs cette saison, cette dernière n'en finissait plus de connaître des pépins physiques cette année et cela a influencé son choix de stopper sa carrière. Dans un bel entretien avec WTA Insider, la Britannique a expliqué son choix. 

"J'étais déjà à bout de force pour me convaincre de jouer dans la douleur"

"Pour moi, le tennis, c'est pouvoir consacrer toute mon énergie et travailler sur le plan de la santé émotionnelle, mentale et physique. Et j'étais déjà à bout de force pour me convaincre de jouer dans la douleur. À ce stade, vous ne pouvez pas montrer la meilleure version de vous-même parce que vous n'avez pas assez travaillé pour ça. Ce n'est pas une décision que j'ai prise il y a une demi-heure. Ce n'est pas quelque chose à laquelle je n'ai même pas pensé au cours des deux derniers mois. J'ai eu besoin de temps pour arriver à cette conclusion. Je voulais me donner le temps de voir si c'est ce que je voulais vraiment ou si je traversais juste une mauvaise période. Il y a de nombreuses fois dans votre carrière où vous pensez que vous n'en voulez pas plus (rires). Je voulais réfléchir avec mes sentiments et émotions, et c'est pourquoi ce processus m'a donné beaucoup de paix. Ce n'est pas parce que je prends ma retraite que je n'aime pas ce sport ou que je ne me reverrai plus jamais. En fait, ça me manque de ne pas jouer en ce moment. Cette vie me manque parce que c'est la seule que j'ai connue d'aussi loin que je me souvienne. C'est intéressant de s'éloigner de quelque chose auquel on est attaché depuis si longtemps. Je suis dans une situation où je dois me réinventer, me retrouver dans le monde, dans ma vie, dans mes objectifs, mes intérêts et mes capacités. C'est quelque chose d'assez effrayant, mais j'ai l'impression que c'est la bonne chose à faire", a-t-elle expliqué.

"Je ne peux pas donner plus de moi-même car, vraiment, je n'ai plus rien d'autre à donner"

"J'ai joué avec toutes ces pensées pratiquement toute l'année.. J'ai pris de petites décisions, de petits moments, et il était temps d'arrêter. Le tennis exige beaucoup de vous. Beaucoup. Non seulement au niveau des résultats, mais pour accepter la façon dont les autres vous jugent. Si vous êtes prêt à l'accepter, vous avez l'impression que ce n'est qu'une autre partie de votre travail. Mais quand vous ne pouvez plus le faire, c'est à ce moment-là que vous pensez que vous ne pouvez pas faire les choses comme vous le voudriez. Je ne peux pas donner plus de moi-même car, vraiment, je n'ai plus rien d'autre à donner", a-t-elle confié.