Marion Bartoli : "Entraîner Garcia, je le ferais avec plaisir"

Pour Caroline Garcia, peut-être est-ce un prolongement de la malédiction Netflix qui avait conduit à l'élimination prématurée de tous les protagonistes de la première saison de Break Point à l'Open d'Australie ? Depuis qu'elle a été approchée pour participer à la saison 2, les choses se compliquent. Si, elle a tout de même rallié deux finales, à Lyon et à Monterrey, elle a été éliminée par Sorana Cirstea en huitièmes à Indian Wells (cette dernière avait filé jusqu'en demies tout de même) et dès le premier tour à Miami. Plus sérieux encore, après le départ surprise de son entraineur Bertrand Perret, c'est Laura Legoupil qui a quitté le navire. Partie sans entraineur sur la tournée américaine, elle revient en Europe seule, sans équipe autour d'elle. Une situation critique avant la saison sur la terre battue. Un sujet que n'a pas manqué d'aborder Marion Bartoli lors de son émission hebdomadaire sur RMC.

"Au vu des résultats, c'est grave..."

Pour l'ancienne vainqueure en Grand-Chelem la situation reste étonnante : "Au vu des résultats, c'est grave, car quand tu as une structure qui marche... Ce n'est pas anodin. Il y a forcément quelque chose qui s'est passé et qui a engendré ces départs... Et j'ai du mal à comprendre pourquoi ils ont quitté le navire alors que tout fonctionnait très bien (...) On le voit d'ailleurs. Elle poste son message sur son compte Instagram sur une photo d'eux trois à Cincinnati, où elle avait fait vraiment une semaine sublissime qui avait lancé la fin de sa saison avec cette demie à l'US Open et cette victoire historique au Masters", a-t-elle d'abord détaillé avant de se remémorer le niveau de son ancienne coéquipière en 2022 : "Elle jouait tellement bien l'année dernière, et ça avait commencé à Roland-Garros où elle avait remporté le double avec Kristina Mladenovic. Et derrière, elle est lancée et elle enchaîne. Elle gagne sur gazon, elle fait un très solide Wimbledon, elle bat la numéro 1 mondiale Iga Swiatek chez elle en Pologne, puis elle gagne énormément de matchs. Je m'étais dit que tout était enfin en place. Elle était capable de réagir sur des surfaces différentes, dans des conditions différentes, tout était en place".

"Caro est une fille sensible"

"Même s'il y a des changements dans sa structure, j'ai du mal à comprendre qu'elle ne retrouve plus ses points de repère. Car normalement, une joueuse qui a compris comment elle fonctionne, elle est capable de le répéter, même avec d'autres personnes. Je pense qu'il y a peut-être aussi un contrecoup mental (...) Elle joue tellement dans le terrain, que c'est difficile quand tu perds tes repères. Caro est une fille sensible et a aussi ce statut à gérer, au-delà de ce changement de structure (...) Pour être passée par là, en 2007, avec cet énorme spotlight qui était arrivé sur moi, je sais que la pression est très compliquée à gérer", a-t-elle finalement expliqué avant de proposer une solution, non sans une pointe d'humour : "Entraîner Caro jusqu'à Roland-Garros, je le ferais avec grand plaisir, il n'y a aucun souci". Une association qui pourrait être intéressante, entre l'ancienne coach de Jelena Ostapenko et la n°1 tricolore.