Caro Garcia : "Au lieu de kiffer, c'est un cauchemar..."

Les temps sont durs pour Caroline Garcia. Avec les éliminations de la n°2 mondiale Aryna Sabalenka ainsi que de la n°3 mondiale Jessica Pegula, Caro, tête de série n°5, était devenue la joueuse la mieux classée de son côté de tableau au WTA 1000 de Rome et avait donc un vrai coup à jouer en Italie. Mais ce samedi, la Lyonnaise a surtout confirmé ses difficultés actuelles. Alors qu'elle était déjà passée dans la douleur jeudi contre Ana Bogdan, la n°4 mondiale n'a pas trouvé les réponses face au jeu de Camila Osorio. La Colombienne, issue des qualifs, l'a facilement emporté en deux sets 6-4, 6-4. Eblouissante en fin d'année dernière, Caro n'arrive décidément pas à retrouver ce niveau. Elle abordera Roland-Garros avec seulement trois petites victoires sur terre battue et beaucoup de doutes dans la tête. 

Retrouvez ici le tableau du WTA 1000 de Rome

"Je me suis coulée toute seule"

Dans des propos rapportés par nos confrères de L'Equipe, c'est surtout la frustration qui ressort du discours de la Française, qui n'a pas pu retenir ses larmes en conférence. "Souvent, les intentions ne sont pas mauvaises, mais la réalisation est assez mauvaise. Une fois que ça s'accumule, je n'en peux plus, ça me soûle, ça me frustre énormément. C'est dur. Je ne suis pas assez bien placée pour frapper aussi fort que j'aimerais ou pour avancer autant. Ce sont des fautes bêtes, des erreurs de placement ou de lucidité parce que les jambes, le placement et l'engagement ne sont pas là. Ça fait des erreurs. Souvent, elles tombent au mauvais moment. Ça devient dur dans la tête de revenir. Depuis quelques semaines, et même depuis le début de l'année, j'ai des mauvais timings. Je lis mal les trajectoires. Sûrement un problème de concentration, de lecture de jeu. J'ai du mal à l'expliquer. Il y a des phases où je fais la faute alors qu'il ne se passe rien. Je fais des fautes qu'on peut mettre dans la catégorie bête. On a bien parlé avec Bertrand (Perret) de l'état d'esprit. Il y a eu des bonnes choses au départ, mais les fautes bêtes sont revenues assez rapidement. Je me suis coulée toute seule."

"Je fais les efforts, mais ça ne marche pas"

"Ça fait pas mal de temps que c'est comme ça. Parfois, c'est dur. Je fais les efforts, mais ça ne marche pas. En fait, ça m'affecte de faire ce que je fais sur le terrain et de ne pas bien le faire. Tout simplement parce que je suis concernée par ce que je fais. Je fais les efforts, j'ai l'impression de faire les choses bien et j'ai envie d'aller jusqu'au bout. Sauf que, quand j'arrive sur le court, tout ce que j'ai bien fait, je ne le fais plus. Au bout d'un moment, j'aimerais savoir pourquoi, au moins arriver à le contrôler et à changer ça. Mais non, ça m'enfonce de plus en plus. Au lieu de kiffer le moment sur le terrain, ça devient un cauchemar."