FFT - B. Giudicelli fait son bilan : "Je n'ai pas vraiment de regret"
Par Alexandre HERCHEUX le 12/07/2020 à 17:38
Bernard Giudicelli est désormais en mission. Avec les élections de la FFT qui auront lieu en décembre, l'actuel président de la Fédération Française de Tennis défend son bilan et compte bien poursuivre son travail. Il faudra pour cela remporter les élections contre Gilles Moretton, son grand rival. Chez nos confrères de L'Equipe, Bernard Giudicelli a évoqué ses erreurs et ses regrets durant son mandat, mais aussi son adversaire et rapidement l'Adria Tour de Novak Djokovic.
Vidéo - Bernard Giudicelli : "Il y aura du public à Roland-Garros !"
"J'ai peut-être péché par excès de générosité"
En 2017, le président Giudicelli créait le podium, un groupe composé de Yannick Noah, Amélie Mauresmo, Guy Forget et Cédric Pioline. Mais, cette association n'a pas duré, les piliers du tennis français, étant frustrés par le manque de communication avec le président. Ce dernier reconnaît qu'il s'agissait là d'une erreur. "Oui, bien sûr. Le podium en a été une. Parce que les attentes mutuelles n'étaient pas les mêmes. Néanmoins, je pense qu'on aura besoin dans le futur d'avoir un conseiller et une conseillère aux côtés du Comex et du DTN, qui ont un vécu dans le tennis, qui connaissent bien le haut niveau. Parce que le haut niveau, c'est rester parmi les meilleurs mondiaux année après année et s'adapter, encore s'adapter. Sur le reste, je n'ai pas vraiment de regret. Si, il y a eu l'affaire de Roland en 2017. Je regrette d'avoir dit ce que j'ai dit. Ce n'était pas bien. Mais je l'ai dit aux intéressés. Tout le monde fait des erreurs. J'ai changé, oui. Je ne suis pas quelqu'un d'impulsif. Je suis généreux par essence. J'ai peut-être péché par excès de générosité." a-t-il reconnu. En ce qui concerne Roland-Garros 2017, l'actuel président avait vivement critiqué le comportement des joueurs français.
Le tacle envers Moretton : "Si on veut présider la fédération et qu'on n'a pas réussi à fédérer toute sa ligue, là il y a un problème"
Le natif de Marseille a défendu sa présidence et glisser un petit tacle envers son adversaire, Gilles Moretton. "Un bon président, c'est quelqu'un qui rassemble. On a commencé avec une majorité étroite qui s'est élargie au fil du temps. Si on veut présider la fédération et qu'on n'a pas réussi à fédérer toute sa ligue, là il y a un problème. Des ligues qui étaient contre nous au début du mandat nous ont rejoint" a-t-il confié avant d'évoquer son adversaire : "Déjà, est-ce qu'il est un bon président de ligue ? Pour ça, il faut interroger tous ses conseillers départementaux et vous aurez la réponse."
"Je n'ai pas à porter de jugement sur Novak"
Enfin, Bernard Giudicelli est revenu sur la polémique autour de l'Adria Tour de Novak Djokovic. "Quand je lis les critiques qui ont été faites, notamment envers la fédération croate, dont je connais les moyens, c'est vraiment injuste. Aujourd'hui, le tennis mondial a besoin d'unité. Je n'ai pas à porter de jugement sur Novak. Je l'ai connu lorsqu'il est venu passer des vacances en Corse il y a quelques années. Et quand je l'ai vu se comporter avec les enfants, j'ai compris que c'était quelqu'un de généreux. Après, il y a la légende que certains écrivent. Et chez nous, vous avez vu les spectacles d'embrassades lors de la dernière soirée électorale ?" Une défense qui fera sans doute plaisir au numéro 1 mondial.