Tennis. WTA - Caroline Garcia : "Je ne me vois pas jouer encore cinq ans..."
Le 27 septembre dernier, Caroline Garcia annonçait la fin de sa saison 2024. Epuisée physiquement, et surtout mentalement, "Caro" avait besoin de se ressourcer, de recharger les batteries auprès de son compagnon et de tous ses proches. Fin novembre, celle qui a fêté son 31e anniversaire en octobre a posté un nouveau message sur ses réseaux, cette fois pour annoncer son retour sur les courts, à l'Open d'Australie en janvier. "Que l’aventure commence," lançait-elle. Mais la Lyonnaise veut éviter de retomber dans une spirale négative. Si elle joue en 2025, ce sera par plaisir. Sinon, l'actuelle 48e mondiale n'hésitera pas à dire stop pour de bon : "Je ne me vois pas jouer pendant encore cinq ans".
Vidéo - Caroline Garcia a joué son dernier match le 15 septembre
"Je ne savais plus pourquoi je jouais"
"Il y aura des moments difficiles, mais si j'arrive à garder un état d'esprit sain, je continuerai. Et si ça redevient toxique, que j'en perds le sommeil et que je fais des crises d'anxiété, ça voudra dire que c'est la fin. J'aurais essayé jusqu'au bout," a-t-elle expliqué à L'Equipe. "En février, je m'étais déjà fortement posée la question. Mais j'avais un doute : si je fais une pause, est-ce que je reviens ? En fait, j'ai accepté de couper quand j'ai accepté le fait que, peut-être, je ne reviendrais jamais. Et j'étais en paix avec ça. À la fin de chaque match, victoire ou défaite, j'étais juste soulagée. Je ne savais plus pourquoi je jouais. Je détestais la personne que je devenais. Ça m'épuisait. J'en perdais presque les valeurs de qui je suis. C'était invivable.
"Je ne me vois pas jouer pendant encore cinq ans"
Et maintenant ? "Juste les gros tournois", a répondu Garcia. "Peut-être que je vais me retrouver à faire les qualifs, mais je préfère ça que jouer toutes les semaines. En tout cas, je ne retournerai pas sur les Challengers. À un moment, j'ai envie de faire autre chose dans ma vie, fonder une famille. Je ne me vois pas jouer pendant encore cinq ans, ça c'est sûr, et je n'ai pas envie de galérer sur le circuit secondaire. Ce n'est pas une question d'ego, mais ce n'est pas pour ça que je joue. Je ne sais pas si je suis capable d'être super régulière et d'être top 10, mais je pense que je peux avoir un niveau pour bien jouer contre les meilleures. Ensuite, je passerai à autre chose.
"Je veux découvrir ce que cela signifie de jouer pour moi"
"Que l’aventure commence," écrivait-elle sur ses réseaux il y a quelques jours. "Dans un mois à peine, si tout se passe bien, je retournerai sur les courts à l’Open d’Australie. Ce n’est pas juste un retour à la compétition—c’est une confrontation personnelle. Chaque jour, je travaille dur, je me pousse à être prête physiquement et mentalement. La plupart du temps, je trouve de la joie dans ce processus, mais il y a des moments où les doutes s’installent—la peur de l’échec, la peur de ne pas être à la hauteur. Ces pensées peuvent être accablantes, mais j’ai compris que le véritable échec serait de leur céder, de les laisser me définir. Je veux découvrir ce que cela signifie de jouer pour moi—de poursuivre mes propres objectifs, de trouver mes propres raisons, de finalement decouvrir la joie d’être une joueuse de tennis. De ne pas laisser les autres me définir. Je ne veux plus que gagner un Grand Chelem ou revenir dans le top 5 soient mes objectifs. Je veux que ces réussites soient la conséquence—le résultat d’être heureuse, de travailler dur et de m’améliorer continuellement en tant que joueuse et en tant que personne. L’objectif n’est plus la destination, mais d’embrasser le voyage, avec tous ses défis et sa beauté."
Que l’aventure commence.
— Caroline Garcia (@CaroGarcia) November 25, 2024
Dans un mois à peine, si tout se passe bien, je retournerai sur les courts à l’Open d’Australie. Ce n’est pas juste un retour à la compétition—c’est une confrontation personnelle. Chaque jour, je travaille dur, je me pousse à être prête physiquement et…