Gasquet : "Federer c'est Federer... Pour moi, il n'y a que lui"

Richard Gasquet a évolué durant toute sa carrière dans l'ère Roger Federer. Après sa victoire contre Jason Kubler en Coupe Davis ce jeudi, le Biterrois s'est exprimé sur la fin de la légende suisse. Au total, les deux hommes se sont croisés 21 fois sur le circuit avec seulement deux petites victoires pour "Ritchie" : A Monte-Carlo en 2005 et Rome en 2011. On se souvient aussi de la terrible défaite en finale de la Coupe Davis 2014. Gasquet est longuement revenu sur la carrière de la légende Suisse.

"C'était le plus beau à regarder et de loin. Il y a eu des énormes champions mais il a amené le jeu dans une autre dimension"

"Federer c'est Federer. Niveau tennis, élégance, facilité... Pour moi, il n'y a que lui", a affirmé Gasquet. "Personnellement, quand je regardais la télé, c'était incroyable de regarder ce mec jouer. Il y avait quelque chose d'unique. Quelque chose de plus que l'on a pu voir dans l'histoire du tennis. Il faisait des trucs que personne ne fait. Il y en a eu qu'un et il n'y en aura plus jamais. C'était beau de jouer à cette période-là. Il y a très peu de chances mais au niveau des émotions, avoir pu jouer avec ces joueurs là, ça restera magnifique. Il n'y a rien à dire. C'était le plus beau à regarder et de loin. Il y a eu des énormes champions mais il a amené le jeu dans une autre dimension". Joli hommage de Gasquet. 

"Nadal et Djokovic sont extraordinaires mais Federer c'est autre chose"

"On s'en doutait avec l'état de son genou. Quand tu regardes Roger tu lâches pas la télé. Federer c'est le tennis. Nadal et Djoko sont extraordinaires mais Fed c'est autre chose. Le revers à une main, l'élegance, il n'y a que lui. Les yeux quand tu regardais ce mec jouer, c'est unique. Il a quelque chose en plus par rapport à tout ce qu'on a connu. Il n'y a eu qu'un Federer. C'est peut-être le plus grand sportif de l'histoire. Je suis sensible à sa prise de balle tôt, les coups venus d'ailleurs. Il a fait des trucs que personne ne refera jamais. Prendre la balle avec autant d'aisance, il n'y en a eu qu'un"

"Contre lui, j'ai eu beaucoup de défaites. Des grosses défaites à la Coupe Davis et à Wimbledon. Mais c'est beau de jouer à cette période. C'est très dur et pas de chance mais au niveau de l'émotion, avoir jouer en même temps que lui c'est magnifique. Quand je l'ai battu en 2005, il était bien moins fort que ce qu'il est devenu. C'ets un souvenir extraordinaire et un match qui restera gravé dans ma mémoire. Il a anesthésié beaucoup de joueurs [...] En 2012, je lisais qu'il était fini, que sa balle n'avancait plus. Après il a gagné l'Open d'Australie en 2017, 2018. Ca m'a impressionné, je l'avais joué au 3e tour et je lui faisais des droite-gauche. A 37 ans il n'était pas fatigué, moi au bout de deux matchs à 36 ans j'appelle le SAMU."