Gasquet : "On était 4 top 10, que les jeunes en fassent autant"

Richard Gasquet le sait : il doit profiter de chaque moment sur le circuit, même en cette période si compliquée et anxiogène. Membre d'une génération exceptionnelle, le Biterrois a conscience que le poids des ans pèse de plus en plus pour Jo-Wilfried Tsonga, Gilles Simon, Gaël Monfils et lui-même. A Roland-Garros, il avait d'ailleurs fait passer un message. "Il y a une génération qui est en train de descendre un peu, à part Gaël qui est très haut qui devait peut-être faire mieux, mais sinon une génération qui a un peu plus de difficultés liées à toutes les années sur le circuit. C'est à peu près normal, maintenant c'est plus à la nouvelle génération d'arriver." Bref, Si Hugo Gaston, Corentin Moutet ou encore Ugo Humbert grimpent et semblent capable très bientôt de prendre le relais, les anciens, à l'instar de Richard Gasquet, n'ont pas rendu les armes et sont déterminés à finir leur superbe carrière en beauté.

"Que les jeunes en fassent autant… C’est tout ce que je souhaite pour le tennis français"

Présent cette semaine à Anvers pour disputer l'European Open, "Ritchie" a échangé avec notre confrère de Sudpresse, Yves Simon. Le 54e mondial a tenu à rappeler que sa génération avait réussi de grandes performances en Grand Chelem depuis une dizaine d'années. "Je leur rappelle que Jo a tout de même été en finale de Grand Chelem, que Gaël et moi, on a fait demi-finales… Il ne nous a pas manqué grand-chose pour réussir un grand truc. Mais on a aussi eu la malchance de jouer en même temps que les trois plus grands joueurs de l’histoire : c’est brutal ! On était tous les quatre dans le top 10, on n’a pas à rougir. Que les jeunes en fassent autant… C’est tout ce que je souhaite pour le tennis français", a-t-il confié. Comme une piqûre de rappel adressée à tous ceux qui enterrent cette génération depuis Roland-Garros ou même depuis plusieurs mois. 

"Je ne sais pas si ça va encore durer un ou deux ans, mais tant que la passion est là..."

L'ancien numéro 7 mondial n'est peut-être plus capable d'enchaîner les performances de haut-niveau comme avant, mais le feu est toujours en lui. Même si pour l'instant, il n'est pas gâté par les tirages et peine à aller au bout des tournois, sa passion reste intacte. "Me concernant, j’ai connu une reprise difficile. Quand vous restez 9 jours bloqués en quarantaine dans un hôtel à New York, ce n’est pas évident d’enchaîner directement avec Roland-Garros. J’ai souffert 9 mois de l’aine en 2018-2019, j’ai eu un kyste au genou qui m’a coûté trois autres mois début de cette année, me voilà 50e mondial. Je ne suis plus tête de série et, comme ici, je dois faire face à des tirages pas faciles. Mais je continue d’aimer jouer. Je ne sais pas si ça va encore durer un ou deux ans, mais tant que la passion est là, que je peux encore livrer des bons matches, sans blessure, je ferai le maximum", a-t-il affirmé.

Benoit Paire à Roland-Garros et la fin des Mousquetaires : "Il est ridicule le débat !