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Medvedev : "Même ses détracteurs commencent à apprécier Djokovic"

ATP
Publié le par Dorian VUILLET

Le Russe Daniil Medvedev n'a pas réussi à réitérer la performance de la finale du dernier US Open. Battu ce dimanche par le numéro 1 mondial, Novak Djokovic, en finale du Rolex Paris Masters après un premier set dominé et remporté par le dernier vainqueur à Flushing Meadows, l'actuel 2e joueur mondial a cédé face à la montée en puissance du Serbe et a laissé passer un deuxième titre d'affilée à Paris. Malgré cette défaite 4-6, 6-3, 6-3 et un tournoi très bon de la part du Russe, en témoigne sa victoire écrasante 6-2, 6-2 en demie contre Alexander Zverev, le joueur de 25 ans s'en est allé en conférence de presse et s'est confié sur la rencontre, sur son adversaire du jour ou encore sur son tournoi ! Daniil Medvedev aura l'occasion de parfaitement conclure son année déjà fantastique (vainqueur à l'US Open, à Toronto, finaliste de l'Open d'Australie et du Rolex Paris Masters) à Turin où il sera attendu comme tenant du titre du Tournoi des Maitres, le Masters.

Medvedev après la finale perdue face à Djokovic à Bercy

 

Retrouvez le tableau du Rolex Paris Masters ici

 

"À 5-2 double break contre Novak, c'est toujours difficile de retourner et de recoller !"

Medvedev et le public... quelle histoire. Le Russe s'est exprimé sur le sujet et des moments clés du match. "Je le vois de deux manières différentes. Soit ça devrait être comme d'autres sports, parce que je ne pense pas qu'il y ait d'autres sports qui soient tout une question de concentration, où il faudrait interdire de parler entre deux points. Au snooker, je pense que c'est le cas : il faut entendre une mouche voler quand quelqu'un est sur le point de jouer. Là, quand on est à 4-2, avantage Novak ou 40 A, j'étais sur le point de servir, donc, là, tout s'arrête et si quelqu'un crie, j'ai servi, la relance est revenue rapidement, c'est pas seulement ça qui vous fait rater un coup, parce que je ne vais pas utiliser ça comme prétexte, mais c'est une distraction. Ce sont des moments cruciaux. À 5-2 double break contre Novak, c'est toujours difficile de retourner et de recoller ! Ce n'était pas sympa, et le cri a été fait intentionnellement ! Et on voyait bien que le spectateur le faisait exprès ! Que ce soit Daniil ou que ce soit Novak, à chaque fois, on avait le sentiment qu'ils essayaient d'être dans le jeu et ils attendaient. Là, à ce moment-là, c'était sur le moment où je levais la balle, ça a été fait par un spectateur. Donc, tout ce que j'ai dit au moment des changements de côté, je l'ai dit intentionnellement et je le répéterai : je ne pense pas qu'il faille perturber comme ça un joueur de tennis !" a-t-il expliqué.

 

"C'était un bon match de tennis contre un des meilleurs joueurs de l'histoire."

"Je n'aime pas perdre, donc je ne peux pas dire que je suis heureux, mais je sens que j'ai tout donné. Oui, après, c'est la question que peut-être je pouvais faire un (?) quand il monte sur la balle de break au deuxième. Peut-être que je pouvais faire un ace de plus. Quand j'ai 40-15, je pense que j'ai perdu deux jeux comme ça. Dès que tu perds un match, tu auras toujours le sentiment que tu pouvais faire mieux. En gros, j'ai tout donné. C'était un bon match de tennis contre un des meilleurs joueurs de l'histoire. Cela se sentait qu'il voulait vraiment gagner. Donc, bonne bataille. Quand on joue, les conditions sont toujours différentes, les surfaces sont toujours différentes. Cela peut changer un peu la donne tactique et tennis du match. Là, je l'ai senti très fort. Ce n'était pas facile pour moi. Il était plus fort que moi dans les moments clés. J'étais plus fort que lui dans le premier set, je servais une balle de break, et j'ai pris les jeux où j'avais des balles de break. C'était le cas en fait. Deuxième set, j'ai un jeu où j’ai des balles de break, je ne le fais pas. Lui, il fait. Troisième, c'est à peu près le même. Il était mieux que moi dans les moments clés, c'est ça que je n'ai pas réussi à faire." a affirmé Daniil Medvedev.

 

"Cette année il a battu le record d'être n°1, pendant je ne sais plus combien de semaines..."

Medvedev a réagi à l'impopularité que peut avoir Djokovic vis à vis de Roger Federer ou Rafael Nadal."C'est difficile pour moi de parler d'autres personnes mais je comprends. Je le ressens parfois. J'ai aussi le sentiment que les gens commencent de plus en plus à le respecter – je ne dirais pas respecter, mais à apprécier ses exploits, parce qu'il continue à battre des records. Cette année il a battu le record d'être n°1, pendant je ne sais plus combien de semaines, 310 si je ne m'abuse, il a obtenu 20 Grands Chelems, presque un Grand Chelem calendaire. Et il attire forcément des gens plein de haine. Et pourtant, même ses détracteurs commencent à l'apprécier. On ne sait jamais ce qui peut se passer. On sait ce qu'il peut faire davantage. On ne sait jamais. On verra peut-être que dans 10 ans, une fois qu'il aura pris sa retraite, des personnes commenceront à regarder le tennis. Par exemple, moi je n'ai pas vu Sampras, mais j'ai entendu qu'il était fascinant. Ce sera la même chose : des jeunes s'intéresseront au tennis et regarderont un peu les chiffres, les résultats, qui était n°1 pendant le plus de semaines ou d'années et ils verront Novak partout ! Et c'est là que les gens commenceront à comprendre un peu tout ce qu'il a pu accomplir."

 

"Quand on connaît Novak, c'est impossible de prendre l'avantage psychologique sur lui."

"Quand on connaît Novak, c'est impossible de prendre l'avantage psychologique sur lui. Néanmoins, je prends exemple sur ça. J'ai envie que ce soit comme ça contre moi. Si on prend les dernières semaines, j'ai perdu contre Rublev, Grigor et Novak. Donc, moi j'ai envie, oui que le prochain match que je joue contre les trois, n'importe où, que cette question ne se pose pas : est-ce que Daniil va être un peu pris psychologiquement ? Je prends exemple sur Novak. Je savais au contraire qu'il allait essayer de prendre sa revanche, même si ce n'est pas le même match. Il n'y a pas les mêmes gains, j'ai envie de dire. On a senti qu'il voulait absolument gagner. C'est ça, je pense, que la compétition. Je prends l'exemple quand tu joues les tournois Exhibitions, sauf s’ils disent avant le match que c'est pour faire le show, s'il y a quelque chose pour que tu gagnes même s'ils disent : Ok, vous jouez pour gagner, je peux vous dire que sur 100 joueurs, ils vont avoir peut-être 95 qui vont souffrir et tout donner pour gagner le match. C'est ça la vie de compétiteur. Quand je dis ça, par exemple, je joue à la PlayStation, j'ai envie de gagner comme sur un terrain de tennis !"

 

"Il y a des points où j'aurais pu m'améliorer et emporter les points cruciaux."

Le n°2 mondial s'est exprimé sur le quatrième jeu du deuxième set quand a son importance dans la rencontre. "Je vais avoir besoin de temps pour y penser, parce que je viens juste de sortir du court, c'est un peu dur. Pour être honnête, je n'ai pas vu vraiment un tournant décisif dans le match. À moins de voir dans les scores, j'avais 40-15, il a bien joué dans tout le match. Moi, j'avais des petites opportunités pour recoller, surtout au deuxième set. J'aurais pu mieux servir au troisième set. On n’aurait jamais su ce qu’il aurait pu se passer. Il y a des points où j'aurais pu m'améliorer et emporter les points cruciaux. Mais il n'y a pas grand-chose à dire au niveau du tennis je dirais, à moins de dire que c'était un match fantastique avec des points fantastiques. Il était un peu mieux que moi, il a eu quelques points gagnants de plus que moi et aux moments cruciaux c'est là où il a fait la différence. Alors que moi, j'étais meilleur aux moments cruciaux du premier set, c'est la raison pour laquelle je l'ai emporté au premier set."

Publié le par Dorian VUILLET

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