Boris Becker : "Le problème de Zverev, c'est son niveau"

ATP - Rome

Publié le 01/01/1970 à 01:00 par Aude MAZ

Boris Becker et Alexander Zverev se connaissent depuis très longtemps. L'ancienne star allemande est donc idéalement placée pour parler de son jeune compatriote et pour le moment, il semble plutôt inquiet pour lui. Lourdement blessé lors du dernier Roland-Garros, ce qui l'avait contraint à manquer la deuxième moitié de saison, le joueur allemand n'est depuis que l'ombre de lui même. Si cela semblait normal au début, ses compatriotes commencent à trouver le temps long. On peut les comprendre, Zverev est passé en un an, de potentiel vainqueur de Roland-Garros et n°1 mondial à une 22e place au circuit ATP et une pénible 30e à la race. On est très loin de ses standards habituels. L'addition pourrait être encore plus salée, s'il ne se reprend pas rapidement, puisqu'il a 1080 points à défendre avec ses deux demi-finales à Rome et Roland-Garros en 2022. En ce sens, sa défaite, très sèche, face à Carlos Alcaraz à Madrid n'inspire pas la confiance. C'est ce qu'a relevé Boris Becker pour le podcast d'Eurosport Allemagne et qui se demande si le joueur n'a pas déjà loupé sa chance, notamment avec une NextGen forte qui pousse déjà.

Carlos Alcaraz, sacré au Mutua Madrid Open 2023

Retrouvez le tableau du Masters 1000 de Rome en cliquant ICI

"On a l'impression qu'il ne s'est pas amélioré"

En fait pour l'ancien champion, l'état de forme n'entre pas en ligne de compte, Zverev est dépassé surtout parce qu'il n'a pas suffisamment évolué : "Il est en forme. Le problème, c'est son niveau. Or le tennis a changé en 18 mois. Cela signifie qu'il faut s'améliorer en conséquence. On a l'impression qu'il ne s'est pas amélioré et que les adversaires savent exactement comment ils devront jouer contre Sascha en 2023 pour le battre.C'est un problème !"

"Il y avait deux mondes d'écart avec Alcaraz"

Il insiste en pointant du doigt sa douloureuse défaite à Madrid : "J'ai regardé le match contre Alcaraz, il y avait deux mondes différents. Il y a un an, il avait battu Alcaraz à Roland-Garros et était en mesure de battre l'imbattable Nadal et peut-être Ruud en finale. Sascha serait devenu le nouveau numéro un. C'est du passé et douze mois plus tard, la réalité est brutale. Ce qui est important, et il est toujours très autocritique, c'est qu'il s'en rende compte", a-t-il expliqué avant de poursuivre sur la NextGen : "Il doit maintenant se demander pourquoi la nouvelle génération de joueurs mentionnés est si bonne, ce qu'elle fait de mieux, ce qui est différent. Dois-je changer ou adapter mon jeu ? Prenons par exemple la pression que Sascha tente de mettre avec ses coups, en particulier sur le revers et au service. Tout d'un coup, vous avez quatre autres joueurs qui jouent de la même façon depuis la ligne de fond, mais ils ont cinq ans de moins. De plus, ils n'ont pas eu d'expérience négative comme lui. Ils arrivent frais comme des gardons". Un discours pas très rassurant quant aux prochaines semaines.

Publié le 14/05/2023 à 14:46 par Aude MAZ