Corentin Moutet : "Un moment que je garderai toute ma vie..."

Corentin Moutet a réussi sa première avec le maillot de l'Equipe de France ! Le Parisien a parfaitement lancé les Bleus en Coupe Davis en offrant le premier point à son équipe face à la Croatie. Pour sa grande première sous le maillot tricolore, Moutet a remporté un combat de plus de trois heures contre le jeune Dino Prizmic (6-4, 5-7, 6-1). Dans la foulée, Arthur Rinderknech a battu Marin Cilic. La France a un pied et demi au Final 8. La première en Bleu de Moutet ne pouvait pas mieux démarrer. 

"J’ai pris beaucoup de plaisir"

"Franchement, j’ai pris beaucoup de plaisir. Je savais que ce serait un match compliqué — émotionnellement et techniquement — contre un joueur à domicile, dans des conditions qu’on ne rencontre pas si souvent. Je m’étais préparé à jouer point par point, en m’attendant à relever beaucoup de défis au sein d’un même match. J’étais frustré du deuxième set : j’ai eu beaucoup d’occasions sans passer devant, et du mal à trouver le bon rythme entre être très agressif et être patient. Mais ça ne changeait rien au plan pour la suite", a-t-il déclaré après sa victoire.

"C’est un moment que je garderai toute ma vie"

Le Parisien est revenu sur l'émotion de sa première en Bleu. "Rien ne remplace ça. Jouer tous ensemble — il n’y a rien d’équivalent. Premier match à l’extérieur contre un bon joueur, ambiance spéciale après une belle série… c’est un moment que je garderai toute ma vie. Je suis content d’avoir honoré la confiance du staff et des joueurs et d’avoir ramené le point. Dans ma tête, il n’était pas question de ne pas gagner : il fallait trouver des solutions et être là du premier au dernier point. J’étais le seul à n’avoir jamais joué la Coupe Davis, donc je me suis appuyé sur l’expérience de chacun. Ils ont été top avant le match — des mots, des anecdotes. Sur le circuit, on vit assez seuls ; ici, c’était agréable de s’ouvrir, d’apprendre à mieux se connaître et de sentir leur soutien pendant tout le match."

"Ce n’était pas du stress, plutôt de l’excitation"

Le Tricolore a tenté d'expliquer ses émotions, notamment avec ses premiers pas. "Ce n’était pas du stress, plutôt de l’excitation : tellement content et plein d’énergie qu’il fallait canaliser pour ne pas faire n’importe quoi. J’ai très bien dormi. J’ai même voulu faire une sieste, mais je pensais au match — je me faisais des scénarios, des balles de break à sauver, etc. Je vis pour ça. Avec la petite expérience que j’ai, je me suis dit de ne pas entrer sur le court avec trop d’excitation. Benjamin m’a beaucoup aidé : il a partagé son vécu — prendre son temps et ne pas se laisser dépasser par l’émotion."