Gilles Moretton : "Des méthodes brutales, je ne pense pas..."

"Il y a eu de la diffamation et aujourd'hui on invente de la corruption, du détournement de fonds publics et la terreur à la fédé. À un moment donné, je dis stop, stop !" Gilles Moretton, président de la Fédération Française de Tennis, a décidé de prendre la parole et de se défendre chez nos confrères de L'Equipe. Lundi midi, RMC Sport a dévoilé qu'une plainte avait été déposée en fin de semaine dernière par des cadres de la FFT pour "détournement de biens publics et corruption" au sein de la fédération. Une information que le parquet national français a confirmé à nos confrères d'RMC. Avant cela, les méthodes de management du président Moretton avait également été pointées du doigt par RMC Sport et Mediapart. 

"Il y a eu un changement de management et peut-être, de la part de certains, un ressenti de dureté. Ce n'est vraiment pas l'objectif"

Gilles Moretton a donc décidé de prendre la parole et de justifier son management. "Au total il y a eu, c'est vrai, dix ou onze licenciements pour faute et faute grave. Est-ce que tout ça a déteint sur l'ambiance à la fédération ? Oui, forcément. Mais nous avons procédé à une profonde transformation de la fédé. Il y a eu un changement de management et peut-être, de la part de certains, un ressenti de dureté. Ce n'est vraiment pas l'objectif. Nous essayons d'améliorer les choses. Mais des méthodes brutales ? Très sincèrement, je ne pense pas.", a-t-il expliqué.

Concernant les accusations de corruption et détournement de biens publics : "Qu'est-ce que vous voulez faire de plus réglementaire que ça ?"

Concernant les attaques pour corruption et détournement de biens publics, serait reproché, d'après L'Equipe, un système de revente de billets pour Roland-Garros organisé par Gilles Moretton lorsqu'il était président de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes, juste avant le début de sa présidence. "Le sponsor payait une certaine somme, en échange de quoi il obtenait par exemple un panneau publicitaire, son logo sur le site Internet de la ligue, du placement de produits et quelques places pour Roland-Garros. Cet usage était parfaitement légal, et conforme au règlement. J'avais même demandé à la direction juridique de la fédération un exemple type de contrat fédéral, et j'avais utilisé le même ! Qu'est-ce que vous voulez faire de plus réglementaire que ça ?", s'est-il justifié. A voir quelle suite la justice donnera à cette plainte.