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Djokovic valide le super tie-break en 5e set : "Je suis d'accord"

ITF
Publié le par Aude MAZ

Absent de la tournée aux USA, Novak Djokovic n'avait eu l'occasion de s'exprimer sur l'instauration d'un super tie-break dans la cinquième manche dans tous les tournois du Grand Chelem. En conférence d'avant tournoi à Monte Carlo, il a pu prendre part au débat. En effet si la nouvelle a déçu grand nombre d'observateurs, les joueurs sont eux plutôt pour, ou en tout cas pas contre. Pour le numéro 1 mondial, même s'il garde de bons souvenirs des matchs historiques comme celui de Nicolas Mahut et John Isner, pour lui l'initiative est bonne. Stan Wawrinka également interrogé à l'issue de sa défaite est lui plus tempéré.

Gilles Moretton ce mercredi à Roland-Garros

 

Djokovic pour, Wawrinka a des regrets

"Il y a forcément dans l’histoire des Grands Chelems des cinquièmes sets mémorables, celui entre Isner et Mahut vient immédiatement à l’esprit, car c’est le plus long de tous. Celui‐là est inscrit en lettres d’or dans l’histoire du tennis. Beaucoup se souviennent de ce match qui a suscité beaucoup d’intérêt pour notre sport auprès d’un public plus large, venant d’autres sports par exemple. Mais dans une perspective plus large, je suis d’accord pour le tie‐break au cinquième set, je soutiens cette décision de la part de tous les Grands Chelems.", a-t-il déclaré aux journalistes présents."

De son côté Stan Wawrinka n'a pas tout à fait suivi le n°1 mondial. Il semble plus de l'avis de Raphael Nadal en y accordant finalement peu d'importance et s'y adaptera : "Il n’y a rien qui me vient tout de suite quand j’essaye de savoir si je suis pour ou pas. J’ai juste vu qu’ils allaient tous faire pareil. Au final, j’aimais bien quand les tournois du Grand Chelem avaient un format différends, c’était bien. De toute façon, c’est impossible de trouver une seule chose qui contente tout le monde. Vous l’avez compris ce n’est pas ce que je préfère qu’ils soient tous pareils, mais c’est comme ça. On n’a pas le choix ."

 

Super tie-break : la réforme qui divise joueurs et observateurs

L'instauration d'un super tie-break à 6-6 au cinquième set dans tous les tournois du Grand-Chelem a surpris un peu tout le monde mercredi. Si Roland-Garros était le dernier résistant à préserver l'absence de jeu décisif dans la cinquième manche pour les hommes et la troisième pour les femmes, les autres proposaient différentes règles, mais avec une décision finale toujours sur un tie-break , à 6 partout pour l'US Open et L'Open d'Australie, et à 12-12 pour Wimbledon. Ce sera désormais un super tie-break (en 10 points) à 6-6 pour ces quatre-là. Le but ? Uniformiser pour plus de lisibilité pour les fans et les acteurs, et surtout faciliter la programmation (tournois et télévisions) en instaurant une fin plus prévisible. Une réforme qui divise : d'un côté les observateurs et certains fans adeptes du suspens incroyable que les manches décisives peuvent générer, de l'autre, les fans partisans du "money time" sous haute tension ainsi que les tournois et beaucoup de joueurs qui y voit une chance de pouvoir mieux s'organiser et faciliter la récupération.

 

La fin des matchs historiques à Roland Garros

En effet certains seront nostalgiques des matchs à rallonge qui finissent sur un score inhabituel au 5e. Tout le monde pense à la demi-finale Nadal-Djokovic en 2013 remportée sur le score de 9-7 dans l'ultime manche, mais aussi au match le plus long disputé en 2004 par Fabrice Santoro et Arnaud Clément, terminé à 16-14, John Isner contre Paul-Henri Mathieu fini à 18-16 pour le tricolore, Lorenzo Giustino qui bat Corentin Moutet 18-16 également en 2020. Évidemment cela ne représente qu'une petite fraction des matchs : 2,8 % des matchs ont dépassé le score 8/6 dans l'ultime manche à Roland-Garros depuis 1990 si l'on en croit le compte twitter Jeu set et maths. Alors, à quoi bon réformer disent les uns, puisque ça n'arrive pas souvent, cela aura peu d'impact sur l'organisation, mais laisse la porte ouverte à quelques rares moments historiques. Qui dit rare, dit précieux...

 

 

"Je m'en fiche" - Rafael Nadal

De son côté Rafael Nadal ne s'en préoccupe pas outre mesure : "Je m'en fiche.", a-t-il même déclaré. Pour lui l'impact à Roland-Garros ne sera que très limité : "Honnêtement, je n'ai pas d'opinion claire. Je ne suis ni pour ni contre. Je pense que c'est ce qu'ils ont décidé. Heureux ou pas ? Je m'en fous. Honnêtement, je ne pense pas que cela fera une grande différence. J'ai lu que tout le monde sera pareil. D'une certaine manière, c'est positif. Je ne pense pas que Roland Garros ait un grand impact. À mon avis, le plus grand impact va être à Wimbledon. Parfois, c'est si difficile de breaker, alors les matchs deviennent très longs. Mais je ne pense pas que Roland Garros change beaucoup. D'accord, oui, peut-être quelques matchs de plus, mais je ne pense pas à Roland Garros, vous allez normalement faire 22 à 20. À Wimbledon, cela peut arriver.". N'aurait-il pas résumé la situation à perfection ? Cette annonce ne devrait pas révolutionner le tennis tel qu'on le connait, étant donné la rareté des cas. Elle minimise par contre grandement les chances d'entrer à nouveau dans l'histoire en battant des records de durée et pour les fans de vivre des fins de match atypiques.

Publié le par Aude MAZ

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