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Jean-René Lisnard : "Garcia, un énorme gâchis et Mladenovic..."

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Publié le par Alexandre HERCHEUX

Jean-René Lisnard est un passionné qui n'hésite pas à livrer de manière honnête et franche son ressenti. Fondateur de l'Elite Tennis Center à Cannes, l'ancien 84e mondial est au contact de jeunes joueurs et observent de très près tout ce qu'il se passe dans le monde du tennis. Aussi direct que passionné, Jean-René Lisnard est revenu pour Tennis Actu sur le potentiel de Fiona Ferro, les soucis de la formation française, Caroline Garcia et Kristina Mladenovic mais aussi un élément de notre société qu'il considère comme un fléau : les réseaux sociaux. Deuxième partie de notre entretien !

Le Mag Tennis Actu avec Jean-René Lisnard

 

"Fiona Ferro, c'est une gamine que j'aime bien, qui a de bonnes valeurs, qui peut aller loin"

Le franco-monégasque ne tarit pas d'éloges à l'égard de Fiona Ferro. Pour lui, la native de Libremont a tout pour réussir au plus haut niveau et même remporter un Grand Chelem. "Je suis optimiste car pour moi il y a des signes qui ne trompent pas. Elle a beaucoup de palettes dans son jeu. L'éducation familiale que je connais bien est rigoureuse. Elle est dure au mal et joue très bien. Il y a pas mal de signaux au vert pour moi. Après, vous savez, elle a fait une super année et ça ne s'est pas trop vu avec la période covid. Elle joue encore mieux sur terre battue. J'espère pour elle que la saison sur terre lui amènera des victoires. En plus, c'est une gamine que j'aime bien, qui a de bonnes valeurs, qui peut aller loin. L'avenir nous le dira", a-t-il expliqué. 

 

"Caroline Garcia est un énorme gâchis, Mladenovic, je ne la voyais pas beaucoup plus haut que ça"

Les cas Caroline Garcia et Kristina Mladenovic font toujours beaucoup parler. Très performantes par le passé, les deux Tricolores peinent depuis plusieurs années à performer au plus haut-niveau. Toutefois pour le boss de l'Elite Tennis Center, les deux cas sont bien différents. "Pour moi, Caroline Garcia est un énorme gâchis. Elle est vraiment très très forte. Quand vous faites les mêmes choses années après années, vous aurez les mêmes résultats, il n'y a pas de surprises. Peut-être qu'il fallait qu'elle trouve un vrai entraîneur à un moment donné. Sa carrière n'est pas finie mais pour moi c'est un immense gâchis. Pour Mladenovic, je ne vois pas les choses de la même manière. Elle a eu une carrière honorable au vu des qualités qu'elle a. Je ne la voyais pas beaucoup plus haut que ça. Pareil, elle n'a pas fini sa carrière donc elle va peut-être progresser. On a aussi eu Cornet très forte très jeune et qui est restée longtemps autour de la 50e place mondiale. Après voilà, en France, on doit se donner plus les moyens d'aller au haut-niveau", a-t-il développé avant de poursuivre : "On n'a pas de résultats. En France, ça serait normal qu'on ait un ou deux gros titres régulièrement. On est une des quatre fédérations avec un Grand Chelem, donc avec énormément de moyens financiers. C'est décevant quand même dans l'ensemble."

 

 

"Faire parler de soi avec une photo en maillot de bain en train de manger une quiche sur la plage, pour moi, c'est affligeant"

Enfin que pense le coach de 41 ans des réseaux sociaux ? "Pour moi, les réseaux sociaux sont un fléau. Ils sont connectés à un monde virtuel mais jamais connectés avec les gens autour d'eux. Ils passent leur temps à regarder ce que font les autres ou alors faut faire parler de soi avec une photo en maillot de bain en train de manger une quiche sur la plage. Pour moi, c'est affligeant. J'aurais honte personnellement. Je ne suis pas de ce monde-là. Je peux comprendre un petit peu mais pour les apprentis sportifs de haut-niveau, je ne suis pas sûr que ce soit utile. Après, si c'est un gamin normal, qui va à l'école, certains diront qu'il faut vivre avec son temps. Je ne suis pas convaincu que ce soit fabuleux. Quand je leur dis au Centre, ils comprennent mais c'est une drogue. C'est comme un fumeur à qui on dit que c'est pas bien de fumer : il continue. Après, il y a des gens plus ou moins intelligents et forts de caractères qui comprennent. C'est le tri sélectif (sourire)", a-t-il confié. Beaucoup de coachs doivent se reconnaître dans les propos de Jean-René Lisnard !

Publié le par Alexandre HERCHEUX

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